Médias. Indigence médiatique ou liberté de s’informer ?

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national
Médias. Indigence médiatique ou liberté de s'informer ?
On apprend que l’indigence médiatique progresse. Attention, il n’est pas question de l’indigence dont fait preuve la presque totalité des médias servilement alignés sur la gauche. Non, le problème, c’est le fait que les consommateurs de contenus ne font plus guère appel aux médias classiques, ceux qui ont érigé la gauche en seul salut d’un monde troublé et l’Union européenne en unique avenir pour la Suisse. Comme nous le fait savoir l’Université de Zurich, les personnes qui ne consultent plus les médias journalistiques sont de plus en plus nombreuses, ce qui provoque donc la fameuse indigence médiatique qu’il convient de considérer comme une menace existentielle pour la démocratie.
Encore et toujours la bonne vieille arrogance de ceux qu’internet a privés de leur monopole. Lorsque le consommateur constate qu’il trouve mieux et moins cher voire gratuit ailleurs, il n’écoute plus ces journalistes présomptueux, seuls aptes à guider les incultes sur le chemin du bonheur. Ce qui chagrine les médiocrates, c’est le fait que le public leur échappe, que leur vision du monde appartienne bientôt au passé, que le patriotisme retrouve de la vigueur. Ils ont imposé leur pensée durant des décennies, choisissant ce que le bon peuple avait le droit de savoir, orientant ce qui était trop gros pour être caché. Et soudain, plus rien. Chacun trouve ce qu’il estime nécessaire à la formation de l'opinion comme il l’entend. Le bourrage de crâne, c’est fini. Le 12h45, le 19h30, Forum, les journaux établis ne sont plus qu’une source parmi d’autres, en perte de vitesse manifestement. Avec la liberté, le public a trouvé la diversité. Il y a pris goût. Et il se met à voter, à élire en fonction des informations qu’il choisit et non plus seulement de ce à quoi les médias lui donnaient accès.
Ce qu’on nous présente comme indigence médiatique, c’est la liberté de s’informer, la capacité de choisir ce que nous voulons contre ce qu’on nous imposait. C’est la fin d’un monopole dont les journalistes ont usé et abusé, c’est la fin de la pensée unique. Ça chagrine forcément ceux qui en vivent.
Yvan Perrin, 27.10.2025

3 commentaires

  1. Posté par Serguei le

    @pepiou
    Arcinfo, dites-vous !!! un pseudo journal, totalement à gauche, ultragauche même, tant leurs “articles sont dirigés contre le centre (vrai) et la droite. Je n’y suis plus abonné depuis plusieurs années, mais je peux le lire différemment et c’est de pire en pire.
    Féminisme (néo), gauchisme, pro-LGBTQIA++, bref toute la lie de la société dans quelques pages souillées d’articles “progressistes”…. c’est dire.

  2. Posté par pepiou le

    Arcinfo parfait exemple de ce que vous exposez : impossible de passer la censure si l’on développe un avis contre les nouveaux futurs ex accords européens.

  3. Posté par Serguei le

    Exactement M. Perrin, c’est pour ma part ce que je fais depuis plusieurs années maintenant. Car il est étonnant … encore… Que cette réaction ne soit pas systématique de la part des gens, en général, qui compose le peuple. Mais cela fait son chemin.
    Lorsque l’on lit ou voit les inepties qui sont imprimées ou mis en image et “commentées”, par des pseudos “experts” autoproclamés, il est normal que la sanction tombe.

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