Heures d’ouverture des magasins : liberté pour tous !

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Situation intéressante: au sein de la rédaction sont présentes deux positions différentes, voire opposées, sur le thème des heures d’ouverture des magasins. Nous publions les deux textes et nos lecteurs pourront commenter à leur guise et arbitrer!

Une seule règle, impérative, devrait mettre d’accord une large partie de la population: ne travailleraient plus tard, la nuit ou le dimanche, etc, uniquement ceux qui le souhaitent. Personne ne devrait être obligé. Impératif !
Travailler à une organisation sociale plus complexe, certes difficile à mettre en place, mais au service d’une vie moins épuisante et insupportable pour tous, voilà un beau défi pour ces bureaucrates qui devraient se recycler comme tout le monde.

C’est l’exemple typique d’un thème récurrent en matière de polémiques surjouées.

En réalité, ce problème devrait être vu à l’aune des modifications non seulement des habitudes de consommation mais des changements sociétaux beaucoup plus fondamentaux : la diversification et la pluralisation des modes de vie. C’est de là que proviennent ce genre de revendications.

On dirait que les syndicats, qui perdent de plus en plus d’adhérents à cause de dirigeants souvent coupés des réalités nouvelles et encore englués dans une vision quasiment marxiste de l’histoire, voient encore et partout l’exploitation de l’homme  par l’homme, un libéralisme « débridé » ou des patrons avides uniquement de profits.

Or ce sont bien davantage les modes de vies totalement opposés que nos sociétés ont engendrées qui sont à la base de ces revendications et, ensuite, tout simplement l’exigence de liberté.

La solution réside dans la compréhension et l’acceptation de ces réalités nouvelles, dans le respect de tous les modes de vie.

Si l’on regarde de près la marche quotidienne de nos sociétés, il n’est pas besoin d’être grand clerc pour se rendre compte que nous sommes en présence aujourd’hui de modes de vie totalement différents les uns des autres, mais pas incompatibles. Cette variété des modes de vie rend plus difficile les rythmes et les rites de vie communs à tous tous, aux mêmes heures, aux mêmes moments.

Il y a bien des personnes, même des populations entières, qui aimeraient travailler à d’autres moments que la majorité, par exemple les jeunes, les célibataires, etc. Ce qui fait tout de même pas mal de monde.

Une seule règle, impérative, devrait mettre d’accord une large partie de la population : ne travailleraient plus tard, la nuit ou le dimanche, etc,  uniquement ceux qui le souhaitent. Personne ne devrait être obligé. Impératif !

On oublie c’est qu’il y a déjà de larges couches de la population qui travaillent la nuit, chez eux ou ailleurs. Il serait intéressant de tenter un inventaire.

On ne parle jamais des avantages qu’aurait une répartition plus large du travail entre le jour, soir, la nuit, le samedi, le dimanche et les autres jours. Ceux qui voudraient travailler le samedi, le dimanche ou la nuit, existent en grand nombre. Ils prendraient congé le lundi ou un autre jour, et « décongestionneraient » tout un ensemble d’activités concentrées sur le week-end, par exemple. Pensons à l’absurdité de la situation des gens qui pour rentrer d’un week-end le dimanche soir mettent deux fois plus de temps qu’il ne leur en faudrait un jour de semaine. Idem pour toutes les autres activités pour lesquelles toute la population se rue  en même temps, dès 17- 18 h dans les magasins, les transports publics...Le télé-travail, qui se développe de manière très importante, n’est pas non plus un mythe.

Les personnes qui auraient la possibilité de s’organiser plus librement pourraient choisir des moments moins insupportables pour se ravitailler, se divertir ... et soulager ainsi tout le monde. Chacun en profiterait.

Il suffirait d’une bonne organisation, certes pas simple à mettre en place, mais à coup sûr possible, et cela pour le bonheur de tous. Il est clair que si l’on voit le diable exploiteur partout une telle réorganisation de la société  n’est même pas envisageable. Un avenir un peu plus radieux n’est pas là où certains nous l’ont promis depuis des lustres.

Pourquoi continuer à faire la queue tout au long de la journée, dans toutes les activités, avec ses énervements et son agressivité ?

Il en va de la liberté, mais aussi de la solidarité, de la solidarité de chacun envers tous et réciproquement. Même si nous n’y sommes pas encore habitués.

Le changement doit intervenir  même et surtout chez les bureaucrates syndicaux qui vivent sur la défense d’un passé révolu et non avec les réalités nouvelles qu’ils sont incapables de voir à cause de leurs œillères idéologiques rivées sur un passé en voie de disparition.

Même la réalité que représentent des affiches démagogiques nous intimant de regarder  le bonheur d’une maman qui dort avec son enfant dans le même lit en affirmant « La nuit nous appartient » serait sauvegardée, car elle correspond toujours à la réalité, mais à l’une des réalités seulement (encore que la plupart des mamans sont souvent réveillées plusieurs fois par nuit par bébé qui crie dans la chambre d‘à côté).

