Le Kiosque Courtois, semaine du 29.9.au 5.10.2014

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Vous serez à la manif dimanche, Catherine ?

 

Quelle question !

 

Bon, alors on a peut‑être des chances de s’y retrouver. Dans la foule… Défense de la Famille : la rue défie le pouvoir socialiste, ce dimanche

 

Alors que le gouvernement affiche désormais clairement sa politique antifamiliale, les Français s’apprêtent une nouvelle fois à descendre massivement dans la rue pour la défense de la Famille. A Paris, le rendez‑vous est fixé à 13 h, place Dauphine et l’arrivée se fera place du 18 juin, à Montparnasse. Les organisateurs attendent plus d’un million de participants, autant, sinon plus que lors des grandes manifestations de 2013 contre le prétendu « mariage pour tous ». Les défenseurs de la Famille ont toutes les raisons de se mobiliser.

 

Le gouvernement vient en effet d’aggraver considérablement le dispositif anti‑famille de la loi, lors de la présentation du projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2015, qui acte la baisse de nombreuses allocations en direction des familles. Ainsi de l’aide à la naissance, carrément divisée par trois dès le deuxième enfant, ou encore du congé parental réduit pour les mères, au nom d’un principe d’égalité homme/femme qui méconnaît celui de réalité. En tout, ce sont plus de 700 millions d’euros qui seront ainsi retirés aux familles, alors même que l'aide médicale d'Etat (AME), réservée aux clandestins, a coûté 744 millions d'euros en 2013, et que dans le budget prévisionnel 2015, les crédits alloués à cette même AME augmentent de 73 millions d’euros. Compte tenu de la traditionnelle explosion du nombre de bénéficiaires d’une année sur l’autre, le budget correctif de l’AME pour 2015 devrait flirter avec le milliard d’euros. Pour ce gouvernement cosmopolite, c’est l’affirmation sans ambages de la préférence étrangère. Les familles françaises apprécieront. En 2013, 68 % des parents ont déclaré avoir renoncé à avoir un enfant de plus, faute de ressources suffisantes

 

Les décisions récentes des différentes Cours ne font qu’encourager les politiques gouvernementales destructrices de la famille. Ainsi, dans un avis rendu, public fin septembre, la Cour de cassation a ouvert la possibilité d'une adoption pour une paire de femmes après une PMA réalisée à l'étranger. Certains tribunaux avaient pourtant évoqué la notion de « fraude à la loi ». Selon la juriste Aude Mirkovic, par cette décision, le droit français valide, je cite : « La fabrication d'enfants adoptables ». De plus, La Cour européenne des Droits de l’homme a condamné la France en juin dernier pour la non‑reconnaissance d'enfants nés de mère porteuse à l'étranger. Le gouvernement, qui avait trois mois pour faire appel, n’a pas contesté cette décision.

 

 

Fidèles à leur slogan, « On Ne Lâche Rien ! » les défenseurs de la famille réclament en premier lieu l’abrogation de la loi Taubira qui dénature le mariage. Ils demandent également l’arrêt des mesures légales et fiscales défavorables à la famille, notamment celles concernant la baisse du quotient familial de l’an dernier, ou sur le congé parental et les aides à la naissance, cette année. Les enfants étant le socle de la famille, le respect de l’identité des enfants est au cœur de leurs revendications. Ainsi, la Manif pour tous demande la fin de la théorie de genre dans les écoles publiques. Fervents défenseurs de la sacralité de la vie humaine, la non‑marchandisation des êtres humains est l’un des messages‑clé de la manifestation. Ils demandent l’abolition universelle de la GPA ainsi que la fin de la tolérance vis‑à‑vis de la PMA.

 

 

Plusieurs élus ont déjà annoncé leur participation à la manifestation. Ainsi de Marion Maréchal Le Pen, qui a déjà répondu présent à toutes les manifestations de 2013 contre la dénaturation du mariage. Les organisateurs ont cependant précisé que, s’ils étaient les bienvenus dans le cortège, les politiques n’étaient pas invités à prendre la parole au cours de la manifestation. Quant à Manuel Valls, il a déclaré hier au quotidien La Croix je cite : « Que la GPA est et sera interdite en France ». C’est le même Valls qui, en mai 2011 dans le journal homosexualiste Têtu, déclarait, je cite : « Nous devons permettre de nouveaux droits, et la GPA est une évolution incontournable ». Pour la GPA quand il s’adresse aux lecteurs de Têtu, contre quand il s’adresse à ceux de La Croix…

 

Et naturellement les yeux dans les yeux, comme dirait son ami Cahuzac. Sans transition, nous passons à la réjouissante saga Thévenoud ?

