« La France a connu sa dernière situation de « guerre civile » dans son histoire en 1871, lors de la commune de Paris, introduit Jean-Louis Sanchet. Ce fut une situation mêlant un chaos politique à une fronde sociale. » Pour autant, « des épiphénomènes insurrectionnels ont toujours été maîtrisés, notamment lors de Mai 68 ou des Gilets jaunes en 2018-19 ». L’ancien commandant de la CRS n°8 alerte sur un climat de « violence de plus en plus grandissant à travers le pays ».
Pour ce consultant en sécurité privée et spécialiste de gestion de crises, une question se pose : quels scénarios sécuritaires à haut risque menacent la France à l’horizon 2030 ? « Les facteurs à l’origine d’une guerre civile sont multiples. Mais tous ont en commun une violence et un sentiment de rejet de la part de la population des lois de la République », commente Jean-Louis Sanchet.
La menace du « choc communautaire »
L’ancien officier de police pointe cinq critères pouvant provoquer et être les éléments déclencheurs d’un basculement vers la guerre civile : ethniques, religieux, communautaires, politiques, sociaux et territoriaux.
Le « facteur ethnique » est lié à « des tensions dans les quartiers entre des groupes d’individus qui ne partagent pas la même origine », souffle-t-il. Des affrontements peuvent débuter pour de simples « revendications de pays, de sentiment d’appartenance à un autre peuple ».
Le commandant Sanchet appuie son argumentaire en citant l’exemple des émeutes à Dijon en 2020 : « Cet affrontement est lié à des revendications territoriales dans des zones de non-droit entre des groupes de jeunes avec des origines tchétchènes et maghrébines. Le narcotrafic peut aussi être à l’origine ou associé au déclenchement de ces hostilités. Les forces de l’ordre ont rencontré beaucoup de difficultés à désamorcer cette situation, dans laquelle ces « étrangers » ne revendiquaient plus leur appartenance à la nationalité française mais à leur confession religieuse ». En l’occurrence, c’est une réunion organisée entre les imams issus des deux communautés et leur accord qui a permis de mettre un terme à ces violences.
Le « choc communautaire » est l’un de ses aspects à ne pas sous-estimer. « C’est l’une des conséquences du facteur ethnique, poursuit Jean-Louis Sanchet. Ce sont des populations qui mettent leur culture en avant, pour se replier sur eux-mêmes. » Comprendre : des affrontements liés « à une certaine haine vis-à-vis d’une autre communauté, que l’on va chercher à tout prix à dominer ». Cette situation entraîne de violentes tensions communautaires comme en 2005, à Perpignan, dans le très sensible quartier de Saint-Jacques : « La communauté des gens du voyage a cherché l’affrontement suite au meurtre d’un des leurs par des jeunes du quartier. Cet affrontement a pris des proportions difficiles à canaliser dans le rétablissement de l’ordre. »
À court terme, c’est « la guerre des territoires » qui peut faire « basculer la France dans la guerre civile ». « On assiste à une mexicanisation de la France », assure-t-il. C’est-à-dire des territoires qui du jour au lendemain ne seraient plus sous le contrôle des lois et de l’autorité de la République. « Vous êtes dans une situation où un territoire peut du jour au lendemain être revendiqué pour des raisons communautaires et/ou criminelles. Et là, vous êtes face à des gangs qui vont tout faire pour s’en emparer et imposer leur loi. »
Cette situation connaît déjà des précédents dans l’Histoire, au Kosovo, au Liban et au Brésil notamment. « À chaque fois, ces zones de non-droit sont contrôlées par des bandes criminelles qui n’hésitent pas à piller, à racketter et à tuer tous ceux qui leur résistent », insiste notre policier. Et d’alerter : « 62 quartiers de reconquête républicaine ont actuellement été identifiés par les services de renseignement sans omettre tous les autres classifiés en zones urbaines sensibles (751 ZUS) dont de nombreuses considérées comme dangereuses. »
Exemple : « La fracture Saint-Denis »
Au terme de cette réflexion analytique, le commandant Sanchet propose un premier scénario fictionné d’une crise, impliquant les facteurs ethniques et communautaires, dans une zone pré-déterminée : la Seine-Saint-Denis. Le croisement de ces paramètres sécuritaires engendrerait notamment des violences urbaines et l’application d’un état d’urgence zonal par le gouvernement.
