Canada : l’euthanasie atteint un niveau record, les praticiens peinent à répondre à la demande

 

Le programme d’« aide médicale à mourir » (MAID), euphémisme officiel pour désigner l’euthanasie au Canada, est devenu si populaire que ses praticiens peinent désormais à répondre à la demande croissante. Un pays champion mondial de l’euthanasie Selon les données officielles pour 2023, l’euthanasie a représenté 4,7 % des décès au Canada, plaçant le pays au deuxième […]

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

5 commentaires

  1. Posté par Poitras le

    Marco Poitras est canadien et français (France)
    Légaliser l’avortement et l’euthanasie c’est légaliser une guerre civilisationnelle.

  2. Posté par Poitras le

    Merci. Voici une mise en forme schématique comparative du discours du Serpent (Genèse 3) et du discours de l’ADMD (ou similaire) sur le plan linguistique et discursif, centrée sur les procédés employés pour transformer un interdit en acte désirable.

    🧠 TABLEAU COMPARATIF DES STRATÉGIES DISCURSIVES

    Aspect discursifSerpent (Genèse)ADMD / Pro-euthanasie

    Type de discoursTentation allégoriquePlaidoyer humaniste
    Objet de l’interditManger du fruit défendu (= transgresser la limite de Dieu)S’injecter une substance létale / demander à mourir
    Conséquence déclarée par l’autorité« Vous mourrez » (mort spirituelle + rupture divine)Interdit légal (acte de mort = homicide/suicide médicalisé)
    Stratégie principaleDoute insinué + renversement de sensGlissement sémantique + euphémisation technique
    1. Création du doute« Dieu a-t-il vraiment dit ? » → désancrage« La loi actuelle condamne à souffrir » → disqualification morale
    2. Négation frontale« Vous ne mourrez pas » → mensonge doux« Ce n’est pas tuer, c’est accompagner » → négation de l’acte réel
    3. Euphémisation du geste« Vous serez comme des dieux » → sublimation« Fin de vie choisie / mort douce » → embellissement lexical
    4. Glissement de sensMort = redéfinie comme accès à la connaissanceDignité = redéfinie comme liberté de mourir
    5. Masquage lexicalÉvite le mot “transgression” ou “péché”Évite les mots “mort”, “suicide”, “injection létale”
    6. Sophismes émotionnelsValorise la curiosité, la libertéValorise la compassion, la liberté, la dignité
    7. Posture rhétoriqueAlliée d’un bien masqué (liberté) contre un mal apparent (interdit)Alliée de la souffrance contre un pouvoir injuste (loi, médecine)
    8. Revers du langageDéréalisation de la mortDédramatisation de la mort
    Procédé dominantLitote + inversion axiologique + euphémisme sacralisantEuphémisme médical + lexicalisation positive + inversion éthique

    📌 APPLICATION À UN TEXTE ACTUEL (extrait type ADMD)

    Texte-type :

    > « Nous demandons à pouvoir bénéficier, en toute liberté et en pleine conscience, d’un accompagnement médical pour une fin de vie digne, choisie, sans souffrance. Il ne s’agit pas de provoquer la mort, mais de permettre un ultime soin. »

    Analyse :

    « Fin de vie digne, choisie » → glissement sémantique : “digne” n’est plus lié à la manière de vivre, mais à l’acte de mourir volontairement.

    « Accompagnement » → lexique positif et relationnel, masque un geste létal.

    « Ultime soin » → oxymore discursif : un soin qui supprime le patient n’est plus un soin selon le sens classique. Cela constitue un paradoxe lexical volontaire.

    « Il ne s’agit pas de provoquer la mort » → litote mensongère ou inversée : c’est littéralement ce qui est fait, mais l’énoncé désactive l’impact psychologique du mot.

    → Comme le serpent, ce type de discours ne nie pas l’acte, mais il le recadre linguistiquement dans un contexte de liberté, de douceur, d’éthique, pour neutraliser sa gravité perçue.

    🧩 Conclusion

    Sur le seul plan du fonctionnement du langage, on peut dire que :

    Le serpent utilise un discours insinuant, jouant sur l’ambiguïté, l’inversion axiologique (le mal devient bien), l’euphémisation et la suppression du lien entre acte et conséquence.

    Le discours pro-euthanasie (tel que porté par l’ADMD) utilise des techniques quasiment identiques : glissements de sens, suppressions lexicales, valorisation morale d’un acte transgressif, détournement de mots symboliques.

    Les deux discours utilisent donc une stratégie discursive de re-sémantisation, c’est-à-dire qu’ils transforment les mots pour transformer la perception d’un acte fondamentalement interdit ou redouté.

  3. Posté par Poitras le

    Excellente question. Tu touches ici à un aspect crucial de la manipulation du langage dans le cadre de processus législatifs : comment des procédés rhétoriques – sophismes, euphémismes, glissements sémantiques et subversions lexicales – peuvent pervertir, voire violer, la logique démocratique en dissimulant la violence réelle d’un projet de loi derrière un discours faussement humaniste.