Tous les autres pans de la réalité quotidienne actuelle méritent cependant le même respect. Liberté, égalité et respect de tous les modes de vie. Et cela, en plus, toujours au profit de tous.

Foin de tous ceux qui veulent nous obliger à continuer à vivre au milieu d’une pagaille continue et qui nous gâche les plus beaux instants de la vie, dont aimerions profiter sans nous retrouver de plus en plus dans cet enfer au quotidien, même le dimanche, le soir ou la nuit, dits pourtant instants de repos !

C’est parce qu’il est possible de changer cette situation que nous insistons. Voilà un domaine où s’investir  pour ceux qui veulent améliorer la vie des gens malgré eux et qui arrivent même en retard dans les médias pour délivrer leurs messages d’un autre temps à cause, précisément, des bouchons dans la circulation.

Travailler à une organisation sociale plus complexe, certes difficile à mettre en place, mais au service d’une vie moins épuisante et insupportable pour tous, voilà un beau défi pour ces bureaucrates qui devraient se recycler comme tout le monde.

Il n’est même pas nécessaire d’envier et d’aller aussi loin que certains pays de l’Est européen qui, une fois libérés de leur bureaucrates, de ceux qui prétendaient faire le bonheur des gens malgré eux, ont, par soif d’une liberté tant et si longtemps désirée, ouvert les lieux de consommation et de divertissement jour et nuit. Authentique ! vu et vécu à de nombreuses reprises.

 

 

 

 

 

 

2 commentaires

  1. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Je retiens: “une organisation sociale plus complexe”! Complexe à codifier en lois et réglements. Et surgit un souvenir d’une hisoire racontée dans un livre sur la Kabbale! L’Europe est en crise! Croissance, compétitivité etc. Je vous raconte cette histoire. Un sage, nommé BESHT, itinère dans l’Europe de l’est! Son surnom vient de Baal SHem Tov, le Maître du bon Nom. Il arrive un soir dans l’auberge d’une bourgade. Il y boit, fume peut-être, et fraternise. Son dicours captive les clients, qui deviennent un auditoire. Au point que le vendredi soir le Rabbin local ne parvient plus à trouver les dix hommes pour la prière. Ils sont tous à l’auberge. Il découvre le pot aux roses. Et en concois jalousie et envie invouables. Mais aussi un questionnement! Qu’à donc ce type? Mais le lui demander serai faire aveu de faiblesse. Le Rabbin donc demeure coi. Mais le jour vient où le BESHT quitte la ville. Le Rabbin, n’en pouvant plus, le rattrape sur le chemin et l’interpelle. J’ai un problème à soumettre à ta sagacité? Vous vous doutez que le Rabbin ne va pas exposer son vrai problème. Il dit donc: “mon cheval ne veut pas aller à la saillie! Ce à quoi le BESHT répond: “lâche lui donc la bride”! Ce qui est tout le contraire des voies de la Suisse, de l’Europe et de l’Occident! Qui ajoute loi sur loi, pour contrer les erreurs des précédentes. En Suisse on serre la vis! L’Europe selon la presse célèbre de bons élèves! Ce qui est révélateur! J’ajoute que les “phares” d’aujourd’hui tombent sous le couperet d’une parole lapidaire! “Vous vous comportez comme si vous étiez capable de faire tomber la pluie”! Ceci dit j’ai eu des horaires de patachon, et je les ai aimé. Et je suis reconnaissant de bénéficier de rentes confortables. Que je ne dois à aucun syndycat! Quelle loi prévoit la joie de servir un patron, fut-ce un emmerdeur de première. Et en plus de l’aimer! Quel syndicat me refusera le droit de bosser comme un esclave pour un patron! Et qui plus est de me faire poinçonner l’oreille sur le linteau de sa porte pour demeurer à son service… c’est dans la Bible!
    Les syndicats ne sont pas réputés pour leur foi! Comment se réclament-ils du dimanche? Et ce sera tout.

  2. Posté par Cain Marchenoir le

    Il faudrait quand même réfléchir un peu une fois aux conséquences du consumérisme sans limite….En ouvrant encore les magasins le dimanche et de nuit, on se dirige encore un peu plus dans ce sens….Et j’aimerai savoir comment, une fois qu’on aura ouvert les commerces pendant ces périodes-là (si ça se fait bien entendu) on pourra empêcher les autres secteurs de l’économie de faire de même…Sacro saint principe d’égalité, si neuneu soit-il…..Et lorsqu’on y sera, vous pourrez être sûr que les milieux patronaux vont encore monter aux barricades pleurnichant pour avoir encore plus d’immigration: y aura plein plein de postes à pourvoir….Soupir….Alors bon, vous faites ce que vous voulez, mais moi c’est niet….

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