Nos lecteurs nous écrivent. Reprise du discours d’Enoch Powel : “Des fleuves de sang”, 20 avril 1968
“Alors qu’en 1968, le gouvernement travailliste s’apprête à voter des lois contre la discrimination raciale, Enoch Powell, figure majeure du parti conservateur, premier ministrable potentiel, respecté de tous pour son intégrité, prononce — sans consulter son parti — un discours sur l’immigration qui enflamme le pays. Ce discours du 20 avril 1968 marque un tournant dans l’histoire politique de la Grande-Bretagne.
A la suite de ses déclarations, Enoch Powell est exclus du Shadow Cabinet (les conservateurs sont alors dans l’opposition). Une véritable fièvre s’empare du pays et un élan populaire massif lui apporte son soutien. Powell reçoit 100.000 lettres dont seule une infime partie lui sont hostiles. Toutes réclament la fin de l’immigration. Un mouvement anti-raciste nait en réaction et se manifeste avec une égale ardeur.
A la suite de remous importants et de l’élection en 1970 de Edward Heath au poste de 1er ministre, la brillante carrière politique de Powell s’achève. Tournant le dos à la volonté populaire, les gouvernements successifs s’engagent dans une voie opposée à celle défendue par Powell : c’est l’avènement du multi-culturalisme qui, théorisé, devient la politique officielle de la Grande-Bretagne. “
« Des fleuves de sang »
Discours d’Enoch Powell du 20 avril 1968
La fonction suprême de l’homme d’état est de protéger la société de malheurs prévisibles. Il rencontre dans cette tâche des obstacles profondément ancrés dans la nature humaine. L’un d’entre eux est qu’il est d’évidence impossible de démontrer la réalité d’un péril avant qu’il ne survienne : à chaque étape de la progression d’un danger supposé, le doute et le débat sont possibles sur son caractère réel ou imaginaire. Ces dangers sont en outre l’objet de bien peu d’attention en comparaison des problèmes quotidiens, qui sont eux incontestables et pressants : d’où l’irrésistible tentation pour toute politique de se préoccuper du présent immédiat au détriment de l’avenir. Par-dessus tout, nous avons également tendance à confondre la prédiction d’un problème avec son origine, ou même avec le fauteur de trouble. Nous aimons à penser : « Si seulement personne n’en parlait, sans doute rien de tout cela n’arriverait…»
Cette habitude remonte peut-être à la croyance primitive que le mot et la chose, le nom et l’objet, sont identiques. Dans tous les cas, l’évocation des périls à venir, graves mais évitables (si l’on s’attache à les résoudre), est la tâche la plus impopulaire de l’homme politique. La plus nécessaire aussi.
Les hommes politiques qui s’y soustraient en connaissance de cause méritent — et reçoivent d’ailleurs fréquemment — les critiques de leurs successeurs. Il y a 1 à 2 semaines, je discutais dans ma circonscription avec un homme d’une quarantaine d’années qui travaille dans l’une de nos entreprises nationalisées. Après quelques mots sur la pluie et le beau temps, il me dit soudainement : « Si j’avais les moyens, je quitterais le pays. » Je lui fis quelques reproches, lui faisant remarquer que le gouvernement actuel ne durerait pas éternellement. Mais il n’y prêta pas attention et poursuivit : « J’ai trois enfants. Ils ont tous le bac [grammar school], deux d’entre eux sont mariés et ont une famille. Mais je ne serai heureux que lorsque je les aurai tous vu partir à l’étranger. Dans ce pays, dans 15 à 20 ans, les noirs domineront les blancs. »
J’entends déjà les cris d’orfraie. Comment puis-je dire une chose aussi horrible ? Comment puis-je jeter le trouble et déchaîner les passions en relatant une telle conversation ? Ma réponse est que je m’interdis de ne pas le faire. Dans ma propre ville, au grand jour, un brave et honnête compatriote me dit à moi, son député, qu’il ne fera pas bon vivre dans son pays pour ses propres enfants. Je n’ai tout simplement pas le droit de hausser les épaules et de passer à autre chose. Ce que dit cet homme, des milliers, des centaines de milliers de gens le pensent et le disent. Peut-être pas dans tout le pays, mais partout où s’opère la transformation radicale à laquelle nous assistons aujourd’hui, et qui n’a aucun parallèle connu en 1000 ans d’histoire.