En 2030, une réforme gouvernementale propose de « dissoudre certaines associations jugées « communautaristes » et de renforcer les contrôles sur les financements étrangers des lieux de culte », introduit Jean-Louis Sanchet. La raison ? Les banlieues sont de plus en plus marginalisées. Les débats sur la laïcité, l’identité nationale et les droits des minorités deviennent explosifs. En réaction, « une coalition informelle se forme » contre cette décision gouvernementale.
Des collectifs communautaires dénoncent « un « universalisme républicain excluant » ». Des groupes d’extrême gauche« s’allient à ces revendications ». À ce mouvement de contestation s’ajoutent « des intellectuels et militants islamo-gauchistes, soutenant les minorités musulmanes et les mouvements anticapitalistes ». Cette coalition de militants d’extrême gauche, de collectifs antiracistes et de groupes religieux « s’organisent pour une « Marche des Invisibles » à Saint-Denis ».
Des drapeaux palestiniens et anarchistes flottent côte à côte. Des slogans anticapitalistes et anti-islamophobes sont scandés. La marche s’envenime lorsque des « contre-manifestants s’invitent ». Les forces de l’ordre, débordées, interviennent brutalement. La situation dégénère et prend une ampleur inattendue : « Une insurrection islamo-gauchiste incontrôlée éclate alors en plein Saint-Denis. » Le gouvernement décrète « un état d’urgence local ».
L’État est contraint de redéfinir son rapport à la diversité, à la contestation et à la laïcité. Le débat sur l’islamo-gauchisme, longtemps cantonné aux plateaux télévisés, « devient une question constitutionnelle ». Ce scénario illustre comment des tensions autour du communautarisme, de l’extrême gauche et de l’islamo-gauchisme pourraient se « cristalliser en une confrontation majeure ». « Il ne s’agit pas dans l’immédiat d’une guerre civile », mais d’un choc idéologique profond, qui pourrait redéfinir les fondements de la République.
Des crises transversales aux foyers de contestations multiples
Après l’analyse des facteurs, le commandant Sanchet présente la transversalité des liens de crise, d’une simple contestation localisée au basculement à la guerre civile : les banlieues, l’extrême droite et le soulèvement social. « Tous ont en commun ce ‘‘combat’’ contre l’injustice », rappelle notre policier : « Sous des prétextes idéologiques et politiques fallacieux, ces foyers font volontairement sécession avec les lois de la République. Ces foyers sont des menaces protéiformes et complexes à appréhender pour les forces de l’ordre. »
Pour le cas des banlieues, « on parle de liens d’opportunité entre l’islam radical, l’immigration incontrôlée et le narcotrafic ». Le point de convergence de cette contestation est l’islamisme, « renforcé par la portée politique de l’Oumma qui va réunir les salafistes et les musulmans sous une même bannière ». Cette déstabilisation « est renforcée » par « l’immigration clandestine » et « l’argent » du trafic de drogue. À cela, s’ajoute le militantisme d’ultragauche qui au « nom de sa lutte mondialiste » va contribuer à cette « déstabilisation » générale.
La menace d’un « soulèvement de l’extrême droite » serait liée à des critères « religieux et de culte de la violence ». On parle ici de « citoyens français », qui « ne seraient affiliés à aucun parti et sans casier judiciaire », qui pourraient prendre les armes pour « se protéger eux-mêmes d’une menace extérieure » et défendre « une vision d’un certain héritage de la France ».
