Désintox : pour comprendre le « viol des foules par la propagande »

 

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

Où en est vraiment
votre libre arbitre ?

Jusqu’à quel point
vous êtes-vous laissé intoxiquer ?

Jean-Paul Le Perlier, le recul inattendu des votes favorables au Rassemblement National lors du second tour des élections législatives semble l’illustration même de l’efficacité diabolique de ce « viol des foules par la propagande » que vous dénoncez dans votre récent livre Désintox passive active et mémorielle (éditions L’Æncre). Est-ce donc intentionnellement que vous en avez programmé l’édition en cette année électorale ?

Ce fut en effet mon intention. Car si la dissolution de l’Assemblée qui a provoqué les législatives anticipées fut pour beaucoup une surprise, la conjonction, en 2024, des élections européennes et du rejet massif de la politique présidentielle annonçait en revanche et en toute certitude une année électorale mouvementée. Ce qui ne pouvait qu’augurer une utilisation outrancière des techniques de sidération mentale par lesquelles les spécialistes de « l’agit-prop » persistent et persisteront longtemps à manipuler l’opinion à leur avantage… D’où la nécessité, voire l’urgence, de porter ces techniques à la connaissance du public.

« passive… active…  mémorielle…
Il serait temps de réaliser que ce pourquoi nos ancêtres se sont battus
n’est plus qu’une sinistre farce, dès lors que les alternatives électorales
que l’on vous donne l’illusion de choisir par les urnes
n’ont strictement rien à voir avec les alternatives réelles qui vous sont dissimulées… »

Mais ces altérations volontaires de la vérité, notamment par les médias dits « mainstream » n’ont-elles pas été dénoncées depuis longtemps ?

Les manipulateurs et leurs mensonges ? Oui ! Mais pas encore le secret qui leur permet de faire de la démocratie un leurre. Un secret qui a un nom : conditionnement. Car, pour les maîtres es manipulations, le public n’a pas à savoir, pas à être documenté, et encore moins à comprendre : dressé comme un chien de cirque, le public ne se convainc pas : il se conditionne !

D’où le sous-titre de votre livre : « Lettre ouverte aux chiens de Pavlov » ?

Ce n’est guère flatteur pour la multitude de ceux qui s’y laissent prendre, mais c’est effectivement sur des chiens que le soviétique Ivan Pavlov, Prix Nobel de physiologie, a expérimenté les « réflexes conditionnés » qui, appliqués aux humains, permettent de créer des réflexes sociologiques détachés de tout raisonnement. Contourner la raison étant la base même de ce qu’un autre russe, Serge Thakhotine, a dénoncé comme étant à l’origine du Viol des foules par la propagande politique.

« … les alternatives réelles qui vous sont dissimulées
surtout par des techniques de sidération mentale
de plus en plus sophistiquées annihilant vos capacités
à vous poser les questions qui dérangent
ou détournant l’attention vers d’autres qui dérangent moins… »

De la théorie à la pratique, quel est l’exemple type de cette création de réflexes conditionnés agissant sur le subconscient sans passer par la raison ?

C’est en quelque sorte la question que posait un candidat à la présidence de la République, François Asselineau : « J’observe qu’on ne peut plus s’interroger sur la géopolitique sans se faire traiter de complotiste… avec un petit rire. »

Et donc…

De même que les chiens de Pavlov étaient naturellement conditionnés à saliver lorsque leur nourriture s’accompagnait du bruit de la gamelle, substituez de manière tout aussi répétitive… aux chiens des humains… à la nourriture des questions sur la politique gouvernementale… au bruit de la gamelle la répétition du terme « complotisme » accompagnée d’un petit rire railleur… Répétez lourdement pendant quelques mois… Et vous verrez la pitoyable meute des humanoïdes pavloviens renoncer à toute question contraire à la doxa pour ne pas encourir l’accusation de complotisme… accompagnée du « petit rire » dont s’étonne François Asselineau ! Cas typique de conditionnement abouti ayant contourné la raison.

Oui, mais le rapport avec la différence de vote Rassemblement National en l’espace de quelques jours ?

Personne n’a vraiment contesté, entre les deux tours, le programme du RN, ce qui eut été faire appel à la raison. Mais, si le réflexe de dérision associé à une courte formule est des plus efficaces pour détourner des questions qui dérangent, d’autres formules « choc », associées, cette fois, à un réflexe de répulsion, permettent de jeter l’opprobre sur une opposition malvenue. L’exemple le plus flagrant étant la litanie de clichés épouvantés et épouvantables déversés par la médiasphère sur ceux qui déplorent les conséquences de l’invasion migratoire et manifestent quelque velléité de s’y opposer. Selon le « Dictionnaire de l’Histoire » cette manipulation de l’opinion a un nom : reductio ad hitlerum. « Il désigne un procédé rhétorique qui coupe court à tout débat raisonné en assimilant l’interlocuteur aux idéologues nazis. »

Cette formule latine date du début des années 1950. On la doit à un Américain, Léo Strauss, spécialiste des philosophies juives médiévales, mais surtout de l’étude de l’impact des opinions en politique. Ce qui l’amena à mettre au point ce procédé permettant de disqualifier des opposants sans même contester leurs programmes.

Désintox, Jean-Paul Le Perlier, L’Æncre collection « Nouveaux enjeux du XXIe siècle », 168 pages, 23 €. Pour commander ce livre, cliquez ici.

Désintox, Jean-Paul Le Perlier, L’Æncre collection « Nouveaux enjeux du XXIe siècle », 168 pages, 23 €.

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