Carla Montet: Chaque jour, avec l'avancée de la guerre en Ukraine, le front russe attaque, progresse inexorablement, semant une hécatombe de pertes. Le 13 février, le nombre des soldats ukrainiens tués se situait entre 1500 et 3000 suite à une attaque russe avec des armes à sous-munitions contre une base d'entraînement à Selidovo (Donetsk). Une terrible boucherie qui a également rendu handicapés à vie de nombreux soldats. La Russie parle de ces soldats comme des combattants d'Azov, les fameux nazis – sous entendant: leur perte n'est "pas dommage" – les mêmes néonazis d'Azov que l'armée russe prétendait avoir déjà neutralisés de A à Z lors de la prise de Marioupol.
La victoire éclatante des Russes à Avdiivka, la mort d'Alexeï Navalny, autant de nouvelles qui nous montrent que la Russie va redessiner le monde d'après.
Dans ce monde multipolaire en émergence, la Droite et la Gauche européennes se cherchent en termes de "pro-" et "anti-Poutine".
Des nouvelles surréalistes sont applaudies par notre médiacratie, comme les accusations de génocide portées contre Israël, pendant que Poutine cherche à imposer une vision de l'histoire de l'occupation soviétique qui lui est favorable. Et contre toute attente, une alliance se dessine entre la Russie et les droits-de-l'hommistes qui défendent le gouvernement d'Afrique du Sud.
So this is the country that took Israel to the court in The Hague for “genocidal rhetoric”
Is this type of language by @EFFSouthAfrica smth that will drive investment to SA? What do u think @elonmusk?
They say the man in the vid could become South Africa’s nxt President
🇿🇦🇮🇱 pic.twitter.com/0PkvpNTGvK
— Visegrád 24 (@visegrad24) February 14, 2024
C'est donc ce pays qui a poursuivi Israël devant le tribunal de La Haye pour "rhétorique génocidaire". On dit que l'homme dans la vidéo pourrait devenir le prochain président de l'Afrique du Sud.
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Nos médias ont classé à jamais Poutine parmi les tyrans infréquentables, ce qui a rendu tabou le sujet de la reprise du dialogue avec la Russie, qui fait pourtant incontournablement partie de notre réalité. Notre Suzerain, les USA, nous a dicté cette ligne de conduite, ce même Seigneur qui a fait exploser les conduites du Nord Stream 1 et 2, éléments indispensables pour l'économie européenne. Trump, qui représente l'allié pour la Droite européenne, vient de dire à l'Europe de ne plus lui offrir la protection nucléaire si elle n'augmente pas ses dépenses militaires. Ceci après que l'Europe, sur l'injonction de Washington, a vidé ses réserves en armements pour les acheminer en Ukraine, et a relancé l'économie américaine en se réapprovisionnant auprès des USA.
La Suisse s'est engagée pour les 40 ans à venir à faire partie des vassaux des USA avec l'achat des 36 nouveaux avions de combat F-35A, plus les défenses sol-air, rendant notre pays dépendant du club (compatibilités, pièces de rechange, etc.).
Pendant ce temps, la Russie poursuit les pays baltes et la Pologne pour "insulte à l'histoire" pour avoir osé dire que l'armée Rouge n'a pas seulement libéré mais aussi occupé. La Russie monte en puissance économique et en influence politique sur la scène internationale, elle s'impose en Afrique comme le libérateur face aux vilains colonisateurs occidentaux. Son soft power cherche également à s'imposer comme une puissance qui ne tolère plus les paroles hostiles qui "falsifient" l'Histoire.
Le point commun entre les accusations de ces deux États des BRICS, ce n'est pas seulement qu'ils ne tiennent aucun compte des faits, mais aussi qu'ils veulent imposer face à l'Occident une certaine lecture des faits, délivrant le message que le temps imparti à l'Occident est bien terminé à leurs yeux.
Le monde occidental est rongé par un putsch idéologique, une révolution marxiste et woke, qui fait des humains une chose interchangeable, impose l'invasion musulmane mortifère comme un acte antiraciste. Un putsch progressiste totalitaire a pris le contrôle du monde académique et médiatique, ce qui est un véritable désastre pour la survie des démocraties européennes.
Nous croyons qu'avec la chute du gouvernement Biden, et la fin de règne de la mafia de Bruxelles, les choses devraient aller mieux pour nous. Mais méfions-nous de nos illusions! Rien que de voir la meute gauchiste réclamer censure et interdiction de toute parole qui lui déplaît nous montre à quel point la lutte sera difficile, même en cas de chute des élites actuelles. L'immigration de masse, la cohabitation avec d'autres cultures, l'islamisation nous mettent devant un défi qui exige des mesures radicales, mesures dont il est même interdit de prononcer le nom.
La wokisation de l'Occident a débuté par les théories d'un poignée intellectuels oisifs et narcissiques, théories qui ont ensuite été enseignées par des idéologues tout aussi hors sol dans les universités, lesquelles ont produit à leur tour une élite hors sol qui a sapé le monde libre. Cela s'est passé en parallèle, sinon en interaction avec un long travail d'infiltration du KGB, qui n'a jamais cessé même après la chute de l'URSS.
Septante ans après, l'empire russe est inexorablement de retour en force.
Cette Russie est alliée des mollahs, des Chinois, de l'Afrique du Sud, et des pays qui déversent chez nous leur trop-plein de population, pendant que les USA déclinent, traitent leurs alliés avec mépris, et que nos organisations internationales, garantes du monde d'avant, sont dans un état de déchéance morale tel qu'elles sont devenues la risée de tous et nos ennemis internes.
La survie possible de la civilisation européenne ne dépend ni des USA, ni de la Russie, mais de sa capacité à stopper l'islamisation. Pour y arriver, elle ne pourra compter que sur ses propres forces, déduction faite de ses ennemis internes.
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Les autorités russes ont lancé, mardi 13 février, des avis de recherche contre trois personnalités des pays baltes, dont la première ministre estonienne, Kaja Kallas, et trois Polonais, sur fond de contentieux historique.
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Et vous, qu'en pensez vous ?