Merci qui ?

 

Avec les procès médiatico-politiques intentés contre Jordan Bardella, Sylvain Tesson, le lycée Stanislas et même le chef du Parti communiste, nous sommes face à une litanie d’inepties. Tribune.


Un « Complément d’Enquête », troussé en dépit du bon sens par la fille publique de l’information qu’est devenue la chaîne de télévision France 2, hyper spécialisée désormais dans la négation décomplexée de l’esprit de méthode. Nul doute que de telles performances devraient lui valoir avant peu le statut enviable de porte-étendard de l’indigence déontologique exhaussée au rang de principe de base à enseigner dans les écoles de journalisme, selon un programme directement calqué sur celui de la célèbre STASI, police est-allemande des mœurs et de la pensée, de consternante mémoire.

Une meute d’auteurs-réalisateurs-poètes et pousse-mégots multifonctions, infatués à l’extrême, qui se voudraient maudits mais ne sont que ridicules, et qui, faute de mieux en matière d’œuvre, vomissent, dans une langue en voie de décomposition, une pétition saturée de jubilation hargneuse afin de lapider un bel et authentique écrivain, Sylvain Tesson. Un écrivain vrai, qui, c’est certain, marquera son temps, et que cette engeance ne se donnera même pas la peine de lire, si toutefois elle en venait à savoir lire un jour.

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Et puis voilà que nous tombe un procès dans la plus pure tradition stalinienne revue et corrigée par Médiapart, avec témoins de complaisance et vérités fabriquées contre l’institution scolaire catholique Stanislas, vouée aux bûchers de l’inquisition woke pour cause d’excellence. Et, circonstance très aggravante, également en raison d’une fidélité civilisationnelle assumée.

Et, toujours dans le registre du médiocre télévisé, un ministre des Finances qui, sans rire, refile la patate si chaude du cours foldingue de l’électricité à un parti d’opposition dont le cours lui aussi fort grimpant le met en panique. Enfin, cerise sur cet infâme pudding servi ces jours derniers, l’impayable chef(e) de la CGT s’associant à l’anathématisation et à l’expulsion du patron du Parti communiste français lors d’une manifestation  en peau de chagrin estampillée « droits de l’homme ». Alors là, pour un peu, on se tordrait de rire. La CGT bottant le cul du PC ! Comment est-ce possible ? Ainsi, il y aurait du mou  – du mou très mou – dans ce qu’on appelait autrefois, au temps des deux Kings Georges (le Séguy et le Marchais), « les courroies de transmission » du parti.

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Assistant, médusé, à ce florilège d’inepties, j’irais jusqu’à laisser entendre, paraphrasant un certain Guy Mollet, que nous avons en France, sans conteste possible, « la gauche la plus bête du monde ». Mais, retenu par un sens inné de la charité et de la bienveillance qui me vient d’on ne sait où, je m’en abstiendrai. Une petite remarque cependant : encore deux ou trois pitreries – pardon, deux ou trois conneries – du calibre de celles évoquées ci-dessus, et la barre des 80% d’opinions favorables devrait devenir une perspective des plus réalistes pour le RN et ses chefs. Merci qui ?

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