Les associations de défense des demandeurs d’asile accusent la Suisse de publier des chiffres «artificiellement gonflés», ce qui contribuerait à « alimenter le discours de l’abus d’asile »

Après que ces bobos de gauche ont fait condamner le peuple suisse par la CEDH pour "inaction climatique", nos camarades de la Tchéka ont encore frappé.
À présent ce sont les apparatchiks du lobby invasionniste qui accusent la Suisse de trafiquer les chiffres de l'asile afin de saboter le plan humanitaire  et de mettre en danger notre processus d'islamo-africanisation.

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Statistiques sur l’asile en Suisse : divergences entre le SEM et Eurostat

Les décomptes sur l’asile publiés par le Secrétariat d’État aux migrations et destinés au public suisse divergent largement de ceux que la Confédération transmet à l’Union européenne. Pourquoi ?

Résumé de l’article du Temps, 13.04.2024, p. 10 : « Sur l’asile, des choix statistiques contestés »

Les chiffres sur l’asile sont tombés en début d’année. Comme chaque année, la suisse les transmet à Eurostat, office de l’Union européenne qui produit des statistiques avec les pays membres et partenaires. Or les chiffres sur l’asile diffèrent fortement entre la Suisse et l’UE. Ainsi, le pourcentage des décisions positives en 2023 est de 25 % selon le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) mais de 86 % selon Eurostat.

Depuis des années, les associations de défense des droits des demandeurs d’asile soutiennent que le nombre des refus serait « artificiellement gonflé », ce qui contribuerait à « alimenter le discours sur l’abus d’asile ».

Le SEM assure au contraire refléter la situation « le plus fidèlement possible » du point de vue de la Suisse, mais l’Union européenne utilise d’autres définitions que les différents États.

Ainsi, Eurostat compte pour la Suisse 15'365 décisions rendues dont 13'285 positives et 2080 rejets, tandis que le communiqué annuel du SEM parle de 26'667 cas réglés dont 5991 décisions positives, 9334 négatives et 7982 non-entrées en matière.

Une première différence, presque du simple au double, concerne donc le total des cas. Eurostat compte seulement les décisions définitives, tandis que la Suisse compte les décisions « notifiées », finales ou non. Si une personne reçoit une décision négative en première instance mais que son recours est accepté, elle est comptée deux fois dans la statistique suisse mais une seule fois dans Eurostat.

Autre différence : les « admissions provisoires » (permis F) sont comptées comme « décisions positives » dans les chiffres fournis à Eurostat, mais comme « décisions négatives » dans les chiffres sur l’asile publiés en Suisse. Or ces admissions « provisoires » n’ont pas grand-chose de provisoire : en 2023, la moitié des titulaires d’un permis F étaient en Suisse depuis plus de 7 ans. Depuis 2016, le SEM a fait une concession à l’UE et calcule également un taux de « protection », englobant octrois d’asile et admissions provisoires : ce taux était de 39 % en 2023 selon Eurostat. Mais dans les statistiques indigènes ce changement n’est pas appliqué.

La Suisse a un taux de décisions positives sur l’asile parmi les plus élevés d’Europe. Si l’on ne compte pas les non-entrées en matière, le « taux de protection2 passe de 54 % à 82 %. C’est ce dernier chiffre qui reflète correctement la réalité selon Asile.ch.

Pour les associations, le risque est que les chiffres du SEM soient instrumentalisés pour « entretenir l’idée d’un prétendu d’asile » et donner l’impression que l’immense majorité de ceux qui demandent l’asile n’ont aucune raison valable de le faire.

Le 13 décembre dernier, alors que pour la première fois un requérant d ‘asile menaçant avait fait interruption dans une cour d’école à Cortaillod, le conseiller national UDC Jean-Luc Addor était invité à l’émission de la TSR Infrarouge. « Tout le monde sait, et cela ressort du pourcentage de demandes d’asile rejetées, qu’en réalité on ne parle plus d’asile et on parle plutôt d’abus d’asile », avait-il affirmé.

Contacté par Le Temps, Jean-Luc Addor persiste : « Il est donc correct de dire que les réfugiés sont tout à fait minoritaires. Seuls 22,5 % des demandeurs qui viennent en Suisse ont un réel motif de fuite. Si l’on déduit les cas Dublin et les personnes qui disparaissent dans la nature, ils sont toujours moins que les faux réfugiés qui obtiennent malgré tout le droit de rester en Suisse. »

Le SEM se défend de toute manipulation des chiffres. Il est vrai que le taux de protection serait plus élevé si on ne comptait pas les non-entrées en matière. Mais cela ne correspondrait pas à la réalité, car il est possible qu’une même personne fasse l’objet à la fois d’une non-entrée en matière et d’une admission provisoire.

Auteurs de l’article complet (avec graphiques) : Camille Magella et Duc-Quan Nguyen pour Le  Temps.

Résumé, commentaire : Albert Coroz.

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