Profond malaise dimanche soir, à l'écoute de l'émission C Politique sur France 5, où l'écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie a parfois fait figure d'accusé, alors qu'il est ici la victime.
Boualem Sansal. image: capture
Profond malaise dimanche soir, à l'écoute de l'émission C Politique sur France 5, où l'écrivain Boualem Sansal arrêté en Algérie a parfois fait figure d'accusé, alors qu'il est ici la victime.
Il faut s’imaginer la situation: Boualem Sansal mis aux arrêts en Algérie, c’est dans la même veine que l’opposant Alexeï Navalny placé en détention par la Russie de Vladimir Poutine. Tous deux sont ici des dissidents, même si l’on n’imagine pas Alger aussi cruel que Moscou – Alexeï Navalny est mort en prison.
Qu’est-ce qui s’est passé dans le cerveau de ces trois messieurs – deux historiens, un docteur en sciences-politiques – pour qu’ils cherchent des noises à Boualem Sansal, au moment où ce dernier subit le sort réservé par les régimes autoritaires aux esprits libres? Certes, ils n’ont pas dit que l’écrivain méritait d’être emprisonné. Ils ont dénoncé son incarcération. Mais ils ont fourni non sans un certain entrain les alibis de son arrestation: Boualem Sansal «blesse le sentiment national» algérien.
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?