Quand les Bruxellois nous invitent à ne pas nous pencher sur la clause de sauvegarde.
Jean Russotto est un avocat suisse basé à Bruxelles, président du comité Suisse-UE. Son rôle consiste à faire avaler l’accord colonial que la Commission européenne prétend nous imposer. Eurofanatique avoué, l’homme sait qu’il demeure quelques obstacles qu’il se doit de minimiser s’il entend obtenir l’aval du peuple suisse. Il nous en parle dans Le Temps du jour.
On trouve parmi les écueils la fameuse claude de sauvegarde censée limiter la libre-circulation en cas de graves difficultés économiques. Jean Russotto nous le dit, « s’imprégner de cette clause, de pourquoi elle pourrait être utile et surtout politiquement désirable, est une démarche logique et citoyenne. En revanche, s’épuiser sur ce qu’on croit trouver dans tous ses recoins et hypothèses n’est pas un effort rationnel, au vu de l’ensemble des résultats dans cette partie clé de la négociation. »
En clair, l’homme nous suggère de ne pas nous pencher sur le particulier pour ne voir que l’ensemble, à savoir qu’il existe une clause de sauvegarde. S’intéresser aux conditions nécessaires à son activation, c’est se perdre dans les détails. C’est pourtant là que le diable se cache et il semble pour le moins nécessaire de savoir ce qu’on entend par graves difficultés économiques puisque c’est la condition à remplir pour échapper à la submersion migratoire européenne. Perte de temps, comme Jean Russotto nous l’explique : « Acceptons, une fois pour toutes, que les meilleurs cerveaux suisses et communautaires se sont entendus. Le produit fini est clair et soigné. »
Toujours la bonne vieille arrogance de ceux qui pensent détenir la vérité. Les meilleurs cerveaux se sont entendus. Point barre. Faut-il vraiment prêter attention au discours des gueux, de ceux qui ne font pas partie des meilleurs cerveaux alors que les élites sont tombées d’accord ? Le raisonnement de Jean Russotto résume brillamment le fonctionnement de l’Union européenne. Ceux qui savent ont décidé, les esprits moyens n’ont pas à mettre en doute le bien-fondé des décisions prises.
Le très exact opposé de la démocratie directe telle que nous la concevons, avec un contrôle permanent des élus par le peuple. Initiative et référendum font du citoyen suisse l’ultime décideur politique, celui qui peut corriger les erreurs commises par ceux qu’il a élus. Pareille situation est impensable en Europe. Seule la démocratie représentative a droit de cité. Le citoyen élit, il ne vote jamais. Cela ne semble plus guère convenir comme l’éveil des nations le montre. Même si l’Union fait de son mieux pour entraver le patriotisme, la nation de patrie avance face au naufrage européen.
L’Union européenne n’entend pas déroger à son fonctionnement dirigiste. C’est bien pour cela que les juges étrangers sont prévus dans l’accord cadre. La démocratie directe représente un danger pour la Commission européenne dont les diktats pourraient être contestés. Si un tel affront devait se produire, les juges étrangers seraient là pour corriger la liberté dont le citoyen suisse se croit investi.
Mais revenons à la clause de sauvegarde. Jean Russotto nous rappelle « pour la petite histoire, que la clause de sauvegarde actuelle n’a pratiquement jamais été utilisée. » Il oublie que le peuple et cantons ont décidé de limiter l’immigration de masse en acceptant l’initiative UDC le 9 février 2014. Panique dans les milieux politiques suisses, une telle décision risquait de fâcher Bruxelles. Les élus sont se donc employés à ruiner le texte, réduisant un choix démocratique à quelques inutiles dispositions purement cosmétiques.
Il faut être clair, la clause de sauvegarde, c’est juste un exercice alibi censé calmer les craintes des incultes inquiets des effets délétères de l’immigration sans contrôle. Personne n’a songé à définir ce que pourraient être de graves difficultés économiques. Le jour venu, la gravité ne sera jamais suffisante pour préserver la Suisse de l’immigration européenne. C’est bien pour cela que Jean Russotto nous invite à ne pas nous perdre dans les détails. Car il sait que jamais nous ne les accepterons.
YvanPerrin, 03.04.2025
Encore et toujours un article clairvoyant d’Yvan Perrin. J’imagine que beaucoup le lisent, mais peu le font savoir. Qu’importe, un esprit éclairé vaut 100 millions d’analphabètes.
La suisse N’EST PAS dans l’UE donc, elle fait c qu’elle veut! D’ailleurs je ne sais pas ce que fait Russuto la bas! Il n’a rien a y faire!
Notre démocratie directe est le seul véritable rempart à la dictature du fonctionnariat que sont le gouvernement des juges et les Gessler de la commission européenne.
Je déteste par-dessus tout qu’on me dise quoi penser.