Suisse-UE. Négociations ou soumission? L’heure est grave, risque vital pour la Suisse

Uli Windisch
Rédacteur en chef

CommentaireExpressUW, 12.12.2023

 

L'interview de l'ambassadeur de l'UE en Suisse Petros Mavromichalis, dans Le Temps 10-11 décembre 2023.

Le lien  vers l'interview : https://www.letemps.ch/suisse/petros-mavromichalis-ambassadeur-de-l-ue-en-suisse-cette-fois-ci-les-risques-d-un-echec-sont-moindres

L'entretien lui-même : 

"Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'UE en Suisse l'assure: «Cette fois-ci, les risques d’un échec sont moindres»

A quelques jours d’une décision très attendue du Conseil fédéral dans le dossier européen, l’ambassadeur de l’UE en Suisse se montre relativement optimiste. Sur les questions en suspens, la Suisse et l’UE se sont «beaucoup rapprochées», affirme-t-il au «Temps»

Lien vers l’article : https://www.letemps.ch/suisse/petros-mavromichalis-ambassadeur-de-l-ue-en-suisse-cette-fois-ci-les-risques-d-un-echec-sont-moindres

 

Michel GuillaumeDavid Haeberli

Publié le 10 décembre 2023 à 17:18. / Modifié le 11 décembre 2023 à 15:30.

En principe, ce devrait être le 15 décembre prochain que le Conseil fédéral décidera ou non d’un mandat de négociations avec l’Union européenne pour consolider la voie bilatérale avec son premier partenaire commercial, avec qui il partage aussi presque toutes ses valeurs.

Sans révéler les détails du cadre des futures discussions, Petros Mavromichalis, ambassadeur de l'UE en Suisse se réjouit du fait que les deux parties ont pu clarifier les questions les plus sensibles.

Le Temps: Vous êtes en poste à Berne depuis trois ans et trois mois. Quel bilan tirez-vous jusqu’ici?

Petros Mavromichalis: Je suis arrivé dans des circonstances difficiles. D’une part, parce que c’était en pleine période de la pandémie. Et, d’autre part, parce que j’ai été surpris qu’un accord avec la Suisse qui semblait conclu ait été abandonné par le Conseil fédéral. Peu à peu, un projet qu’il avait qualifié de «bon» a fini par être «néfaste». Encore aujourd’hui, j’ai du mal à comprendre pourquoi le Conseil fédéral a claqué la porte.

Lire aussi: L’Europe est-elle ultralibérale? Une réponse du Luxembourg à la Suisse

Parce que les divergences entre les deux parties étaient «trop profondes», selon celui qui était président de la Confédération en 2021, Guy Parmelin.

Peut-être qu’il restait des points à améliorer. La Suisse comme l’UE ont intérêt à entretenir de bonnes relations, tant elles sont proches l’une de l’autre et partagent des valeurs communes. La Suisse est le quatrième partenaire commercial de l’UE, et nous sommes le premier pour elle. Un million et demi d’Européens vivent et travaillent dans votre pays et 450 000 Suisses dans les 27 Etats membres. Nous avons le devoir de nous entendre pour ne pas leur rendre la vie plus difficile.

Vous connaissiez déjà bien la Suisse avant d’y représenter l’UE. Qu’est-ce qui vous a surpris?

Justement, le fait que le Conseil fédéral quitte la table des négociations en mai 2021. Pour un pays qui cultive le compromis, ce n’était pas très suisse. J’ai aussi été déçu par le fait que ce dossier devienne si sensible, au point que la classe politique a évité d’en parler lors de la récente campagne électorale.

En 1992, la Suisse avait connu un souffle européen, le Conseil fédéral déposant même une demande d’adhésion à l’UE. Percevez-vous aujourd’hui la Suisse comme un pays eurosceptique?

Tout à fait! Dans toute l’Europe, pas seulement en Suisse, un vent d’optimisme a soufflé après la chute du mur de Berlin, qui a signifié la réunification de l’Europe. Pour moi qui ai connu l’Europe de l’Est à l’époque du communisme où les conditions de vie n’étaient pas loin d’être misérables, c’était une promesse de liberté, celle de s’exprimer, de voter, de voyager.

