Notre réseau autoroutier date des années 1960 et a été construit pour une population de 5,3 millions d’habitants. Aujourd’hui, la Suisse compte 9 millions d’habitants. Par conséquent, le trafic s’accumule partout. C’est le cas entre Berne et Kirchberg, où près de 110’000 véhicules passaient chaque jour au poste de comptage en 2023. Le tronçon entre Genève et Nyon est lui aussi régulièrement surchargé, avec près de 80’000 véhicules par jour. Enfin, les trois tunnels prévus à Bâle, Schaffhouse et St-Gall ne sont pas moins importants.
Les routes nationales ont atteint leur limite de capacité. 86,7% des plus de 48’000 heures d’embouteillage en 2023 sont dues à la congestion du trafic, c’est une augmentation de plus de 20% uniquement entre 2022 et 2023. Le moindre « événement » (selon la terminologie fédérale en la matière) sur l’autoroute provoque instantanément de longs et pénibles bouchons.
75% des déplacements en Suisse se font en voiture, 15% en train
Or, les autoroutes sont à la Suisse ce que les artères sont au corps humain ! Au total, elles représentent moins de 3% du total du réseau routier suisse (routes nationales, cantonales et communales), mais elles absorbent le 40% du trafic individuel et même le 70% du trafic des marchandises. C’est dire l’importance des autoroutes pour la mobilité en Suisse.
De surcroît, 75% des déplacements se font par la route dans notre pays. La part du rail se situe autour de 15%. Les transports publics et la mobilité douce se partagent le solde. L’élargissement des tronçons d’autoroute prévu par l’étape d’aménagement 2023 profitera donc, directement, à 3 Suisses sur 4 ainsi que, indirectement, aux utilisateurs des transports publics routiers.
En effet, quand les autoroutes sont bouchées et que le trafic de transit de déverse dans les villages et agglomérations, c’est tout le réseau de transport public qui est lui aussi pris dans les bouchons. Les retards s’accumulent et les horaires ne sont plus respectés. Ainsi, même les utilisateurs des transports publics seront bénéficiaires de la décongestion des autoroutes.
Les Romands et automobilistes doivent aussi pouvoir profiter de l’argent fédéral
Enfin, un mot sur le financement : ce dernier est 100% à la charge du fonds FORTA. L’argent de ce fonds est alimenté par les automobilistes et ne peut servir qu’aux projets routiers à rien d’autre. L’argent est donc déjà disponible et ne peut être réinjecté ailleurs. Les Romands et les automobilistes auraient donc tort de se priver de la manne fédérale.
Les faits sont têtus, mais ce sont les faits et ils parlent unanimement en faveur d’un OUI le 24 novembre prochain à l’étape d’aménagement 2023 des routes nationales.
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