Sur la lancée actuelle, dans 15 ou 20 ans, il y aura en Grande-Bretagne, en comptant les descendants, 3,5 millions d’immigrés du Commonwealth. Ce chiffre n’est pas de moi : c’est l’évaluation officielle donnée au Parlement par les bureaux de l’état-civil. Il n’y a pas de prévision officielle semblable pour l’an 2000, mais le chiffre avoisinera les 5 à 7 millions, soit environ un dixième de la population, quasiment l’équivalent de l’agglomération londonienne. Cette population ne sera bien sûr pas uniformément répartie du nord au sud et d’est en ouest. Dans toute l’Angleterre, des régions entières, des villes, des quartiers, seront entièrement peuplés par des populations immigrées ou d’origine immigrée.
Avec le temps, la proportion des descendants d’immigrés nés en Angleterre, et donc arrivés ici comme nous, augmentera rapidement. Dès 1985, ceux nés en Angleterre [par rapport à ceux nés à l'étranger] seront majoritaires. C’est cette situation qui demande d’agir avec la plus extrême urgence, et de prendre des mesures qui, pour un homme politique, sont parmi les plus difficiles à prendre, car ces décisions délicates sont à considérer dans le présent, alors que les dangers à écarter, ou à minimiser, ne se présenteront qu’aux élus des générations futures.
Lorsqu’un pays est confronté à un tel danger, la première question qui se pose est celle-ci : « Comment réduire l’ampleur du phénomène ? » Puisqu’on ne peut entièrement l’éviter, peut-on le limiter, sachant qu’il s’agit essentiellement d’un problème numérique ? Car en effet, l’arrivée d’éléments étrangers dans un pays, ou au sein d’une population, a des conséquences radicalement différentes selon que la proportion est de 1% ou 10%.
La réponse à cette simple question est d’une égale simplicité : il faut stopper, totalement ou presque, les flux d’immigration entrants et encourager au maximum les flux sortants. Ces deux propositions font partie de la plate-forme officielle du Parti Conservateur.
Il est à peine concevable qu’en ce moment même, rien qu’à Wolverhampton, entre 20 et 30 enfants immigrés supplémentaires arrivent chaque semaine de l’étranger, soit 15 à 20 familles supplémentaires dans 10 ou 20 ans. « Quand les Dieux veulent détruire un peuple, ils commencent par le rendre fou » dit le dicton, et assurément nous devons être fous, littéralement fous à lier, en tant que nation, pour permettre chaque année l’arrivée d’environ 50 000 personnes à charge et qui plus tard accroîtront la population d’origine immigrée.
J’ai l’impression de regarder ce pays élever frénétiquement son propre bûcher funéraire. Nous sommes devenus fous au point de permettre à des célibataires d’immigrer ici dans le but de fonder une famille avec des conjoints ou des fiancés qu’ils n’ont jamais vus. Ne croyez pas que cet afflux de population diminuera de lui-même. Bien au contraire. Même au rythme actuel de 5 000 admissions par an et par quota, ce chiffre est suffisant pour faire croître le nombre de personnes à charge de 25 000 par an, et à l’infini, sans compter l’immense réservoir des liens familiaux existant avec le pays d’origine – et tout cela sans parler de l’immigration clandestine.
Dans de telles circonstances, la seule mesure adaptée est de réduire, toutes affaires cessantes, le rythme de l’immigration jusqu’à des chiffres négligeables, et de prendre sans délai les mesures législatives et administratives qui s’imposent.
J’en viens maintenant au retour au pays. Si toute immigration cessait demain, la croissance de la population immigrée ou d’origine immigrée serait substantiellement réduite, mais l’importance numérique de ces populations ne modifierait pas les fondamentaux du danger qui nous préoccupe. Et cet aspect du problème ne peut être traité que lorsqu’une proportion importante des populations immigrées est encore composée de personnes arrivées récemment, durant les 10 dernières années. D’où l’urgence de mettre en œuvre dès aujourd’hui ce second volet de la politique du Parti conservateur : encourager la ré-émigration. Personne n’est en mesure d’estimer le nombre de ceux qui, moyennant une aide généreuse, choisiraient soit de retourner dans leur pays d’origine, soit d’aller dans d’autres pays désireux de recevoir main d’œuvre et savoir-faire. Personne ne le sait, car jusqu’à présent, aucune politique de cet ordre n’a été mise en œuvre. Tout ce que je puis dire, c’est qu’actuellement encore, des immigrés de ma circonscription viennent me voir de temps à autre pour me demander de bénéficier d’une aide au retour. Si une telle politique était adoptée et mise en place, avec la détermination que justifie la gravité de la situation, les flux sortants pourraient sensiblement modifier les perspectives d’avenir.
