Le fait que [Trump] soit ouvertement "climatosceptique" va conduire l'ensemble de la planète à remettre le consensus que l'on affirme régner sur le dossier du climat depuis plus de trente ans.
Pourquoi Trump est-il climato-sceptique?
- Par instinct: l'humanité ne peut avoir une quelconque influence sur le climat, qui a toujours varié au cours des siècles.
- Par pressentiment: si la responsabilité humaine est admise, alors normes, règlements, contraintes, dépenses seront multipliés.
- Par consultation d'autorités scientifiques: les Professeurs William Haper, Richard Lindzen et Steven Koonin dont les parcours académiques sont impressionnants.
(Il n'y a pas consensus: il y a ceux qui adhèrent aux conclusions du GIEC et ceux qui, en grand nombre1, s'y opposent, tels les trois professeurs consultés)
LA TENEUR DE L'ATMOSPHÈRE EN CO2
Dans une première partie, Christian Gerondeau explique pourquoi une augmentation de la teneur de l'atmosphère en CO2 n'a pas d'effet significatif à partir d'un certain seuil:
Lorsqu'elle est frappée par les rayons du soleil, la Terre s'échauffe et émet en retour des radiations infrarouges vers l'espace. Mais certaines de celles-ci sont bloquées par le CO2 présent dans l'atmosphère, et l'énergie résultant de ce blocage retourne vers la Terre au lieu de partir vers l'espace. C'est là "l'effet de serre" qui réchauffe notre planète. Or il suffit d'une très faible quantité de CO2 pour que les rayonnements correspondants (entre 14 et 16 microns de longueur d'onde pour l'essentiel) soient bloqués, de telle sorte que l'accroissement de la teneur de l'atmosphère en CO2 au-delà de ce seuil n'a pas d'effet significatif.
Quel est ce seuil? 100 ppm. En conséquence, puisque ce seuil est dépassé:
- Supprimer totalement les émissions de CO2 en 2050 ne sert à rien.
- Poursuivre les politiques actuelles pour les supprimer n'aurait pour effets que de priver les économies d'investissements substantiels et de détruire des emplois.
Au contraire:
- Un éventuel doublement de la teneur de l'atmosphère en CO2 accroîtrait la production de nourriture de 60% sans présenter de risque pour le climat.
- Les énergies fossiles ont trois effets positifs:
- Elles accroissent les rendements agricoles.
- Elles fournissent les engrais pour plus de la moitié de la population mondiale.
- Elles sont à l'origine d'une énergie fiable et bon marché pour les deux tiers de la population mondiale qui n'ont pas ou peu accès à l'électricité.
Involontairement le GIEC reconnaît d'ailleurs l'inutilité de la décarbonation dans son rapport AR6 d'août 2021:
Chaque millier de milliards de tonnes d'émissions cumulées de CO2 est probablement à l'origine d'un réchauffement terrestre dans la meilleure estimation est de 0,45°C.
Christian Gerondeau prend alors l'exemple de l'Union européenne qui émet 2,7 milliards de tonnes par an, soit 7% des émissions mondiales. Une règle de trois donne en l'an 2100, en arrêtant aujourd'hui toute émission en Europe:
(2,7 X 75) / 1000 X 0,45 = 0,09°C
DES ÉLITES INCOMPÉTENTES
Dans une deuxième partie, pour expliquer pourquoi, en France, les élites sont incompétentes en matière de climat, Christian Gerondeau donne cette réponse:
Le sort d'une nation dépend de la formation qu'elle donne à ses enfants et de la façon dont elle prépare ses futurs cadres à diriger ses instances majeures publiques et privées.
Or que constate-t-il?
D'un côté figurent ceux qui maîtrisent les mathématiques abstraites à un niveau inutile pour la majorité des carrières mais ignorent ce qui leur est étranger. De l'autre règne le Verbe...
