Quand l’Allemagne s’éveille
Le Conseil fédéral, l’essentiel du monde politique suisse travaillent en vue de faire passer
l’accord-cadre avec Bruxelles devant la population. Il en irait de la survie de notre pays. Pendant ce temps, au sein même de l’Union, des voix s’élèvent. On entend notamment un candidat à la Chancellerie faire part de son ressenti suite aux attentats djihadistes officiellement commis par des déséquilibrés. L’homme renie l’héritage toxique d’Angela Merkel, à savoir une vague migratoire sans précédent, quand bien même est-il issu de la même formation politique.
Si le candidat l’emporte aux élections du mois prochain, il souhaite « refuser l’entrée en Allemagne pour tous ceux qui ne disposent pas de documents valables ou qui font usage de la libre circulation européenne. » La mesure toucherait également les personnes ayant droit à une protection. Cette sévérité nouvelle doit au fait que « les règles européennes Dublin Schengen Eurodac sont manifestement dysfonctionnelles. » De plus, la primauté du droit national l’emportera sur les décisions européennes.
Concrètement, il s’agirait de reprendre un contrôle durable des frontières, de placer en détention les étrangers sous le coup d’une mesure d'expulsion et de chasser systématiquement les requérant déboutés ou dangereux.
Un programme assez proche de celui que l’UDC propose pour la Suisse. Expulsion des criminels étrangers, contrôles durables aux frontières, primauté du droit national. Certes, en politique, il y a loin des promesses aux actes mais le simple fait d’évoquer de telles mesures sans provoquer une levée de boucliers atteste d’une large adhésion populaire.
Etonnant, lorsque l’UDC défend un programme similaire, le monde politique, PLR en tête, nous explique en boucle que ce n’est pas possible, que nous avons signé des accords, que les frontières extérieures de l’Union sont désormais étanches, que la libre-circulation ne saurait être remise en cause.
Fadaises ! Sous pression de l’AfD, l’Allemagne s’apprête à reprendre le contrôle de son destin, elle tourne le dos à la bureaucratie bruxelloise, armée de fonctionnaires hors réalité soucieux de remplacer la réalité par l’utopie. Nos voisins reconnaissent s’être trompés. Profitons de leur mésaventure pour ne pas commettre la même erreur. NON à l’accord-cadre !
Yvan Perrin, 23.01.2025
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