Le troisième volet de la politique du Parti Conservateur est l’égalité de tous devant la loi : l’autorité publique ne pratique aucune discrimination et ne fait aucune différence entre les citoyens. Ainsi que M. Heath [leader du parti conservateur] l’a souligné, nous ne voulons pas de citoyens de première ou de seconde «classe». Mais cela ne doit pas signifier pour autant qu’un immigré ou ses descendants doivent disposer d’un statut privilégié ou spécifique, ou qu’un citoyen ne soit pas en droit de discriminer qui bon lui semble dans ses affaires privées, ou qu’on lui dicte par la loi ses choix ou son comportement.
Il n’y a pas plus fausse appréciation de la réalité que celle entretenue par les bruyants défenseurs des lois dites « contre les discriminations ». Que ce soit nos grandes plumes, toutes issues du même moule, parfois des mêmes journaux qui, jour après jour dans les années 30, ont tenté d’aveugler le pays face au péril croissant qu’il nous a fallu affronter par la suite. Ou que ce soit nos évêques calfeutrés dans leurs palais à savourer des mets délicats, la tête dissimulée sous les draps. Ces gens-là sont dans l’erreur, dans l’erreur la plus absolue, la plus complète. Le sentiment de discrimination, de dépossession, de haine et d’inquiétude, ce ne sont pas les immigrés qui le ressentent, mais bien ceux qui les accueillent et doivent continuer à le faire. C’est pourquoi voter une telle loi au Parlement, c’est risquer de mettre le feu aux poudres. Le mieux que l’on puisse dire aux tenants et aux défenseurs de cette loi, c’est qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
Rien n’est plus trompeur que de comparer la situation de l’immigré du Commonwealth [ancien empire britannique] qui arrive en Grande-Bretagne avec celle du noir américain. Les noirs, qui étaient déjà présents avant que les Etats-Unis ne deviennent une nation, ont d’abord été des esclaves, au vrai sens du terme. Le droit de vote, et d’autres, leurs ont été accordés seulement par la suite, droits qu’ils ne sont parvenus à exercer que peu à peu, et encore incomplètement. L’immigré du Commonwealth lui, est arrivé en Grande-Bretagne comme citoyen à part entière, dans un pays qui ne pratique pas la discrimination, un pays où il obtient immédiatement les mêmes droits que tout le monde, du droit de vote à la gratuité des soins de la Sécurité sociale. Les difficultés rencontrées par les immigrés ne proviennent ni des lois, ni de la politique du gouvernement ou de l’administration, mais de leur situation personnelle, et des événements fortuits qui font, et feront toujours, que le destin et l’expérience d’un homme ne sont pas ceux d’un autre.
Mais alors qu’arriver en Grande-Bretagne signifie pour le migrant accéder à des privilèges et à des équipements ardemment recherchés, l’impact sur la population autochtone du pays est bien différent. Pour des raisons qu’ils ne comprennent pas, en application de décisions prises à leur insu, pour lesquelles ils ne furent jamais consultés, les habitants de Grande-Bretagne se retrouvent étrangers dans leur propre pays.
Leurs femmes ne trouvent pas de lits d’hôpital pour accoucher, leurs enfants n’obtiennent pas de places à l’école, leurs foyers, leurs voisins, sont devenus méconnaissables, leurs projets et perspectives d’avenir sont défaits. Sur leurs lieux de travail, les employeurs hésitent à appliquer au travailleur immigré les mêmes critères de discipline et de compétence qu’au Britannique de souche. Ils commençent à entendre, au fil du temps, des voix chaque jour plus nombreuses qui leur disent qu’ils sont désormais indésirables.