Ces profils ont la particularité de ne pas être connus des services de police et sont dans une « démarche d’autoprotection extrême ». Ces citoyens vont s’organiser pour « défendre leur quartier, leurs habitations contre les banlieues notamment. Ils se sentent plus à même de se défendre et n’attendent plus rien de l’État et des forces de l’ordre ». On est sur un « phénomène de milice », où seule compte la défense « supposée de leurs biens et de leurs proches ». Jean-Louis Sanchet cite l’exemple des groupes de Caldoches en Nouvelle-Calédonie : « Dans un réflexe d’autoprotection et en l’absence des forces de l’ordre, certains de nos ressortissants ont déjà par le passé pris les armes pour repousser les indépendantistes kanaks. »
Enfin, le « soulèvement social » est l’expression « d’un peuple en désarroi et en décrépitude ». « Toutes ces crises transversales vont converger, insiste Jean-Louis Sanchet. Ces foyers de contestations multiples vont alors chercher à déstabiliser la République et l’État. Et ce désordre organisé mélangera toutes ces menaces en une seule et grave crise. »
Exemple : « Insurrection islamiste »
Pour passer de l’analyse à l’application du cas pratique, Jean-Louis Sanchet a élaboré un deuxième scénario : une insurrection islamiste, soutenue par le narcotrafic et l’immigration incontrôlée. Le croisement de ces paramètres sécuritaires engendrerait un chaos généralisé lié à l’insécurité, à l’identité et à la religion.
En 2030, les opérations policières s’intensifient contre les réseaux de stupéfiants et provoquent « des tensions dans plusieurs cités, notamment en Île-de-France, à Marseille et à Lyon ». Ces interventions, parfois musclées, sont perçues comme « des agressions par certains habitants, alimentant un sentiment d’injustice ».
Les services de renseignement renforcent leur surveillance dans « les zones identifiées comme foyers de radicalisation ». Dans leur viseur : mosquées, associations et établissements scolaires liés à « des mouvances islamistes ». En réaction : des « émeutes » localisées et sporadiques vont éclater. Ces violences sont dès lors « instrumentalisées par des groupes extrémistes pour attiser la colère et recruter ».
L’accumulation de tensions liées à l’insécurité, à l’identité et à la religion crée « un climat de défiance entre l’État et une partie de la population des quartiers populaires ». Le sentiment d’« islamophobie d’État » est immédiatement instrumentalisé par certains groupes pour « justifier la radicalisation et renforcer le rejet des institutions ».
Face à cette menace sécuritaire d’ampleur, « les services de renseignement alertent sur le risque d’un basculement vers des actions violentes coordonnées ». Le gouvernement s’inquiète d’une infiltration locale et d’une menace pour la cohésion nationale. Cette poudrière sociale et sécuritaire aura donc pour « amplificateur », « le narcotrafic et le terrorisme islamique qui va provoquer ces réactions violentes dans certaines banlieues ».
« France 2030 : l’effondrement d’une société »
Ces scénarios ne doivent pas « minimiser les impacts et les conséquences en cas de guerre civile ». L’officier de police liste à présent le « déroulé chronologique d’une société qui bascule définitivement dans le chaos… »
En 2030, la France est en proie à une « série de manifestations et de blocages » dénonçant l’immigration irrégulière et ses conséquences sur la cohésion nationale. En parallèle, les « banlieues s’embrasent » avec pour toile de fond « la réaction des habitants de ces zones de non-droits ». Convergent alors des « groupes de migrants », dénonçant leurs conditions précaires. Surtout, ils s’associent « par fraternité au mouvement séditieux islamogauchiste ».
Les grandes métropoles (Nantes, Metz, Dijon…) deviennent « ingérables et ingouvernables ». Des vagues de « violences désinhibées » frappent les grandes villes du pays. Les « agressions physiques » sont légion. Les bâtiments symbolisant l’autorité du pouvoir républicain sont « vandalisés ». Les « pilages et les vols » se multiplient dans les centre-villes. Au même moment, les « infrastructures énergétiques et les installations routières (gares, autoroutes…) sont sabotées ».
