Les juges ont demandé une expertise psychiatrique afin d’éclaircir le profil très confus de l’individu à l’origine des perturbations de la plateforme ferroviaire, le 1ᵉʳ et 2 janvier. La piste terroriste a été écartée.
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Depuis le box des accusés, le prévenu a déroulé d’une voix forte les bribes confuses d’un récit incohérent, entrecoupé d’interjections d’une politesse obséquieuse à l’adresse de la présidente, Ariane Gajzler. Se présentant comme Français, né à Neuilly-sur-Seine, il a assuré que ses papiers se trouvaient «en investigation» à Paris depuis dix ans, ce qui ne l’a pas empêché de décliner par ailleurs 86 identités différentes aux enquêteurs lors de sa garde à vue. Pour la justice, cependant, l’individu est Algérien ; sous OQTF depuis 2022, il aurait omis de rejoindre sa résidence d’assignation. L’individu avait déjà provoqué une alerte au bagage abandonné à l’aéroport de Nantes en avril 2023. Il était ressorti libre des poursuites qui avaient alors été engagées contre lui.
« Appelez Jean-Marie Le Pen »
«On est en train de vivre un enfer depuis dix ans. Si je vous ai posé des sacs, c’est qu’on y a laissé des documents importants pour la loi, pour retrouver ma pièce d’identité et un travail», a-t-il indiqué vendredi devant les magistrats, pour justifier ses actes. Lors d’un échange lunaire avec son avocat, le prévenu s’est également prévalu d’être en contact avec une personnalité inattendue. «Si vous appelez Jean-Marie Le Pen et sa famille, ils seront en mesure de vous dire où se trouve mon passeport», a-t-il déclaré en écorchant phonétiquement le nom de famille Le Pen en «Le Pain». «J’ai dormi chez lui plusieurs fois», a poursuivi le suspect, avec un très grand sérieux.
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