Plus de 2,5 millions de francs générés par le trafic de drogue impliquant une élue genevoise

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Les enquêteurs ont estimé le chiffre d’affaires du réseau à plus de 2,5 millions de francs, selon la «Tribune de Genève». Deux nouveaux prévenus apparaissent dans la procédure

L’affaire «Happy Mania» continue de secouer la justice genevoise. Le démantèlement de ce réseau de trafic de stupéfiants a alimenté la chronique en mars dernier, lorsqu’une élue verte du Grand-Saconnex a été interpellée, aux côtés de huit autres personnes, pour son implication présumée dans ce scandale avec son fils et son mari. Nouveau rebondissement ce vendredi: la police a mis la main sur la comptabilité des trafiquants, selon une information de la Tribune de Genève.

«Selon un récent rapport de police, les enquêteurs ont mis la main sur un fichier contenu dans le téléphone d’un prévenu, un fromager bulgare. Selon eux, il s’agit d’un document comptable résumant l’année 2024: plus de 15 000 livraisons occasionnant 2,9 millions de revenus pour 309 000 francs de dépenses», détaille le quotidien. Des bénéfices colossaux, très au-delà des 115 000 francs séquestrés par la justice en mars dernier.

Le réseau, baptisé «Happy Mania», distribuait chaque semaine cocaïne, MDMA, cannabis et vapoteuses au THC. Il fonctionnait comme un service de livraison de stupéfiants en ligne, impliquant livreurs, standardistes et collecteurs. La plateforme aurait même développé ses propres logiciels, selon l’un des suspects, un informaticien qui affirme ne pas avoir su à quoi serviraient ses programmes.

Deux nouveaux prévenus

La Tribune de Genève révèle également que deux audiences ont eu lieu les 10 et 22 juillet derniers. «A cette dernière occasion, deux nouveaux prévenus apparaissent désormais dans la procédure: il s’agit d’une standardiste italienne et d’un ami d’un des organisateurs présumés.» Selon les enquêteurs, tout semble indiquer qu’une poignée de prévenus, dont l’élue verte, son fils et son mari, ont eu accès aux recettes du réseau.

Les soupçons se cristallisent autour de la famille. L’élue, qui a transféré des dizaines de milliers de francs sur le compte de son fils, s’est défendue en précisant que cet argent provenait de ses économies, d’aides familiales et des fonds du parti. Les enquêteurs ont néanmoins pointé des mouvements suspects. Le compte du fils a été crédité de 591 000 francs entre 2021 et début 2024. Des sommes d’argent que ce dernier justifie grâce à ses activités à Dubaï.

«L’élue, son mari et son fils ont aussi dû s’expliquer sur l’étrange ballet filmé par une caméra de surveillance dans leur sous-sol au Grand-Saconnex. Durant plusieurs jours entre fin octobre et début novembre, le fromager bulgare et son frère déposaient, parfois au milieu de la nuit, des enveloppes dans une Mercedes du fils, détaille encore la Tribune de Genève. De l’argent de la drogue, soupçonnent les enquêteurs. Des clés, des amendes, des tickets de parking, des cartes grises et autres documents du genre», se défendent les trois membres de la famille mis en cause ainsi que le fromager bulgare, qui contestent les faits et restent présumés innocents.

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