Combattre l'austérité et défendre l'euro : l'irrationalité de la gauche

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Pour l'économiste Jacques Sapir, "la question de l’euro sera le grand débat des mois à venir. C’est autour de ce clivage que l’on verra se réunir la véritable gauche, celle qui entend rompre avec les logiques des politiques d’austérité et donc de l’euro et ceux qui s’enfonceront toujours plus dans une logique de soumission conduisant à l’acceptation totale de ces logiques austéritaires."

Le drame que vit la Grèce nous aura au moins appris deux choses : le lien qui existe aujourd’hui entre l’euro et l’austérité et l’attachement d’une partie de la gauche à l’euro, un attachement qui la conduit, maintenant de plus en plus rapidement, à sa perte. La première de ces choses permet de comprendre pourquoi les autorités de la zone euro se sont montrées à ce point inflexibles. Le second nous explique pourquoi Alexis Tsipras s’est laissé poser la tête sur le billot et n’a pas choisi de rompre quand il le pouvait, c’est à dire dans la nuit du 5 au 6 juillet, après la victoire du « non » au référendum.

L’euro, c’est l’austérité

L’euro est lié à l’austérité de par la logique même de la monnaie unique. Celle-ci met en concurrence des pays aux dotations en facteurs de production (que ces derniers soient matériels ou humains avec le niveau d’éducation) très différents. Pour rétablir leur compétitivité face à des pays mieux pourvus, les pays qui sont les moins bien pourvus doivent donc dégager une épargne supérieure (en pourcentage) à celle des pays les mieux pourvus. Ceci entraîne un déplacement de la consommation vers l’épargne. Comme, dans une monnaie unique, toute différence de taux d’inflation se traduit immédiatement par une perte de compétitivité, les pays les moins bien pourvus ne peuvent compter sur l’inflation comme instrument de financement de cette épargne. On perçoit alors la nature profondément austéritaire de l’euro.

Lire la suite sur le blog de Jacques Sapir

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par Martell le

    Ceux qui utilisent l’argument de la paix entre pays pour défendre la monnaie unique sont des incultes, pour ne pas dire des imbéciles.
    En 1939, le principal partenaire économique de l’Allemagne était… La France! D’ailleurs et la Grande-Bretagne et les USA et l’URSS n’étaient pas en reste.
    Alors quand j’entends que des liens économiques forts empêchent les guerres, cela me fait doucement rigoler.
    1291 A mort l’UE!

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