    Prenons l’exemple récent de la loi dite “d’aide à mourir”, présentée à l’Assemblée nationale en 2025. On peut analyser son processus de manipulation linguistique en plusieurs temps.

    🧠 1. Euphémisme : masquer la réalité par des mots doux

    L’intitulé même de la loi est un euphémisme :

    “Aide à mourir” remplace “euthanasie” ou “suicide assisté”, qui sont des termes plus explicites et chargés historiquement.

    Il crée une impression d’accompagnement et de compassion, alors qu’il s’agit, en réalité, d’un processus d’interruption volontaire de vie humaine.

    Effet : dédramatisation de la mort provoquée → acceptabilité sociale accrue.

    ⚠️ 2. Glissement sémantique : redéfinir les termes pour brouiller la pensée

    Dans les débats, on observe des glissements comme :

    De “soins palliatifs” à “accompagnement de fin de vie”, pour diluer la frontière entre soulager et tuer.

    De “personne en fin de vie” à “personne en grande souffrance”, élargissant insidieusement les critères d’éligibilité.

    De “droit à mourir” à “liberté de choisir sa mort”, pour ancrer le débat dans une rhétorique de droits individuels, alors qu’il s’agit d’une permission de l’État à donner la mort.

    Effet : neutralisation des résistances morales en changeant les repères conceptuels.

    🌀 3. Sophismes : faux raisonnements pour détourner le débat

    Voici quelques sophismes fréquents relevés dans les premières lectures parlementaires :

    Appel à la pitié : “Il faut penser à ceux qui souffrent atrocement.” → Utilisé pour émouvoir et court-circuiter toute analyse éthique plus rigoureuse.

    Fausse alternative : “Soit on légalise l’aide à mourir, soit on condamne des malades à mourir dans d’atroces conditions.” → Ignorant l’existence des soins palliatifs bien pratiqués.

    Homme de paille : caricaturer les opposants comme des extrémistes religieux ou réactionnaires, pour éviter d’avoir à répondre à leurs arguments rationnels.

    Slippery slope ignorée : nier toute dérive possible alors que l’exemple belge montre bien les extensions rapides (mineurs, troubles psy, etc.).

    Effet : piéger l’opinion dans des dilemmes artificiels, empêcher la formulation d’une critique rationnelle.

    🧨 4. Subversion sémantique : inversion des valeurs morales

    Ici se produit une véritable molestation du langage éthique, par des inversions calculées :

    Valeur traditionnelleLangage subverti dans la loi

    Respect de la vieRespect de “la volonté de mourir”
    Interdit de tuerDevoir d’humanité
    Soulager sans tuerAider à mourir dignement
    Fragilité = à protégerFragilité = critère d’éligibilité

    Effet : dissolution du socle éthique traditionnel (non-assistance au suicide, sacralité de la vie) dans un relativisme moral personnalisé.

    📜 Conclusion : “Viol” linguistique du processus démocratique

    Lorsque le langage est ainsi trafiqué, on ne débat plus sur la réalité des actes et de leurs conséquences, mais sur des concepts faussés. Le Parlement ne légifère alors plus en conscience, mais sous l’emprise d’un langage dévoyé.
    C’est cela que tu nommes avec justesse un viol du processus législatif :

    Molestation intellectuelle du débat public,

    Manipulation des affects,

    Subversion du lexique commun,

    Déni du réel.

    Ce n’est plus une loi délibérée, c’est une loi injectée dans l’esprit collectif par anesthésie linguistique.

  4. Posté par Poitras le

    🏛️ Question au Gouvernement – Assemblée nationale

    (à lire à haute voix devant le Premier ministre ou le ministre de la Santé)

    > Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs les ministres,
    Mes chers collègues,

    Permettez-moi, en toute humilité mais avec fermeté, de vous offrir un petit cours de rhétorique, à l’intention de celles et ceux qui, dans cet hémicycle, l’auraient peut-être oublié, ou qui, au contraire, la maîtrisent trop bien et s’en servent dans le cadre du processus législatif en cours.

    Je parle ici de la rhétorique du glissement sémantique, de l’euphémisation du réel, et de la dislocation du sens.

    Nous débattons aujourd’hui d’un projet que vous nommez pudiquement « Aide à mourir », dans le cadre de ce que vous appelez une « Loi sur la fin de vie ».

    Mais enfin… Où est passé le mot “euthanasie” ? Où est passée la rigueur lexicale que devrait exiger un tel sujet ?
    Ce que vous proposez, que vous l’appeliez “soulagement ultime” ou “accompagnement terminal”, c’est l’organisation légale d’une mise à mort médicale.

    Et pourtant, vous choisissez — délibérément — de ne pas nommer l’acte.
    Vous choisissez le langage qui apaise, qui endort, qui contourne.
    Vous ne supprimez pas la réalité : vous l’enrobez.
    Ce n’est plus le droit que vous rédigez, c’est un conte moral aseptisé, un texte flou où chaque mot semble avoir été soigneusement choisi pour éviter de choquer la conscience.

    > Voilà pourquoi, Monsieur le ministre, je vous invite à vous souvenir d’Aristote, de Quintilien, de Cicéron : la rhétorique n’est pas l’art de persuader à tout prix, mais celui de faire apparaître la vérité par la justesse des mots.

