Les principaux politiciens de l'Union européenne, y compris le président français Emmanuel Macron, ont fermement condamné les interdictions de visa imposées par les États-Unis à cinq acteurs européens de premier plan. Ils accusent Washington d'« intimidation » et de « coercition ».
Les personnes concernées incluent notamment l'ancien commissaire européen Thierry Breton, architecte du Digital Services Act (DSA), ainsi que quatre militants anti-désinformation d'Allemagne et du Royaume-Uni - y compris les directrices de HateAid, Anna-Lena von Hodenberg et Josephine Ballon.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a justifié la mesure par une prétendue « censure extraterritoriale ». Les États-Unis ne toléreront plus que des « idéologues » européens forcent les plateformes américaines à « réduire au silence les voix américaines ».
Macron a réagi avec indignation: « Ces mesures sont un acte d'intimidation et visent à saper la souveraineté numérique de l'Europe. » La Commission européenne, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni ont également critiqué fortement la décision américaine. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé une possible « réponse rapide et déterminée ».
Breton a parlé d'un retour à l'« ère McCarthy ». Le député européen CDU Dennis Radtke a qualifié les sanctions de « motivées économiquement » et a accusé les États-Unis de double standard.
L'UE défend le DSA comme une régulation légitime et démocratique pour se protéger contre les discours de haine et la désinformation. Washington, en revanche, y voit une attaque contre la liberté d'expression et les intérêts américains.

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