« L’État et la Métropole considèrent que Vénissieux est foutue. » La ville de l’agglomération lyonnaise est en proie depuis des années à des problèmes d’insécurité liés au trafic de drogue et au communautarisme, constate Le Figaro dans un reportage diffusé ce vendredi 10 janvier. L’arrivée croissante de communautés étrangères, souvent de confession musulmane, provoque notamment une mutation des commerces à marche forcée. Dans le quartier des Minguettes, le magasin Casino a été remplacé, début décembre, par l’enseigne halal Triangle. Des établissements renoncent également à vendre du porc et de l’alcool, au point qu’il devient difficile d’en trouver dans certains secteurs de Vénissieux.
En 2021, un rapport de la Cour des comptes faisait déjà état d’un « fort communautarisme » dans le quartier des Minguettes, qualifié de « bastion de l’islam fondamentaliste ». Les services de Vénissieux étaient cités dans le document et dénonçaient « la promotion d’un autre mode de vie », « un phénomène d’entre-soi sur une base religieuse, une marginalisation progressive des femmes, un nombre croissant ne sortant plus », ou encore « le poids du ramadan de plus en plus fort chaque année », rappelle Le Figaro.
« Tout ce qui représente l’État, ils n’en veulent pas »
En ce début 2025, la situation ne semble pas avoir évolué. « On nous regarde de travers, nous les femmes habillées normalement. Les “sale Blanche”, par exemple, c’est monnaie courante », a déploré une habitante de Vénissieux au Figaro. Pour cette quinquagénaire, le trafic de stupéfiants s’est intensifié et est devenu plus violent : « Il y a une guerre entre différents réseaux mafieux qui remontent du Sud pour essayer de s’implanter dans la région. » Elle a également cité « une forme de communautarisme, avec des courants radicaux, qui gangrène la ville ». « Parfois, des pompiers, et même des médecins, sont empêchés d’intervenir : tout ce qui représente l’État, ils n’en veulent pas sur leur territoire », pointe-elle. « L’État et la Métropole considèrent que Vénissieux est foutue. Il y a moins de mixité sociale qu’en 1975 quand mon père est arrivé à Vénissieux », a raconté le fondateur de l’association No Ghetto, Farid Ben Moussa, au quotidien.
L’école touchée
Même son de cloche pour Rémi Berthoux, ancien directeur de l’école Charréard : « Une ville tenue par les dealers, réglée à l’heure islamiste ! » Les écoles de Vénissieux subissent aussi ces changements. Détaché depuis trois ans, Rémi Berthoux, désormais responsable du RN sur la circonscription, a raconté que des jeunes filles de son école présentaient par exemple « des attestations d’allergie au chlore pour ne pas aller à la piscine ». Certaines mères de famille iraient chercher leurs enfants devant l’établissement vêtues d’une « burqa », tandis que les enseignantes « n’osent plus mettre une jupe ni un débardeur ». Rémi Berthoux dit aussi avoir vu « des enfants nés en France qui ne parlaient même pas le français ». L’élu a encore confié au Figaro : « Des gamins de sixième vous rétorquent : “Pourquoi apprendre ? Moi demain je serai dealer !” Il y a une sorte de fatalisme, ceux qui peuvent choisissent de quitter la ville. »
De plus en plus de foyers cherchent d’ailleurs à quitter Vénissieux, y compris des familles d’origine étrangère. « Des parents d’origine nord-africaine sont venus m’avertir qu’ils allaient partir car le quartier était trop communautarisé », a confirmé Rémi Berthoux. D’après lui, « une vingtaine de familles » partiraient chaque année, « remplacées par d’autres qui viennent des Comores, des pays de l’Est ou d’Afrique du Nord ».
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