Sur tous les fronts cet automne pour défendre les autoroutes, le conseiller fédéral UDC est omniprésent depuis son entrée en fonction en 2023. Habile politiquement, le Bernois avance vite, parfois trop vite. Décryptage de la méthode Rösti
Pour une bourde, c’est une belle bourde. En pleine campagne sur les autoroutes, le conseiller fédéral Albert Rösti lâche fin octobre une petite bombe, confiant devant une classe de gymnasiens bâlois que «personnellement, il penche pour Trump». Polémique assurée pour cette sortie de route, contraignant l’élu UDC à faire acte de contrition sur le plateau de la RTS. Certains ont cru y voir un signe envoyé à la base de son parti, mais pour l’un de ses proches, il s’agissait d’une maladresse involontaire. «En temps normal, il n’aurait pas fait cette erreur, mais là, il est tellement sur tous les fronts», observe-t-il. Avec trois votations cette année, c’est vrai que le Bernois est partout.
En héritant du très convoité DETEC, département qui regroupe des domaines aussi stratégiques que les transports, l’énergie et l’environnement, Albert Rösti a imposé son agenda. Sans prendre de gants. Rapidement, il provoque la consternation dans les milieux de protection de la nature avec une ordonnance permettant d’abattre pas moins de 60% des meutes de loups du pays, le tout après une consultation extrêmement courte. Cet été, le Bernois marque une nouvelle fois les esprits en ouvrant la porte à un retour du nucléaire. Avec ses collègues PLR, il amène ainsi le Conseil fédéral à faire un virage à 180 degrés, à contre-courant du vote populaire de 2017 interdisant de nouvelles centrales.
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