Et ils apprennent aujourd’hui qu’un privilège à sens unique va être voté au Parlement. Qu’une loi qui ne peut, ni n’est destinée à les protéger ni à répondre à leurs doléances, va être promulguée. Une loi qui donnera à l’étranger, au mécontent, à l’agent provocateur, le pouvoir de les clouer au pilori pour des choix d’ordre privé.
Parmi les centaines de lettres que j’ai reçues après m’être exprimé sur ce sujet il y a 2 ou 3 mois, j’ai remarqué une nouveauté frappante, et je la trouve de très mauvaise augure. Les députés ont l’habitude de recevoir des lettres anonymes, mais ce qui me surprend et m’inquiète, c’est la forte proportion de gens ordinaires, honnêtes, avisés, qui m’écrivent une lettre souvent sensée, bien écrite, mais qui préfèrent taire leur adresse. Car ils craignent de se compromettre ou d’approuver par écrit les opinions que j’ai exprimées. Ils craignent des poursuites ou des représailles si cela se savait. Ce sentiment d’être une minorité persécutée, sentiment qui progresse parmi la population anglaise dans les régions touchées du pays, est quelque chose d’à peine imaginable pour ceux qui n’en ont pas fait directement l’expérience. Et je vais donner l’occasion à l’une de ces personnes de parler à ma place :
« Il y a 8 ans, dans une rue paisible de Wolverhampton, une maison a été vendue à un noir. Aujourd’hui, il ne reste plus dans cette rue qu’une femme blanche, une retraitée, et voici son histoire : cette femme a perdu son mari et ses deux fils, morts à la Guerre. Elle a transformé sa maison de 7 pièces, son seul bien, en chambres à louer. Elle y a mis toute son énergie et elle a bien réussi, remboursant son emprunt et commençant à épargner pour ses vieux jours. Puis des immigrés sont venus s’installer. Avec une appréhension croissante, elle a vu les maisons se faire racheter les unes après les autres. La rue, autrefois paisible, est devenue bruyante et chaotique. A regret, elle a vu ses locataires blancs partir un à un.
Le lendemain du jour où son dernier locataire est parti, elle a été réveillée à 7 heures du matin par deux hommes noirs qui, disaient-ils, voulaient utiliser son téléphone pour appeler leur employeur. Elle a refusé, comme elle aurait refusé à n’importe qui à cette heure matinale. Elle a alors été injuriée. Sans la chaîne qui bloquait sa porte, elle a craint d’être agressée. Depuis, des familles d’immigrés ont essayé de lui louer des chambres, mais elle a toujours refusé. Ses petites économies se sont épuisées, et après avoir payé ses impôts, il ne lui reste que 2 livres par semaine. Elle a demandé une réduction d’impôts et a été reçue par une jeune femme qui, voyant qu’elle possédait une maison de 7 pièces, lui a conseillé d’en louer une partie. Quand elle a répondu que les seuls locataires qui se présentaient étaient noirs, la jeune employée lui a répondu : « Les préjugés raciaux ne vous mèneront nulle part dans ce pays. » Elle est rentrée chez elle.
Le téléphone est son seul lien avec l’extérieur. Sa famille paye la facture, et l’aide autant qu’elle peut. Des immigrés lui ont proposé d’acheter sa maison, pour un prix que les acheteurs potentiels pourraient récupérer en la louant en quelques semaines, ou du moins en quelques mois. Elle a désormais peur de sortir. Ses fenêtres sont cassées. Elle trouve des excréments dans sa boîte aux lettres. Quand elle sort faire ses courses, elle est suivie par de charmants petits noirs, très souriants. Ils ne parlent pas un mot d’anglais, mais il existe un mot qu’ils connaissent très bien : « Raciste ! » scandent-ils derrière elle. Lorsque cette nouvelle loi sur les relations interraciales sera votée, cette femme est convaincue qu’elle ira en prison. A-t-elle tort ? Je commence moi aussi à me poser la question…
L’autre dangereuse chimère de ceux qui sont aveugles aux réalités peut se résumer au mot « intégration ». Être intégré, c’est ne pas se distinguer, à tous points de vue, des autres membres d’une population. Et de tout temps, des différences physiques évidentes, particulièrement la couleur de peau, ont rendu l’intégration difficile, bien que possible avec le temps. Parmi les immigrés du Commonwealth venus s’installer ici depuis 15 ans, il existe des dizaines de milliers de personnes qui souhaitent s’intégrer, et tous leurs efforts tendent vers cet objectif. Mais penser qu’un tel désir est présent chez une vaste majorité d’immigrés ou chez leurs descendants est une idée extravagante, et dangereuse de surcroît.
