« L’expérience des dernières générations me convainc pleinement que, seule l’inflexibilité de l’esprit humain, fermement dressé sur le front mouvant des violences qui le menacent, et prêt au sacrifice et à la mort en proclamant : « Pas un pas de plus ! » Seule, cette inflexibilité de l’esprit assure la véritable défense de la paix de l’individu, la paix de tous et de toute l’humanité. » (Alexandre Soljenitsyne)
Qu’ils soient intégristes, fanatiques religieux ou anarchistes, les terroristes prêchent le viol de la société, et, par conséquent, ils ne sauraient être traités comme des adversaires réguliers. Car « vouloir donner aux choses le sens de ses désirs est la pire forme de dérèglements de l’esprit ». Ainsi s’est exprimé Bossuet dans une de ses prédictions au souffle lyrique de ses visions grandioses.
Le caractère d’extrême gravité que revêt le terrorisme international a fait de la France l’une de ses plaques tournantes et nous met dans l’obligation de réagir avec fermeté contre tous ceux qui tentent de faire de notre pays un « champ de tir » du terrorisme, son refuge ou son « laboratoire d’expériences » révolutionnaires… d’autant plus que ces actions terroristes impliquent nécessairement une chaîne de connivence et d’appui logistique sur notre sol et une préparation minutieuse…
Cependant, notre juridiction actuelle est mal adaptée à l’action répressive que la société doit exercer contre les criminels qui mettent en cause sa légitimité. Devant pareil danger, la réaction doit non seulement s’adapter à l’adversaire en retournant contre les terroristes le conseil de Lénine : « Ne laissez jamais se constituer de Vendées », mais conduire aussi à une prise de conscience populaire. A la stratégie de déstabilisation des terroristes, la Nation doit répondre par une « stratégie de répulsion ». Cette stratégie implique en premier lieu le contrôle étroit des communautés étrangères dans le pays, afin de prévenir le prolongement sur notre territoire de luttes extérieures, partant : se protéger d’un terrorisme par « vases communicants » ou par osmose.
La mise en œuvre du plan « Sentinelle » qui mobilise actuellement 10 000 hommes sur le territoire national (et cela pour « aussi longtemps que la situation l’exigera (sic) » a précisé le ministre de la Défense -ce qui peut se traduire, comme ce fut déjà le cas pour le plan Vigipirate, par le maintien définitif du dispositif- ne saurait être la solution idéale car envisager la mobilisation de nos soldats (hébergés de surcroît dans des conditions précaires alors que les « sans papiers » bénéficient de chambres d’hôtels) dans la durée n’est pas la mission des armées. Un soldat est préparé à faire la guerre ; il n’a aucune formation de police et ce n’est pas sa vocation. On ne pourra donc, indéfiniment, le maintenir dans des missions statiques en limitant sa tâche à un rôle de vigile ou de « supplétif des forces de police » sous peine de l’« user », de le démotiver et d’éroder son potentiel de combat.
A la guerre révolutionnaire ou « guerre sainte » prônée par les islamistes, nous devons opposer la guerre populaire totale ou guerre de libération nationale. Face à une menace terroriste, il faut faire le choix majeur qui s’impose et en tirer toutes les conséquences ; agir sans oublier la foi formulée par Engels : « Ne jamais jouer avec l’insurrection armée et, quand on la commence, la mener jusqu’au bout ». La France est aux yeux de l’islam une aire de guerre, « dâr al-harb », et elle se doit de traiter ce dernier de la même manière qu’il la traite.
Nous n’arriverons probablement jamais -en dépit de toute fermeté- à réduire totalement les actions criminelles mais il serait possible d’en limiter le nombre par l’instauration d’une juridiction et de tribunaux d’exception identiques à ceux créés par le régime gaulliste durant la guerre d’Algérie afin d’éradiquer l’OAS… et qui menèrent sans le moindre état d’âme au poteau d’exécution quatre soldats français dont deux officiers.