En conséquence, d’importants « déplacements de populations » vont avoir lieu « vers des zones non-exposées ». Deux catégories de personnes vont alors se démarquer : « Ceux qui auront les moyens pour fuir à l’étranger et ceux qui pourront éviter les conséquences de cette guerre civile, en gagnant leurs maisons de campagne. » Pour ceux qui restent dans les zones exposées, ils n’ont pas d’autre choix que de « survivre par leurs propres moyens ».
Mais, les affres de la guerre civile déferlent sur ces « zones qui étaient jusque-là protéger ». Indirectement, « les campagnes qui étaient protégées jusque-là vont voir les problèmes se métastaser ». Le « pouvoir d’achat s’effondre » avec la guerre civile. Une « importante pénurie alimentaire » sévit dans tout le pays. Le « troc » se banalise pour « s’alimenter et donc, survivre ». Conséquence directe : « Explosion du marché noir. »
Cette situation accroît dès lors « les inégalités sociales » et « désintègre le lien social qui faisait le socle de la Nation ». Pour « survivre », des « bandes armées de pillards » voient le jour aux quatre coins du pays : « Ce phénomène de ‘‘coupeurs de routes’’, comme c’est actuellement le cas à Mayotte, va profiter de cette période pour accroître le processus d’actions malveillantes et malfaisantes dans les campagnes. »
La « fracture territoriale » s’aggrave. De manière grégaire, « des enclaves d’autoprotection » s’instaurent et « se répandent en réponse à la multiplication des zones de non-droits ». Cette autarcie « renforce le repli communautaire » de toute la population française. Cela provoque « une désintégration sociale » et de facto, « le délitement de la société ».
Les solutions pour « sortir la France du chaos »
« Maintenant, que le pire a été exposé de manière non exhaustive. Peut-être faut-il penser à se reconstruire », remarque Jean-Louis Sanchet. C’est tout un plan « sécuritaire, politique, diplomatique et social » qui doit être mis en place pour « sortir la France du chaos ». Pour surmonter cette crise, l’officier propose des « solutions concrètes » pour apaiser le pays et maîtriser rapidement les conséquences d’une guerre civile.
La première priorité est un « déploiement massif des forces de police et de gendarmerie ». Objectif recherché : « La reprise des territoires perdus. Les forces de l’ordre vont devoir quadriller les quartiers, perquisitionner et interpeller tous les fauteurs de trouble. » Cette réponse policière, qui pourrait se faire avec « la combinaison de l’armée », vise principalement à « neutraliser les groupes armés les plus dangereux ».
Côté politique, la deuxième priorité est la « déclaration de l’État d’urgence » avec « l’instauration d’une loi martiale ». Il faudra également « fermer et rétablir le contrôle aux frontières, afin d’éviter la surenchère de problèmes à gérer ». L’enjeu principal est de « restaurer nos politiques de nos institutions et d’impérativement légitimer le retour de la République ». Cela passera notamment par « une révision de la Constitution » et « la création d’un gouvernement provisoire d’union nationale, basé sur le modèle du gouvernement provisoire de la République française de 1944 ».
Cette « normalisation politique » doit s’accompagner « d’une réforme de notre système éducatif et d’une nouvelle valorisation du concept de la citoyenneté ». Pour « lutter contre la fracture sociale », nos dirigeants devront faire de « la lutte contre les inégalités un impératif politique ». En agissant dans ces domaines, « c’est tout notre pacte républicain et nos valeurs qui seront sauvés ». Et donc, « faire renaître notre pays ».
Le face à face prédit par Gérard Collomb, ancien ministre de l’Intérieur, est irrémédiable. “Cette immigration massive extra-européenne n’adhère plus aux valeurs du pays d’accueil (….) La violence explose.” suivant récit nostalgique, romantique et troublant “les corps indécents”. On ne devrait pas faire l’économie d’une guerre civile. Barrez-vous les jeunes pour ne pas subir le pire !
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