Il n’est pas trop tard pour que la Suisse redevienne un pays neutre

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OPINION. La Suisse doit renouer avec une neutralité absolue, seule capable d'assurer sa sécurité, écrit Marie-Bertrande Duay, présidente des femmes UDC romandes

«Contrainte», «conflit» et «conscience» sont les trois mots qui rythment notre neutralité en cette période où elle est mise en souffrance. Sous les impulsions américaine et européenne, nos autorités n’ont pas osé s’affirmer et se sont laissé contraindre à prendre des sanctions économiques contre la Russie. Le plus surprenant et consternant est que la Suisse a, par omission, laissé les Américains vérifier si elle prenait bel et bien des sanctions contre la Russie. Par ce comportement, notre Conseil fédéral a tout simplement accepté l’ingérence américaine et mis de côté la souveraineté de la Suisse. La Suisse fait désormais partie d’une alliance, ce qui est complètement contraire à la définition de la neutralité.

A son origine, que ce soit depuis la reconnaissance de la Confédération helvétique ou lors de la signature du Traité de Paris de 1815, la neutralité avait non seulement pour but de profiter à la Suisse en garantissant son indépendance et sa souveraineté vis-à-vis des territoires voisins, mais également de profiter à ces derniers. La Suisse, en tant qu’Etat neutre, a justement pour finalité d’offrir ses bons offices aux Etats en guerre. La mission de la Suisse sur le plan international est ainsi de garantir à tous les Etats du monde d’avoir à disposition une place neutre et de fournir des maîtres de la diplomatie pour permettre à chaque partie à des conflits armés de négocier la paix. Quel a été l’intérêt de la conférence sur la «paix» qui a eu lieu au Bürgenstock sans la Russie? De permettre à des Etats du monde entier de parader et de dire que la paix c’est bien? L’utilité de cette conférence – et des deniers publics investis – est fortement discutable et on frise même le ridicule. Si la Suisse n’avait pas pris de telles sanctions contre la Russie, l’Ukraine ET la Russie auraient pu se rendre en Suisse pour négocier des plans de paix et tenter de mettre un terme à leur conflit. Mais cela, on ne le saura jamais, la Suisse ayant franchi le point de non-retour dans le cadre de ce conflit.

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    ” …notre Conseil fédéral a tout simplement accepté l’ingérence américaine et mis de côté la souveraineté de la Suisse. La Suisse fait désormais partie d’une alliance, ce qui est complètement contraire à la définition de la neutralité.”
    Avons-nous encore 7 ”sages” au Conseil Fédéral ?
    La neutralité suisse ne doit être galvaudée sous AUCUN prétexte ?
    Nous ne sommes pas à vendre au plus offrant !
    La guerre en Ukraine nous concerne tous; c’est notre force de savoir utiliser notre neutralité pour que les conflits cessent !
    Réunir les belligérants autour d’une table en terrain NEUTRE pour négocier la fin de cette guerre meurtrière est une nécessité ! Encore faudrait-il inviter tous les belligérants, y compris la Russie …
    M. Cassis devra retourner dans son bac à sable, la politique internationale, il faut la laisser aux adultes.

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