Au Maroc, Emmanuel Macron ne veut voir que du positif dans l’immigration musulmane

 

Quand Macron fait l’éloge de la colonisation musulmane…


Bruno Retailleau ne peut pas compter sur Emmanuel Macron. Le ministre de l’Intérieur veut s’attaquer à l’immigration de masse (plus de 500 000 entrées légales par an) et à l’islamisation du pays par les Frères musulmans. Or le chef de l’État ne partage pas ces deux priorités. Il est même prêt à y faire obstacle, tant ces sujets lui paraissent médiocrement populistes.

Hier, lors de son voyage d’Etat au Maroc, le président n’a voulu aborder, prudemment, que l’immigration illégale, en insistant sur la « nécessité d’une coopération naturelle et fluide en matière consulaire ». « Nous avons besoin de davantage de résultats », a-t-il plaidé. Il a aussi évoqué la « lutte contre les trafics de toute nature », dont le « narcotrafic » qui « gangrène nos territoires [et] nécessite une coopération judiciaire très étroite et encore plus rapide ». Au-delà de ces mots vagues, Macron, qui avait qualifié en 2017 de « crime contre l’humanité » la colonisation française en Algérie, s’est aussi fait le chantre de l’ancienne colonisation musulmane en Espagne et en France.

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S’adressant au roi Mohammed VI, il a dit : « Les années d’Al-Andalus ont fait de l’Espagne et du sud de la France un terreau d’échange avec votre culture ». Déjà, en 2006, Jack Lang, qui accompagne l’importante délégation française (122 personnalités), avait commis un livre (Immigration positive, Odile Jacob) dans lequel, sur la même page, l’actuel président de l’Institut du monde arabe qualifiait d’ « ignominieuse » la valorisation de la colonisation française, tout en tressant des lauriers à la longue occupation maure en Espagne (711-1492) qui imposa aux juifs et aux chrétiens leur condition inférieure de dhimmis. « J’appelle à des Andalousies toujours recommencées ! », pouvait-on lire sous la plume de Lang citant l’orientaliste Jacques Berque. Cette reconquête d’Al-Andalous, et de la France par-dessus le marché, reste le rêve des islamistes.

La présence de l’ « humoriste » batailleur Yassine Belattar dans la délégation française peut être interprétée comme un désaveu public lancé par Macron à Retailleau, qui participe au voyage officiel. Belattar, qui a l’oreille du président de la République, représente tout ce que combat politiquement le ministre de l’Intérieur. Proche du CCIF (collectif contre l’islamophobie en France), aujourd’hui dissous, et des Frères musulmans, Belattar est l’expression quérulente de la contre-société islamique qui entend faire sécession. Il est le porte-voix d’un communautarisme musulman qui s’érige en victime permanente d’un racisme français et qui refuse tout processus d’assimilation. Belattar, qui défend notamment le port du voile, avait participé à la manifestation de novembre 2019 « contre l’islamophobie », qui allait réunir publiquement, pour la première fois, l’extrême gauche aux mouvements islamistes et anti-israéliens.

Invité de dernière minute, l’artiste-militant n’a pu être admis dans la délégation française, en jogging et baskets dans un premier temps, qu’après un feu vert présidentiel. Une manière, pour le chef de l’État, adepte des provocations capricieuses, de dire à nouveau : « Je vous emmerde », à ceux qu’il cherche à indigner. Retailleau est resté silencieux. Pour l’instant.

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