Nous sommes arrivés à un tournant. Jusqu’à présent, la situation et les différences sociales ont rendu l’idée même d’intégration inaccessible : cette intégration, la plupart des immigrés ne l’ont jamais ni conçue ni souhaitée. Leur nombre et leur concentration ont fait que la pression vers l’intégration qui s’applique d’habitude aux petites minorités, n’a pas fonctionné. Nous assistons aujourd’hui au développement de forces qui s’opposent directement à l’intégration, à l’apparition de droits acquis qui maintiennent et accentuent les différences raciales et religieuses, dans le but d’exercer une domination, d’abord sur les autres migrants et ensuite sur le reste de la population. Cette ombre, au départ à peine visible, obscurcit le ciel rapidement. Et on la perçoit désormais à Wolverhampton. Elle donne des signes d’expansion rapide. Les mots que je vais citer ne sont pas les miens, je les reprends tels quels de la presse locale du 17 février [1968], ils sont d’un député travailliste, ministre du gouvernement actuel : « Il faut déplorer la campagne menée par la communauté Sikh pour conserver des coutumes inadéquates. Ils travaillent en Grande-Bretagne, dans la fonction publique qui plus est. Ces personnes doivent accepter les conditions liées à leur emploi. Réclamer des droits particuliers pour leur communauté (ou devrait-on parler de rites ?) mène à un dangereux clivage au sein de la société. Ce communautarisme est un chancre : qu’il soit revendiqué par un camp ou par un autre, il faut le condamner sévèrement. » Il faut remercier John Stonehouse pour sa lucidité et pour avoir eu le courage d’évoquer ce sujet.
Le projet de Loi sur les Relations Raciales constitue le terreau idéal pour que ces dangereux éléments de discorde prospèrent. Car voilà bien le moyen de montrer aux communautés d’immigrants comment s’organiser et soutenir leurs membres, comment faire campagne contre leurs concitoyens, comment intimider et dominer les autres grâce aux moyens juridiques que les ignorants et les mal-informés leur ont fournis.
Je contemple l’avenir et je suis rempli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément « le Tibre écumant de sang ». Ce phénomène tragique et insoluble, nous l’observons déjà avec horreur outre-Atlantique, mais alors que là-bas il est intimement lié à l’histoire de l’Amérique, il s’installe chez nous par notre propre volonté, par notre négligence. Il est déjà là. Numériquement parlant, il aura atteint les proportions américaines bien avant la fin du siècle. Seule une action résolue et immédiate peut encore l’empêcher. Je ne sais si la volonté populaire exigera ou obtiendra de telles mesures. Mais ce que je sais, c’est que se taire devant cette situation serait une trahison majeure.
Enoch Powell était destiné à devenir premier-ministre. Quand il a prononcé ce discours fameux, cela lui a donné dans le pays une popularité inimaginable, telle que si le parti conservateur avait conservé Enoch Powell comme leader, ce parti était absolument assuré non seulement de gagner les élections et former le gouvernement mais garder le pouvoir pour des générations. Le parti travailliste aurait été out et n’aurait eu aucune chance de retrouver le pouvoir pendant très longtemps, tant le soutien de son électorat populaire pour Powell était massif et fort. Pourquoi? Parce que les classes populaires et ouvrières, les “working classes”, votant traditionnellement pour les travaillistes, étaient à fond pour Enoch Powell.
Mais voilà, après quelques temps la direction du parti conservateur et les grands médias, y compris de tendance conservatrice, ont commencé à démolir Enoch Powell. Son discours, qui n’avait choqué personne sur le moment et qui avait même déclenché une vague d’enthousiasme populaire dont le parti conservateur aurait du se féliciter, fut déclaré “incendiaire” et diabolisé.
Enoch Powell fut mis sur la touche. Sa carrière fut brisée. Il finit sa vie assez tristement et fut remplacé comme leader du parti conservateur par un personnage falot, Edward Heath, tenu par des dossiers, à cause de son goût pour les jeunes garçons.
