Un tribunal espagnol a acquitté un homme qui avait violé une fillette de 12 ans, estimant que leurs relations faisaient simplement partie de la culture rom.
Mardi, le tribunal de Ciudad Real, dans le centre de l’Espagne, a pris en compte le contexte socioculturel du groupe ethnique gitan pour réduire la peine d’un homme de 20 ans accusé d’agression sexuelle et d’abus sur mineur.
L’auteur des faits, qui a laissé sa victime de 12 ans enceinte de jumeaux, a donc été acquitté.
Le jugement a estimé que la relation avait été « toujours consensuelle dans le cadre d’une relation romantique », ajoutant que les deux personnes étaient « proches en âge et en maturité ».
La grossesse de la jeune fille a été constatée après un examen par un médecin, qui a alerté les autorités, ce qui a conduit à l’arrestation de l’homme.
Les procureurs avaient demandé une peine de 11 ans, mais le tribunal a décidé de l’acquitter.
En Espagne, l’âge du consentement est de 16 ans, ce qui signifie que toute personne plus jeune ne peut consentir à des relations sexuelles. Toutefois, le tribunal a estimé que l’homme devait bénéficier de l’exception légale.
Cet acquittement est le dernier en date d’une série de décisions dans lesquelles les juges ont pris en considération les coutumes suivies par une partie de la population rom d’Espagne lorsqu’ils traitent des affaires d’agression sexuelle concernant des mineurs.
Lundi, juste un jour avant la décision de Ciudad Real, le tribunal provincial de Leon a réduit la peine d’un gitan qui avait été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une mineure, a rapporté RTVE.
Bien que l’homme l’ait fécondée à trois reprises alors qu’elle avait entre 12 et 15 ans, le tribunal a conclu que dans la « culture gitane, les unions de couples se produisent à un âge très précoce », une circonstance qui a servi de circonstance atténuante.
Il a été condamné à une peine de 11 ans seulement.
La victime, qui est également rom, a déclaré au tribunal de Leon qu’il était normal qu’un enfant de 12 ans ait des relations sexuelles avec un adulte dans sa culture.
Les procureurs, qui avaient initialement requis une peine de 37 ans pour l’homme accusé de trois chefs d’accusation de viol, ont accepté de négocier une réduction de peine.
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