Un service inutile qui menace notre sécurité

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Vous comprendrez que je laisse à d’autres le soin de vous parler de la concurrence qu’un tel service créerait pour le service civil, théoriquement conçu comme un service de remplacement du service militaire pour les personnes en proie à un conflit de conscience.

Un service inutile

Avec un cercle aussi large d’astreints, ce service mettrait à disposition des effectifs théoriques pléthoriques. Son impact sur la société civile, infiniment plus massif que celui du service militaire et de la protection civile, serait intolérable. Les personnes concernées se verraient éloignées de leur famille et d’un travail pour lequel elles sont qualifiées pour être affectées à des tâches pour lesquelles elles sont moins bien qualifiées que celles qui les assument tous les jours dans le monde du travail.

Cette main-d’œuvre bon marché, pour ne pas dire gratuite, créerait par rapport à l’économie privée une distorsion de concurrence massive, une sorte d’économie parallèle amateure doublée d’un facteur puissant de dumping salarial. Pire encore : elle ne correspond à aucune demande de la part de l’économie, pas plus que des collectivités publiques qui ne savent que faire de main-d’œuvre non qualifiée engagée par la contrainte.

Comme les autres pays européens, la Suisse a besoin de renforcer sa sécurité ; or, le texte de l’initiative ne parle nulle part de sécurité, mais seulement d’une notion très floue de service à la collectivité et pour la protection de l’environnement.

Avec des objectifs qui ne seraient plus limités à la défense et à la protection de la population, ce service serait assimilable à une forme de travail forcé, pourtant interdit par la CEDH.

Nous n’avons pas attendu, dans ce Pays, ce soi-disant « service citoyen » pour pratiquer largement le bénévolat. Or justement, un tel service représenterait une grave menace pour le bénévolat – sauf à considérer comme encore du bénévolat cette espèce de « bénévolat obligatoire » qui, évidemment, n’en serait plus.

On nous parle encore d’égalité entre hommes et femmes. Mais qui croit que les femmes de ce Pays, dont le travail domestique est déjà insuffisamment considéré et valorisé, ne rêveraient que d’une chose : ajouter une couche supplémentaire avec le « service citoyen » ?

Une menace pour les effectifs de notre armée

Le défi auquel notre Pays doit aujourd’hui faire face, pour notre sécurité, c’est de garantir les effectifs de l’armée et de la protection civile.

Un « service citoyen » n’y contribuerait pas. Au contraire même.

En diluant l’obligation de servir pour des objectifs sans rapport avec notre sécurité, il compliquerait encore le recrutement d’un nombre suffisant de militaires et de personnels de la protection civile et créerait avec ces services si nécessaires une grave inégalité de traitement. Totalement inadapté à l’évolution de la menace, à cet égard presque désuet, il créerait un risque énorme pour notre armée – donc pour notre sécurité – précisément au moment où, dans toute l’Europe, partout autour de nous, on fait massivement remonter en puissance les outils de défense et bien sûr les armées – et certainement pas de fumeux service à la collectivité ou pour l’environnement.

Pour paraphraser le Président Kennedy, si aujourd’hui les Suisses, mais aussi les Suissesses qui le souhaitent se demandent ce qu’ils peuvent faire pour notre Pays, la réponse est claire :  renforcer les effectifs de notre armée et de la protection civile.

Pour cela, il faut dire NON, le 30 novembre, à ce service inutile qui menace notre sécurité.

Alliance Sécurité Suisse

 

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