Milan : des activistes d’ultra-gauche tentent de libérer par la force Jamal Kilal, un migrant clandestin arrivé en 2008 et déjà condamné 13 fois pour des viols collectifs, braquages, vols et violences, dont ils refusent l’expulsion

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En Italie depuis 2008, il compte à son actif 13 condamnations, dont beaucoup sont définitives. On ne sait pas à quel point il était impliqué avec les anarchistes de l’ancien Lavatoio. Il est maintenant au CPR de Milan en attente d’expulsion

Cinq anarchistes ont signalé avoir arraché des mains de la police un immigrant destiné au CPR de Milan. L’attaque de l’autre soir, d’abord contre les policiers, puis la fuite de l’homme qui a ensuite été abordé par les policiers sortis en force du commissariat, n’a pas de contour qui ressemble (même vaguement) à une solidarité envers une personne désespérée. Au contraire.

Le résultat de ce blitz est évidemment déjà écrit : l’immigré d’origine marocaine au centre de cette histoire est déjà à Milan. Cinq jeunes filles ayant participé à l’assaut contre la voiture et à la tentative d’évasion ont déjà été identifiées par Digos et signalées au parquet. D’autres membres du groupe – au moins une douzaine, mais peut-être même plus – sont en cours d’identification. Une certitude : ils appartiennent tous au milieu anarcho-insurrectionnel. Autrement dit, ils fréquentaient l’ancien Asilo Occupato de la Via Alessandria. Aujourd’hui, leur point de rendez-vous est l’ancien lavoir occupé de via Brin, dans le quartier de Madonna di Campagna.

Mais c’est sur la personne arrêtée que les projecteurs sont actuellement braqués. L’histoire de ce trentenaire, né au Maroc et arrivé en Italie en octobre 2008, est une suite de convictions – presque toutes désormais définitives – recueillies à travers le pays, dans une lente marche vers Turin qui a duré années. Cependant, il a reçu celui pour le crime le plus grave à Bologne, quatre ans après son arrivée en Italie. Le tribunal pour enfants de cette ville l’a reconnu coupable d’agression sexuelle en bande commise il y a quelque temps. Et c’est une très mauvaise histoire qui finit dans tous les journaux de la région. À l’époque déjà, Jamal Kilal – c’était son nom – n’était pourtant pas un étranger aux juges émiliens. Ils l’ont déjà jugé. Et condamné. Vol. Vol. Fausse identité. Nouvelle condamnation quelques mois après les violences. Encore un vol.

Le nombre de jours de prison qu’il a passés est difficile à reconstituer. Ce qui est sûr, c’est qu’il se retrouve à nouveau devant les juges (mais à Rome) en novembre 2013. Ils le jugent pour bagarre, il est désormais majeur. Assez? Absolument pas. Il y a une autre condamnation dans le sac et cette fois la sentence vient du tribunal de Forlì. Même avant cela, le cas de Potenza avait été jugé de la même manière, pour dommages. La dernière sentence – devenue définitive – est prononcée par le tribunal de Catanzaro : fraude fiscale.

Personne ne sait qui fréquentait Jamal pendant la période turinoise. Ce que l’on sait cependant, c’est que la préfecture de Plaisance a émis un arrêté d’expulsion à son encontre quelques jours avant Noël, il y a deux ans. Jamal fait ce que font souvent les immigrés illégaux : il quitte la ville et s’installe ailleurs. Ils le retrouvent six mois plus tard à Gorizia, où le préfet signe l’ordre de quitter notre pays dans les 7 jours. Vous partez à l’étranger ? Non, il disparaît à nouveau. Il redevient une ombre. Qui réapparaît à Turin. Les anarchistes du «Lavatoio» le branchent. Il les fréquente. Il participe également à certains de leurs événements.

L’autre jour, la police l’a trouvé dans le passage souterrain du Corso Grosseto. Il a une canette à la main et écrit sur le mur : « Encore des policiers morts ». «Achab». Ils l’arrêtent. Il réagit mal. Ils l’emmènent au commissariat et découvrent qu’il doit être expulsé. Lorsqu’elle se trouve via Farinelli pour un rendez-vous médical et qu’elle a enfin de nouveau un téléphone portable en main, elle alerte un ami de Lavatoio. Qui rassemble les autres. Et l’expédition se lance pour le faire échapper. Ça va mal pour lui. Jamal s’est rétabli et cinq anarchistes ont été accompagnés au commissariat. Les compagnons improvisent un cortège. Des voitures sont endommagées sur la Piazza 18 décembre. Bombes fumigènes et écrits. De nombreux participants au blitz seront identifiés. Jamal, le fantôme, est prêt à être rapatrié. Il y aura bientôt d’autres condamnations définitives.

Lastampa.it

 

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