Mathis, 20 ans et Ibrahim, 18 ans, deux habitants de Verviers, encourent quatre et deux ans de prison avec sursis probatoire devant le tribunal correctionnel de Liège pour avoir notamment participé aux activités d’une organisation terroriste. Mathis était connu des autorités alors même qu’il était mineur d’âge. Il a déjà suivi un parcours de déradicalisation, qui selon l’aveu même du parquet fédéral, n’a eu absolument aucun effet. “C’est de l’argent public déjeté dans son cas”, a déclaré le magistrat fédéral.

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Les liens entre les deux jeunes ont rapidement été mis à jour. Ils ont brisé leurs téléphones à l’arrivée de la police. L’enquête a toutefois permis de découvrir qu’ils avaient décidé de réaliser un projet “Pati 2” du nom de ce professeur français égorgé par un terroriste islamiste le 16 octobre 2020. Mathis et Ibrahim avaient déjà acheté une machette pour mettre à exécution leur projet. Selon l’enquête, ils avaient également le projet d’aller combattre auprès de groupes terroristes au Sahel pour y mourir en martyrs.

Ils consultaient des vidéos d’attentats et de mises à mort. Ils avaient un guide d’entraînement au martyre. L’un d’eux avait rédigé une lettre d’allégeance à l’état islamique et un testament à l’attention de ses proches. Ils ont commis la dégradation de la Chapelle Notre dame des pauvres à Stavelot et piétiné une croix. “Je suis musulman”, a indiqué Ibrahim sur un ton de défi. “Je fais les 7 prières à l’heure. Je ne vois pas où est le problème. Me mettre en prison ne changera rien à ma foi. J’accepte Allah comme seul juge, je fais le désaveu total de vos lois”, a-t-il terminé devant une assistance atterrée.

DH

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