Heath devînt premier ministre. La conséquence funeste de son règne fut que la politique de “multiculturalism” fut définitivement entérinée, à la profonde désolation des working classes britanniques ; et le Royaume Uni entra dans la communauté européenne, une erreur historique tragique, qui aurait du être évitée, et si elle avait été évitée cela aurait épargné à la Grande Bretagne les problèmes terribles qu’elle va devoir affronter à la suite de la décision courageuse du peuple anglais de corriger cette erreur historique.
Le parti conservateur, qui aurait pu s’installer au pouvoir pour une éternité s’il avait suivi la politique d’Enoch Powell, perdit rapidement le pouvoir à cause de la politique de Heath qui déplût profondément au peuple, et les travaillistes revinrent au pouvoir avec James Callaghan, un premier-ministre médiocre du genre calamiteux. Sous son règne, l’économie anglaise plongea de manière dramatique à cause, notamment, du pouvoir excessif des trade-unions qui mettaient le pays à genoux. Il a donc fallu un coup de barre énergique pour redresser le pays et ce fut le programme conservateur sous le leadership de Margaret Thatcher.
Seulement, Margaret Thatcher, pour pouvoir devenir premier-ministre, fut contrainte par l’establishment de maintenir la politique de multiculturalism qui détruit la nation anglaise et pose les ferments d’une guerre ethnique inévitable, qui a d’ailleurs déjà commencé. (De nombreuses émeutes raciales très sanglantes ont déjà eu lieu.)
Maintenant la question qui se pose est la suivante: qui a acheté les consciences à l’intérieur du parti conservateur pour que le clairvoyant Enoch Powel soit écarté? Et pour satisfaire quels intérêts occultes puissants le parti conservateur a-t-il ainsi agi d’une manière clairement et totalement contraire à ses intérêts électoraux évidents ? Qui a voulu et imposé une immigration folle et un mélange culturel évidemment contraire à l’intérêt de la nation et du peuple britannique ? De même, qui (sans doute les mêmes que ceux qui avaient écarté Powell), a imposé à Margaret Thatcher, qui l’a accepté par ambition pour arriver aux affaires, mais sans doute contre son opinion profonde, le maintien de l’immigration massive, c’est à dire le multiculturalisme, c’est à dire la destruction ethnique du peuple anglais et son remplacement par des populations musulmanes, pakistanaises et autres.
Qui ? Quel argent ? Quels intérêt ?
On se demande bien. Celui qui connaitrait la réponse à cette question aurait compris quelque chose d’important. Mais attention, c’est probablement une vérité cachée, et pas bonne à dire. Et les gens le savent. D’où leur prudence…
Gouverner , c’est prévoir…beaucoup de respect et d’admiration pour cet homme ( Powell ) qui a compris qu’une immigration importante de populations non Européenne , d’une autre civilisation menait au désastre, au communautarisme et à la perte de son propre pays puisqu’on devient un étranger sur le sol de ses ancêtres…vu le nombre et la natalité explosive des nouveaux arrivants.
C’est ce qui se passe en Europe …un cataclysme ou le grand remplacement.
Ca va très vite. J’ai filmé ma ville de province il y a 35 ans. J’ai revu les images et un choc …au moins 40% de la population est immigrée. En 35 ans , on est passé d’une belle société homogène, blanche, Européenne sans problèmes à une société colorée, métissée, conflictuelle qui a apporté avec elle de graves problèmes ethnico-socio-religio-culturels et civilisationnels qui minent et détricotent notre société ( lien et cohésion sociale, traditions, mode de vie, identité, histoire, culture, valeurs, liberté etc…) .
Je ne comprendrai jamais pourquoi nos élites politiques ont détruit leurs propres pays avec l’aide de l’Europe. C’est une volonté délibéré qui vise à instaurer, sous l’unique critère économique, une nouvelle société cosmopolites, multiculturelle, multiethnique, multiconfessionnelle dans un immense dépottoir/supermarché sans frontières, sans âme , sans identité habité par des immigrants misérables en quête de pitance.
En ouvrant sa porte , on est arraché à son pays qu’on ne reconnait plus …beaucoup de villes ressemblent plus à l’Afrique et au moyen orient qu’à l’Europe. Il est évident que c’est une colonisation brutale et rapide qui défigure gravement nos pays. Nos enfants , lorsqu’ils verront les archives de ce qu’était leur beau pays , nous maudiront…
Que ceux qui votent encore socialo-verts-écolos, gauchos se réveillent pour aider leur pays à essayer de sauver ce qui peut encore l’être.
