Université Laval: la compétence, première victime du wokisme?

 

Texte de Joseph Facal dans le Journal de Québec :

Elon Musk se réjouissait récemment des reculs du wokisme.

C’est certainement vrai dans l’entreprise privée.

On réalise maintenant que ces niaiseries font fuir les clients.
Discrimination

Le wokisme reste cependant puissamment enraciné dans le monde universitaire, où il contribue au formatage des cerveaux des jeunes.

On peut même faire la triste hypothèse que plus il reculera dans le secteur privé, plus on s’y cramponnera dans des pans du secteur public et parapublic.
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Quand l’attaque devient intense, on monte le pont-levis, on colmate les brèches, on se retranche derrière les fortifications.

Le wokisme a aussi pour effet de tirer la qualité de la vie universitaire vers le bas.

Je vous donne un exemple très concret.

Souvenez-vous du regretté Frédéric Bastien (ci-contre), chroniqueur dans ce journal, historien de métier et ami personnel, décédé subitement en mai 2023.

Frédéric détenait un doctorat de l’Université de Genève, était professeur au cégep Dawson et avait publié plusieurs ouvrages marquants.

En septembre 2021, le département d’histoire de l’Université Laval lance un appel de candidatures pour un poste de professeur en histoire du Canada et du Québec.

Frédéric est évidemment intéressé.

La personne choisie serait titulaire d’une chaire de recherche du Canada.

L’appel précise cependant que le poste serait, en raison des exigences du programme fédéral, réservé à une personne appartenant à l’une ou l’autre de quatre catégories: femme, Autochtone, handicapé ou minorité visible.

L’Université Laval se justifie en disant qu’elle ne peut accepter d’autres types de candidatures tant qu’elle n’aura pas atteint les quotas imposés par Ottawa.

Bref, un homme blanc non handicapé est exclu au départ même s’il possède un doctorat, de l’expérience, des publications, etc.

Le Bloc Québécois, le gouvernement Legault et les partis d’opposition à Québec ont dénoncé cela, en vain jusqu’à maintenant.

En octobre 2022, Frédéric dépose donc une plainte pour discrimination fondée sur le sexe et la couleur de peau auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.
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Une professeure du département de science politique de l’Université Laval, Sule Tomkinson, l’avait alors traité, sur Twitter, d’«homme blanc médiocre».

À l’heure actuelle, la plainte de Frédéric suit son cours. Mais l’essentiel, pour le moment, est ailleurs.

Dans l’affichage initial, il était indiqué que le concours se terminait le 8 novembre 2021.

La personne qui aurait été choisie serait entrée en poste, au plus tôt, à l’été 2023.

Vous devinez la suite?

L’Université Laval n’a soumis aucune candidature au programme fédéral. Aucune.

Le poste n’a pas été comblé.

La perle rare n’a pas été trouvée.

On n’a pas trouvé de docteur en histoire suffisamment expérimenté et compétent... qui appartienne aussi à l’une des quatre catégories mentionnées plus haut.

Compétence

Évidemment, il y a des cas où, pour combler ce genre de poste, on prend quelqu’un qui appartient à ces catégories, mais qui est clairement moins compétent qu’un candidat exclu d’emblée parce qu’il est un homme blanc.

Si vous êtes gentils, je pourrai peut-être vous donner des exemples.

 

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