 

Eh bien figurez‑vous que l’« administrophobe » Thomas Thévenoud a « oublié » de se présenter le 26 septembre dernier à la session du Conseil général de Saône‑et‑Loire où il est pourtant payé pour siéger.

Une absence qu’a relevée — de manière sibylline — le président PS du conseil, je cite : « Les faits d’actualité sont désormais soumis aux effets exponentiels de la caisse de résonance immédiate des médias. […].Ceci induit pour chacun des élus que nous sommes, sens de l’éthique, exemplarité et transparence. ».

 

 

Superbe ! Très bien dit !

 

Signalons par ailleurs que Thévenoud, qui a été directeur général des vins Bernard Gras entre septembre et octobre 2010, a « oublié » de faire état de cette activité dans sa déclaration d’intérêts. Eh si… Enfin, dernier rebondissement en date de la saga Thévenoud : si l’intéressé a bien été débarqué de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, ses amis socialistes lui ont gentiment trouvé une nouvelle niche écologique, puisqu’il siège désormais à la commission du Développement durable, a-t-on appris mercredi de source parlementaire.

 

C’est beau, la transparence socialiste…

 

Henri, quelles nouvelles de notre ami le sénateur Jean‑Vincent Placé

 

Vaste sujet, Placé ! L’Union des contribuables franciliens (UCF) vient de révéler qu’en mai dernier, elle a déposé une plainte contre X pour détournement de fonds publics et financement illégal, contre Europe Ecologie Les Verts (EELV) et son centre de formation, le Cédis, sis à Montreuil dans le 93. L’UCF met en cause l’achat en 2004 par le Cédis — dirigé à l’époque par le sénateur de l’Essonne Jean‑Vincent Placé — pour 75 000 € de parts de la société civile immobilière dans le cadre de l’acquisition du siège social du parti à Paris. Le Cédis étant financé par les impôts locaux des Montreuillois, l’UCF considère, je cite : « qu’il y a nécessairement financement du parti et détournement de bien public ».

 

 

Interviewé il y a un an par une journaliste de l’émission Cash Investigation de la chaîne Première, M. Placé déclare tranquillement qu’il avait « oublié » cette histoire de 75 000 €. Etonnement de la journaliste : comment peut-on « oublier » une telle somme. Réponse tranquille de Jean-Vincent Placé : « c’est une somme importante, pour vous »…

 

Chers lecteurs, si vous souhaitez lire un portrait saisissant de Jean-Vincent Placé, allez sur le site Egalité&Réconciliation qui a publié une analyse très fouillée du personnage, réalisée en mai dernier par Emmanuel Ratier. Nombreux détails étonnants, en général tus par la grosse presse. Et pendant ce temps-là, les médias scrutent à la loupe les nouvelles mairies FN…

 

 

Mars 2014 : le Front National prend le pouvoir dans plusieurs municipalités. Six mois se sont écoulés. Six mois, c’est l’occasion de faire un bilan et d’évoquer le traitement médiatique des actions menées dans ces communes, qui relève d’un véritable « deux poids, deux mesures » au regard de la gestion de l’ensemble des collectivités en France. Ainsi cette dernière initiative en date : le site d’information en ligne Rue89 a développé une application pour suivre les actions des maires FN. Chacun est invité à dénoncer telle ou telle mesure “douteuse” prise par une municipalité frontiste. Nul doute qu’en d’autres temps, ce mode participatif d’incitation à la délation aurait fait fureur…

 

 

Toujours selon Rue89, Robert Ménard imiterait la politique de Jacques Bompard à Orange, je cite : « une ville étouffante où règne la ségrégation ». Peut‑on reprocher au nouveau maire de Béziers de s’inspirer de la gestion municipale d’un maire qui se fait réélire, haut la main, à chaque scrutin depuis près de 20 ans ? Distribution de blouses aux écoliers, arrêté interdisant les crachats sur la voie publique, mutuelle solidaire réservée aux habitants de Béziers… Des mesures effroyablement fascisantes, comme on le voit…

 

 

Le maire d’Hayange est en conflit avec l’un de ses adjoints. Un scénario somme toute courant dans la vie démocratique locale, qui se produit chaque jour dans des centaines de collectivités. Mais lorsqu’il s’agit du FN, c’est la bronca et les foudres des médias. En ce qui concerne les décisions budgétaires, nos bons journaflics dénoncent, comme au Pontet, l’augmentation des tarifs de cantine, se gardant bien de rappeler que les communes concernées ont hérité de budgets présentant des endettements record.