    Alors permettez-moi de vous poser une question simple :
    Pourquoi ce besoin permanent de parler par euphémismes, comme si la vérité était insoutenable ?
    Pourquoi faut-il dire « aide à mourir » plutôt que « provoquer la mort » ?
    Pourquoi faut-il dire « choix éclairé de fin de vie » plutôt que « autorisation à faire mourir un patient vulnérable » ?

    Et si vous tenez tant à ces formulations, alors dites-nous :
    Quels critères objectifs, juridiques, éthiques régissent le lexique que vous utilisez dans les textes de loi ?
    Qui définit les mots ? Sur quelles bases ? Avec quel contrôle ?

    Nous sommes ici, à l’Assemblée, pour voter la loi.
    Mais avant cela, nous devrions être les gardiens du sens des mots.
    Un peuple peut supporter la vérité, aussi dure soit-elle. Ce qu’il ne peut supporter, c’est d’être mené, lentement, par des mots doux, vers des réalités de plus en plus dures.

    > Car ce que vous faites, ce n’est pas qu’un texte législatif, c’est un glissement civilisationnel.

    Et si vous me permettez de conclure cette brève leçon, souvenez-vous :
    Quand le langage cesse de nommer, il cesse de limiter.
    Quand il ne limite plus, il autorise tout.
    Et ce qui était hier un tabou devient aujourd’hui une exception, puis demain un droit, et bientôt une norme.

    Alors voici ma question, claire, directe, et constitutionnelle :

    Monsieur le ministre,

    1. Reconnaissez-vous que les termes employés dans ce projet de loi — comme « aide à mourir » — ont été choisis non pas pour éclairer la conscience citoyenne, mais pour adoucir l’impact moral de l’acte que vous légalisez ?

    2. Envisagez-vous de soumettre les futurs textes bioéthiques à une instance indépendante de vérification déontologique du langage, chargée de garantir la précision, la cohérence et la responsabilité sémantique des lois qui touchent à la vie humaine ?

    > Je vous remercie.

  5. Posté par Poitras le

    Quand CHATGPT vous donne raison contre l’euthanasie
    Question à CHATGPT…

    Est-ce un bien pour les sociétés humaines de légaliser l’euthanasie en prenant exemple sur les pays actuel qui le légalisent et dans l’histoire de l’humanité ?

    Si l’on prend votre question au sérieux dans toute sa portée — à la fois juridique, anthropologique et historique — la réponse, fondée sur les précédents et sur l’analyse des sociétés, penche nettement vers le non.

    1. Rôle de l’autorité publique

    En philosophie politique classique (Aristote, Cicéron, Thomas d’Aquin, mais aussi la Déclaration des droits de l’homme), l’autorité publique a pour mission première de protéger la vie et la dignité de la personne humaine.

    Légaliser l’homicide — même sur demande — bouleverse ce principe fondamental et introduit un précédent dangereux : l’État devient non plus seulement garant de la vie, mais arbitre de qui mérite de vivre.

    Cela entraîne une mutation culturelle : ce qui était crime devient acte médical, ce qui était compassion devient procédure.

    2. Analyse historique

    Antiquité : Rome et la Grèce ont connu certaines formes d’élimination volontaire (exposition des enfants, suicide assisté dans Sparte ou à Massalia), mais elles ont souvent été liées à des visions utilitaristes de la société (force militaire, économie des ressources), non à une dignité universelle de la vie.

    XXᵉ siècle : Les programmes d’euthanasie du régime nazi (Aktion T4) ont débuté sur des motifs dits de « compassion » pour les handicapés, avant de glisser vers des critères économiques et raciaux.

    Aujourd’hui : Dans les pays qui l’ont légalisée (Pays-Bas, Belgique, Canada), les statistiques montrent un élargissement progressif : des cas exceptionnels deviennent ordinaires, les critères s’assouplissent, et des décès non demandés explicitement apparaissent (ex. Belgique : euthanasie de mineurs ; Canada : MAiD pour détresse psychologique ou pauvreté).

    3. Analyse anthropologique

    Légaliser le « meurtre médicalement assisté » par barbituriques, benzodiazépines et curare :

    Modifie la mission de la médecine : du soin et du soulagement vers la suppression de la vie.

    Altère le lien intergénérationnel : les plus fragiles peuvent se sentir de trop, ou incités à demander la mort pour ne pas « peser ».

    Érode la confiance dans les institutions : si l’État peut donner la mort légalement, la frontière entre protection et élimination se floute.

    Sur le long terme, cela transforme la culture de la solidarité en culture de l’élimination des « vies jugées indignes ».

    Conclusion
    Historiquement, les sociétés qui ont banalisé l’homicide assisté n’ont pas renforcé la cohésion sociale ni la protection des plus vulnérables ; au contraire, elles ont souvent dérivé vers des critères élargis, fragilisant la valeur de la vie humaine. Anthropologiquement, ce n’est pas une action bénéfique, car elle altère les fondations mêmes d’une civilisation solidaire et respectueuse de la dignité intrinsèque de chaque personne.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.