Avec surprise je constate que j’avais évoqué le fruit dans mon commentaire du 21 avril. Voci donc un propos qui le prolonge.
M Bilger mentionne, dans l’édition de ce jour de Boulevard Voltaire, deux prof exerçant talentueusement et avec joie leur métier. Ils en sont respectés. Bilger repère « une sorte de modus operandi PARFAITEMENT GENERALISABLE ! Comment donc serait-il généralisable ? Comme une sorte de recette ? N’est-ce pas au fond ce que tous croient depuis la nuit des temps ? Avec des succès pour le moins mitigés. Faisons donc, si vous le voulez bien, un saut dans la Genèse.
1)« La terre produisit arbre fruitier faisant fruit ayant sa semence en lui » 2) « Tout arbre était beau à voir et bon à manger » et « de tout arbre tu mangeras. De l’arbre du centre tune mangeras pas. » Notez bien que l’interdit porte sur l’arbre ! Et c’est ici que ça devient intéressant car 3) la femme mangea le fruit ! Pas l’arbre.
Or qui nous prouve que l’arbre ne portait pas fruit APRES avoir été mangé ? Donc ils ont mangé un fruit virtuel, au détriment de l’arbre, avec un résultat loin de celui qui était espéré Donc vous pouvez vous empiffrer de toutes les valeurs que vous voudrez, fussent-elles celles de la République, ce sera en pure perte. A l’opposé je cite « celui qui me mange ma chair vivra par moi ». Vous pigez la nuance ? C’est génial !
“Le Grand Remplacement” n’est pas une “erreur”. C’est une action voulue et planifiée de longue date afin de détruire les nations européennes. Au lecteur de trouver qui est le coupable.
Voici qui me renvoie à des réflexions récurrentes et, une fois de plus, à la Bible. Au texte de la tour de Babel, et à son analyse par André Neher. Laquelle, quand on la lit, résonne avec aujourd’hui, avec la marchadisation et l’instrumentalisation de l’Homme. Brique interchangeable.
Mais un autre aspect est étonnant: « toute la terre avait une même langue et des paroles semblables »… ce qui évoque le projet d’aujourd’hui, l’unité. L’uniformité. Et ils veulent construire une ville, et une tour, pour ne pas être dispersés. Notez que le mot « tour », migu’dal en hébreu, évoque le nom de Marie Madeleine. Marie de Magdalla. Mariam miguedolah! Bref, ils sont déjà dans une mélasse commune et veulent s’unir pour en sortir! Pour « être »! Sacré paradoxe. En fait je n’écris « mélasse » que pour accentuer leur regard tordu. Car au fond, langue et paroles unes, autrement dit universelles, c’est plutôt bien. Non? Alors le comble des combles est qu’ils veulent fabriquer ce qu’ils ont déjà. Ce qui fait que leur problème de départ se complexifie, et que sa racine est enfouie. Ne reste de l’erreur que la piteuse image du « fruit défendu » et la naïve iconographie qui la représente. Ceci revoie à la faute du début, décrite au début de la Genèse. La lecture commune portant sur l’interdit, nul n’a vu l’essentiel. Si interdit il y a , il porte sur l’arbre! Mais la convoitise s’est orientée vers le fruit. L’arbre n’a plus de réalité autre que celle de porteur de fruit. Il est instrumentalisé. Ce qui vaut pour l’arbre du centre du jardin vaut pour tous les autres. Donc des briques pour construire la tour ou un fruit pour être comme Dieu, c’est du pareil au même.
Ceci écrit je suis conscient de m’exprimer à partir d’un vaste fonds. Il se peut donc que vous ne compreniez pas, pas tout. Mais j’ai bon espoir d’avoir livré au moins un indice en faveur de l’ouverture du regard, et des oreilles.
Mais voici une citation accessible. Des mots de Charles de Gaulle, lus dans l’article de Bruno Berthez paru dans son “blogalupus” de ce jour.
“L’essentiel pour jouer un rôle international c’est d’exister par soi-même chez soi. Il n’y a pas de réalité internationale qui ne soit d’abord une réalité nationale”!