Devant l’occupation des universités romandes et la tolérance de leurs rectorats, le professeur zurichois et conseiller aux Etats socialiste exprime son incompréhension. Pour lui, ce n’est pas la liberté d’expression qui est mise à mal, mais l’impartialité des alma mater
Le conseiller aux Etats socialiste zurichois ne mâche pas ses mots devant l’occupation des universités romandes. Gros gabarit politique, Daniel Jositsch est professeur de droit pénal à l’Université de Zurich et membre de la Fédération suisse des communautés israélites. Elu à la Chambre haute au premier tour l’année dernière mais candidat malheureux au Conseil fédéral, il ose se distancier de son parti sur les questions sensibles, au septième jour d’occupation de l’Université de Genève et au moment où la conseillère d’Etat Anne Hiltpold demande l’évacuation. L’alma mater vient de déposer une plainte pour violation de domicile, ce qui ouvre la voie à une intervention policière.
Le Temps: Si vous étiez prof à Genève, comprendriez-vous l’esprit de conciliation du rectorat qui a prévalu pendant une semaine, lequel a réclamé sans succès de retirer le slogan «du fleuve à la mer» et dont l’ultimatum n’a pas été suivi?
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