Puisque cela fut accompli contre des patriotes dont le seul crime fut de vouloir conserver l’Algérie française, pourquoi cette juridiction ne serait-elle pas reconduite contre les ennemis de la France reconnus coupables d’avoir sacrifié des victimes innocentes ? Dès lors, le rétablissement et la mise en application immédiate de la peine de mort seraient prononcés à leur endroit. Qui a tué doit être tué ! L’horreur du mal est le principe même de la justice. Elle doit s’imposer comme une règle impérative, car elle est notre propre raison. « La loi, en général, est la raison humaine –disait Montesquieu- en tant qu’elle gouverne tous les peuples de la terre »…
Les demi-mesures, comme c’est le cas actuellement, ne mènent à rien car les vices impunis s’accroissent à l’infini. Mais châtier les coupables, les condamner à mort ou leur infliger une sanction à la hauteur de leurs crimes, ne ferait -dans notre société émolliente, indifférente, conservatrice- que révolter les consciences de la « bien-pensance », des associations « humanistes » et provoquer la colère des islamo-compatibles issus de la gauche bobo-caviar et de la droite capitularde et louvoyante toujours prompts à brandir le carton rouge au nom de leur angélisme républicain.
Dostoïevski écrivait déjà, dans la « légende du Grand Inquisiteur » : « Qui aime trop l’humanité en général est en grande partie incapable d’aimer l’homme en particulier. Qui plaint trop le malfaiteur est fort souvent incapable de plaindre la victime ». Et le drame actuel c’est que nos sociétés vieillottes s’interdisent tout moyen coercitif. Elles ont lentement accumulé pendant une longue procession de siècles, les règles, les précautions et les interdits destinés à protéger l’idée qu’elles se faisaient de la civilisation. Elles ont imaginé couler la sagesse dans des lois… codifier l’indulgence et la mesure, pour défendre l’homme contre lui-même. Préoccupées d’exorciser la violence qui bouillonne toujours confusément dans des instincts mal maîtrisés, elles ont naturellement été conduites à interdire la seule forme de violence sur laquelle elles pouvaient peser : la cruelle mais indispensable gamme des châtiments qui prétendent moins punir le crime, que décourager le criminel.
Négligeant cette suprême mise en garde d’Aristote « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d'une société mourante », elles ont inventé un arsenal de répression humain conçu à l’exacte mesure de coupables considérés comme des « égarés » ou des « déséquilibrés ». Or, on ne combat pas des terroristes avec de simples lois. On doit adopter une riposte appropriée afin de les arrêter dans leur élan velléitaire et agressif. « Plus l’État est corrompu, plus les lois se multiplient » clamait Tacite, cet historien et sénateur de l’antique Rome.
La France vit sous des menaces de plus en plus récurrentes que l’on ne peut contenir par la seule force de la loi. « Les français vont devoir s’habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats qui vont, à mes yeux, immanquablement survenir. Nous sommes désormais dans l’œil du cyclone, le pire et devant nous » a déclaré dans « Ouest France », le 14 novembre 2015, le juge Marc Trévidic.
En effet, la France est confrontée à l’un des plus graves périls de son histoire et ne doit pas s’embarrasser de préjugés pour prendre les mesures appropriées afin d’assurer sa propre survie. « Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais » soutenait Léon Trotski.
Quand la liberté est frêle, en péril, alors on ne transige pas et Saint-Just d’annoncer en ces termes la répression sanglante des mouvements contre-révolutionnaires et royalistes pendant la Révolution : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! ». C’était, certes, La Terreur mais cette célèbre citation revient en pleine actualité.
Aujourd’hui, empêtrée dans ses règles, ses décrets et ses scrupules, voilà la civilisation paralysée par les dogmes qui la fondent et les lois qui la défendent, qui ne peut transgresser sans se renier. Et voici les barbares –forts de cette assurance- qui répandent leur terreur en voulant tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voici qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contres les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues… Et voici que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages… semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : « Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ».
Et nous, pauvres occidentaux, sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler… au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.
Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »
Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.
