Des élèves venant du Québec profond se rendent dans un collège multiculturel de Montréal. Ils sont victimes de moqueries et de racisme anti-blanc

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Le documentaire Garçons, un film de genre, de Manuel Foglia, suit un groupe d’adolescents de l’école secondaire de Matane et un autre de l’école Pierre-Laporte à Montréal. Le film est un projet progressiste de lutte contre les stéréotypes conservateurs en matière de rôles sexuels. Il s’agit sournoisement de déconstruire (pourquoi ?) ces conventions. Comme le dit le résumé du film : « Qu’est-ce qu’un “vrai” homme ? Un portrait de l’identité masculine aujourd’hui au Canada, à partir du point de vue d’adolescents confrontés à évaluer les stéréotypes de genre auxquels ils adhèrent. »

Chacun des deux groupes d’élèves part passer quelques jours dans l’école secondaire de l’autre. La classe de l’école montréalaise est massivement « ethnique », un des rares « blancs » est un garçon qui ne se dit ni homme ni femme. Cela ne s’invente pas.

Le documentaire sorti en 2023 se termine par des accolades, mais comme le dit une enseignante, l’accueil fait aux jeunes de Matane (les premiers à être reçus) sera carrément hostile.

À l’écran, une jeune fille de Matane racontera s’être fait traiter « de plotte gaspésienne » [nana, une fille habillée de manière provocante, une femme facile] « d’esti de blanche » [esti = une interjection, proche de « putain de blanche »]. Un autre élève dira que dans les couloirs, « ça t’insultait, te traitait de Blanc ».

Une jeune fille de Pierre-Laporte se demandera quelle mouche a piqué ses camarades. « C’est juste des gens normaux de la Gaspésie venus passer une journée ! » Et une autre de s’inquiéter que la petite minorité de têtes brûlées amènera à tort les jeunes de Matane à penser « que tous les élèves de notre école sont comme ça ».

« Votre présence semble avoir causé un effet de curiosité, dira le directeur de l’école, Philippe Lamoureux. Plusieurs jeunes se sont demandé qui est ce paquet de jeunes Blancs qui débarquent. Je suis désolée de ce que vous avez vu, ils ne sont pas comme cela habituellement. »

Les jeunes qui ont agi de façon inappropriée ont été rencontrés, a insisté M. Lamoureux. À Matane, le personnel scolaire s’est assuré qu’il n’y ait pas de représailles et que l’accueil des jeunes de Montréal serait chaleureux.

Pour une école libre

 

Extrait de: Source et auteur

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