 

Mais, en revanche, pas un mot sur Metz, dont la dette explose littéralement. Entre 2007 et 2013, sous mandature socialiste, l'endettement de la commune est passé de 867 000 € à 187 millions d'euros ! Durant la campagne des municipales 2014 la candidate Front National Françoise Grolet n'avait cessé d'alerter les Messins sur la gestion en trompe‑l’œil du maire socialiste Dominique Gros. La publication des dernières données comptables sur le site gouvernemental des collectivités locales est éloquente : si Metz était une entreprise, elle serait en faillite. Cécité totale de la grosse presse. Ainsi Le Point de juin 2013 ou encore L’Express de mars 2014 ne tarissent pas d’éloges sur la gestion des finances messines. Les transferts de compétences vers l'intercommunalité Metz‑Métropole expliquent cette cécité : les journalistes n’y ont vu que du feu. L’intercommunalité est le tapis magique sous lequel de nombreux maires font disparaître les déficits géants des budgets communaux. Ce phénomène de transfert se retrouve également dans ce qu’il est convenu d’appeler l’« externalisation de la dette » : Sociétés d’Économie Mixte Locale et Sociétés Publiques Locales sont ainsi passées maîtres dans l’art de masquer la dette réelle des municipalités, de droite ou de gauche. Sur ce point bien évidemment, silence radio des gros médias…

 

L’élection de Gérard Larcher à la présidence du Sénat, ça vous intéresse, Henri ?

 

Simplement pour rappeler que le Front National a envoyé deux élus à la haute assemblée, Stéphane Ravier et David Rachline. Sinon, non…

 

Alors terminons par trois brèves très brèves

 

Je vous écoute

 

La dette publique de la France a dépassé en juin, pour la première fois, la barre symbolique des deux mille milliards d’euros, soit 95 % du PIB. Le budget consacré au remboursement des intérêts de la dette est le plus important de l’Etat : plus de 45 milliards d’euros à la charge. Question : qui, ces sept dernières années a le plus aggravé la dette, Hollande ou Sarkozy ?

 

Hollande, bien sûr

 

Faux ! C’est Sarkozy, avec +600 milliards à lui tout seul

 

Bon, d’accord. Et votre deuxième brève ?

 

Le chômage s'aggravera en 2015, selon l'Unedic, qui prévoit que 10,1 % de la population active sera sans emploi. Un record historique. Je vous donne la troisième ?

 

Allez‑y

 

Les entreprises du secteur routier refusent toute fiscalité supplémentaire. C’est ce qu’ont déclaré les principales organisations syndicales patronales de transporteurs, qui viennent de rompre les négociations avec le secrétaire d'Etat aux transports et promettent pour les semaines à venir des actions de grande ampleur sur les routes de France, contre l'Ecotaxe. N’oublions pas que c’est une grève de transporteurs routiers chiliens qui a donné le coup de grâce au régime socialiste d’Allende en octobre 72. A méditer…

 

La nouvelle est tombée cette nuit, Catherine : les musulmans immodérés de l’Etat islamique ont revendiqué l’égorgement rituel de l’otage britannique Alan Henning. Même mise en scène macabre, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Ce même vendredi 3 octobre, les musulmans, modérés et immodérés, ont fêté Aïd el Kebir. Des dizaines de millions de moutons, voire des centaines, ont été, modérément ou immodérément égorgés dans le monde entier. Mais ça n’a rien à voir, naturellement.

 

Pour se laver de ce ruissellement morbide d’hémoglobine, Henri, il faut aller voir le dernier film de Cheyenne Caron, « L’Apôtre », qui raconte l’histoire d’un jeune musulman appelé à devenir imam, mais dont le parcours et les certitudes vont être bouleversés au contact du Christ. Film en diffusion très confidentielle, inutile de le préciser…

 

 

Et vous, qu'en pensez vous ?

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