José Castano, 24 novembre 2015
Vous petez les plombs. Répondre aux bombes par la guillotine est indigne d’une société qui se dit civilisée. Nous devons certe nous prémunir d’attaque sur notre sol , mais en gardant notre honneur , ce qui ne saurait être le cas en reniant notre morale. L’homme ne doit pas donner la mort.
Merci à José Castano pour cette réflexion et cette analyse pertinentes qui préparent à une action adaptée pour lutter contre le monstrueux terrorisme islamique.
A propos de « subversion », ça me fait penser à un certain beau-parleur – dont la chaire à Oxford est entièrement financée par le Qatar – que les attentats n’ont pas trop l’air d’émouvoir.
Tarik Ramadan, ou l’art de noyer le poisson en créant des ambigüités et en jouant sur les mots :
https://youtu.be/6pbiy8G7Ebs
Patrick Lévy, vous avez raison, ils nous faudra apprendre à vivre à l’israélienne, mais sans avoir des autorités, une police et une armée sachant nous défendre.
Monsieur Castano, je suis en grande partie d’accord avec votre analyse, sauf que vous faites trop d’honneur à ces criminels en les appelant « terroristes », comme s’ils avaient tué des ennemis, alors que les bobos qu’ils ont assassinés sont exactement ceux qui étaient les plus tolérants à l’égard de leur religion. Pour moi, ce ne sont que de pauvres fanatiques endoctrinés par une vision politique qui divise le monde en deux : une partie où l’Islam règne et une autre qu’il faut « pacifier » par tous les moyens, même la violence. Lorsque les islamistes auront atteint leur but, le monde sera donc cet espace de paix et d’amour dont leur religion parle toujours.
…, venez en Israël faire des stages ,… Patrick Lévy.
L’état d’urgence doit permettre de se rendre compte très vite si la partition de “la fermeté” est jouée par CHACUN DE CEUX qui ont peu ou prou, institutionnelle ou de facto, une responsabilité à exercer à l’égard de la défense de la nation et en particulier de la protection de la population.
Un massacre qui tombe à pic !
Quelle différence un seul massacre peut faire !
Le 16 novembre 2015 – Source Club Orlov
Suis-je grossier et insensible ? Pas du tout, je déplore tous les décès dus à des attaques terroristes en Irak, en Syrie, au Liban, et dans tous les autres pays dont les populations n’ont absolument rien fait pour mériter un tel traitement. Je me sens seulement à moitié mal à l’aise pour les Français qui regardaient ailleurs pendant que leur armée contribuait à détruire la Libye (qui n’a rien fait pour le mériter non plus).
Notez bien qu’après le crash de l’Airbus russe dans le Sinaï [224 morts, NdT], il n’y avait pas tous ces nombreux avatars Facebook avec le drapeau russe en sur-impression, et pratiquement aucune veillée aux chandelles ou tas de guirlandes et de fleurs dans les diverses capitales occidentales. J’ai même détecté une bouffée de satisfaction béate que les Russes avaient finalement obtenu ce qu’ils méritaient pour avoir franchi la ligne rouge en Syrie.
Pourquoi cette différence de réaction ? Simple : on vous a dit de porter le deuil pour les Français, donc vous l’avez fait. On ne vous l’a pas dit pour les Russes, donc vous ne l’avez pas fait. Ne vous sentez pas mal : vous ne faits que suivre les ordres. Le raisonnement derrière ces ordres est transparent : les Français, avec le reste de l’UE, sont des marionnettes dociles de Washington ; par conséquent, ils sont innocents, et quand ils se font tuer, c’est une tragédie. Mais les Russes ne sont pas des marionnettes consentantes de Washington, ils ne sont donc pas innocents, et donc quand ils se font tuer par des terroristes, c’est une punition. Et quand des Irakiens ou des Syriens ou des Nigérians se font tuer par des terroristes, ce n’est pas non plus une tragédie, mais pour une raison différente : ils sont trop pauvres pour être des vraies victimes. Afin d’être qualifié de victime d’une tragédie, vous devez posséder chacun de ces trois attributs : 1. marionnette US, 2. riche, 3. mort.”
(…)
http://lesakerfrancophone.net/un-massacre-plus-que-pratique/