DES ÉVIDENCES INAPERÇUES
Dans une troisième partie, Christian Gerondeau développe sept évidences qui, comme le dirait Jean Paulhan, de par leur nature, passent inaperçues:
- Réduire les émissions de CO2 de l'Union européenne ne sert à rien à l'égard du climat.
- La consommation nationale française et européenne d'électricité décroît désormais et n'augmentera pas à l'avenir, mais prolongera la tendance récente à la décroissance, grâce aux progrès techniques accomplis.
- Pour assurer la consommation d'électricité en France, le parc de cinquante-six réacteurs nucléaires est suffisant à condition de l'entretenir et de prolonger sa durée de vie.
- Énergies renouvelables et nucléaire ne sont pas complémentaires mais incompatibles: les premières sont intermittentes et aléatoires, la seconde est pilotable; aussi faut-il freiner celle-ci pour leur laisser la place...
- La construction de véhicules électriques, (in)justifiée par la lutte contre les émissions de CO2, s'arrêtera en l'absence de subventions massives.
- Écologisme et optimisme sont incompatibles: avec lui, la Terre irait à la catastrophe climatique, alors que le réchauffement actuel n'a pas accru les catastrophes naturelles qu'il annonçait...
- Écologisme et prospérité sont incompatibles: avec lui, la ruine est assurée, notamment dans les domaines des transports, de l'agriculture, du logement...
Au passage, Christian Gerondeau démythifie l'hydrogène vert et cite le livre que Samuel Furfari a consacré à cette utopie.
CONCLUSION
Comment se fait-il [...] que l'humanité tout entière se soit laissé berner par un sophisme qui tient en quelques mots?
Le sophisme?
- La planète va à la catastrophe si rien ne change.
- Les énergies fossiles doivent être éliminées pour éviter un réchauffement dramatique du globe.
Autrement dit:
- Nous allons à la catastrophe et c'est de notre faute.
- Il nous faut donc réagir puisque l'idée même de cette catastrophe n'est pas supportable.
La réponse est simple. Sans cesse réitérée, la perspective d'une catastrophe sans précédent annihile tout jugement rationnel et interdit même d'émettre le moindre doute à son égard.
[...]
Au sein des pays développés, sinon du globe lui-même, c'est [...] clairement l'Europe qui est la grande victime de l'égarement qui a pris son envol à Rio en 1992 et ne cesse depuis lors de lui nuire. Et au sein des victimes du Vieux Continent la France tient une place particulière.
Pour autant Christian Gerondeau se veut optimiste pour la France en raison de quatre facteurs qui changent, ou vont changer, la donne:
- La révolte du monde agricole.
- L'inévitable confrontation à la réalité des constructeurs automobiles devant la généralisation illusoire des voitures électriques en 2035.
- Les dépenses inconsidérées d'EDF pour faire face à une demande illusoire.
- La dégradation des finances publiques qui conduiront à renoncer au gaspillage de la transition écologique.
C'est pourquoi l'élection de Trump doit conduire à l'espoir, car la vérité ne pourra plus être cachée très longtemps.
Francis Richard
1 - 2000 scientifiques issus de 40 pays ont signé la Déclaration CLINTEL, suivant laquelle Il n'y a pas d'urgence climatique.
Climat: pourquoi Trump a raison, Christian Gerondeau, 216 pages, L'Artilleur
Livres précédents chez le même éditeur:
La religion écologiste (2021):
1ère partie : Les idées fausses en cours
2ème partie : La conquête du pouvoir des idées
La religion écologiste 2 (2022):
La religion écologiste 3 (2022):
La voiture électrique et autres folies
Le climat par les chiffres (2023)
Climat: tout ça pour rien ! (2024)
Livres précédents aux éditions du Toucan:
CO2, un mythe planétaire (2009)
Écologie, la fin (2012)
Climat: j'accuse (2015)
Publication commune LesObservateurs.ch et Le blog de Francis Richard
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