Universités : écoles de l’autocensure, de la duplicité et du conformisme ?

 

Forest Romm et Kevin Waldman sont des chercheurs en psychologie rattachés à l’Université Northwestern à Chicago.

Entre 2023 et 2025, ils ont interviewé confidentiellement 1452 étudiants de premier cycle à Northwestern et à l’Université du Michigan.

Données

Leur but: vérifier si les opinions exprimées à voix haute par ces jeunes reflètent ou non leurs vraies convictions.
  • 88% de ces jeunes disent avoir déjà exprimé des vues plus à gauche que leurs convictions réelles pour réussir à l’université ou pour être acceptés socialement.
  • 78% disent s’autocensurer quand il est question de l’identité de genre.
  • 77% désapprouvent l’idée que le ressenti devrait primer sur la réalité biologique dans les sports, les soins de santé ou l’identification sur les documents officiels, mais avouent qu’ils ne le diront pas publiquement.
  • 87% disent croire que le sexe est fondamentalement binaire.
  • Ils ne sont que 7% à dire que le sexe est un spectre large, et la plupart de ceux qui disaient cela étaient des activistes.
  • 72% s’autocensurent dès qu’il s’agit de parler politique.
  • 80% disent avoir remis des travaux reflétant ce qu’ils pensent que leur professeur veut lire, plutôt que d’exprimer le fond de leur pensée.

Vous trouverez l'article ici.

Si on connaît un peu le milieu universitaire québécois et canadien, on sait que ce phénomène d’autocensure et de conformisme qui clignote à gauche y est aussi massif.

Et détrompez-vous si vous pensez que ce virus ne contamine que les sciences humaines. À des degrés divers, tous les secteurs sont infectés.

Et certains prétendent que le wokisme est inexistant ou marginal!

Si la bêtise est infinie, la mauvaise foi l’est tout autant.

On aurait tort, disent Romm et Waldman, de critiquer ces jeunes. Ils ne sont pas cyniques: ils se protègent.

Ils épousent les vents dominants parce que leurs notes et leur insertion dans les réseaux formels et informels détermineront leur avenir professionnel.

Il ne doit pas être facile de vivre continuellement ce grand écart entre ce que vous dites et ce que vous pensez.

Le milieu les pousse à jouer double jeu en permanence, sauf pendant les moments où, entre vrais amis, autour de quelques bières, ou devant leur écran, ils peuvent réconcilier leur être et leur paraître.

Pourtant, l’université n’est-elle pas l’institution où l’on est censé apprendre à penser par soi-même avec rigueur, mais en toute liberté?

C’est d’autant plus préoccupant, notent Romm et Waldman, que cette duplicité est vécue à un moment critique du développement personnel, celui où le jeune adulte combine ses expériences vécues et les valeurs héritées pour construire les fondations de sa pensée éthique ultérieure, de sa cohérence civique et de sa résilience émotionnelle.

Crise

 
Bref, l’institution fabrique de petits soldats moralisateurs, mais qui sont aussi anxieux et fragiles sur le plan psychologique.

L’université a troqué la quête de la vérité fondée sur les faits pour le faux consensus politique et moral.

Source : Journal de Montréal
 
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