La Suisse s’en est-elle retrouvée désorientée?

Elle a dû se poser la question de sa relation à l’Europe. Elle a surtout voulu profiter des avantages du grand marché intérieur, raison pour laquelle nous avons créé l’Espace économique européen (EEE). Le peuple suisse a dit non et aujourd’hui, on considère généralement que le timing de la demande d’adhésion a été une grave erreur. Mais on ne peut pas refaire l’histoire. Après le non du peuple à l’EEE en 1992, nous avons voulu soutenir la Suisse dans son souhait d’adhérer et nous avons accepté de conclure des accords bilatéraux sectoriels. Je peux vous assurer que nous ne l’aurions pas fait sans la demande d’adhésion.

Mais l’UE profitait aussi de ce premier paquet d’accords bilatéraux.

Vous avez raison, c’est du gagnant-gagnant. Le problème, c’est le respect sélectif de l’intégrité du marché intérieur européen et de ses règles par la Suisse, que nous ne sommes plus disposés à accepter.

Après l’abandon du projet d’accord en 2021, le dialogue a repris et la relation bilatérale semble s’être apaisée. Qu’est-ce qui a été déterminant?

La visite en Suisse de notre vice-président Maros Sefcovic en mars dernier a joué un rôle fondamental. Elle lui a permis de rencontrer les forces vives de ce pays: les cantons, les partis, les partenaires sociaux, la société civile. Tous les participants m’ont dit qu’ils avaient eu le sentiment d’avoir été écoutés. Avec votre ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, nous avons fait le point sur les pourparlers et planifié les prochaines étapes – ainsi que partagé une excellente fondue.

Partagez-vous l’avis du président français Emmanuel Macron, qui a dit que les Suisses sont des Européens qui s’ignorent?

Je n’irais pas jusque-là, parce que la Suisse est un pays profondément européen. On peut même dire qu’elle est une micrographie de l’UE. Vous avez 26 cantons, et nous 27 Etats membres. Vous parlez quatre langues, et nous 23. Nos modèles sont non seulement compatibles, mais ils se ressemblent. Certes, tous les pays européens ne font pas partie de l’UE. Mais la Suisse est tout de même une exception, parce qu’elle est géographiquement au cœur de l’Europe, tandis que les autres pays qui n’en font pas partie sont à la marge du continent européen.

La différence, c’est le cas particulier («Sonderfall») suisse?

Absolument! Les Suisses sont convaincus d’être un Sonderfall, et ils craignent que leur modèle de démocratie directe ne pâtisse d’une intégration à un ensemble plus large. Ils redoutent aussi de devenir un contributeur net en tant que pays riche. Et comme leur pays va très bien, ils se disent «pourquoi changer?».

L'interview: Beat Jans, favori à la succession Berset: «La Suisse a besoin d’un accord avec l’UE»

Deux ans et demi après l’échec de l’accord-cadre, le nouveau projet est-il plus abouti?

Attention! Nous n’avons pas encore de projet d’accord. Mais les entretiens exploratoires ont permis de clarifier les questions les plus délicates du point de vue de la Suisse, comme sur la protection des salaires, les droits des travailleurs ou les aides d’Etat. Cette fois-ci, les risques d’un échec sont moindres.

Mais la peur des «juges étrangers», ceux de la Cour européenne de justice (CJUE), n’est-elle pas toujours la même?

La Suisse souhaite participer au marché de l’UE, qui fonctionne selon des règles que tous les acteurs doivent respecter. Lorsqu’il y a des doutes, ces règles sont interprétées par une juridiction suprême, la CJUE, dont les décisions s’appliquent à tous les participants.

En clair, ces juges sont aussi «étrangers» pour la Pologne que pour la Suisse?

Oui, à la différence que la Pologne nomme un juge à la CJUE, mais il ne va pas pour autant trancher en faveur de la Pologne si celle-ci est partie prenante d’un litige. La Suisse aurait aussi eu un juge si elle était membre de l’UE, mais elle ne l’est pas. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

La Suisse et l’UE se sont-elles rapprochées sur la question de la protection des salaires et sur la directive de la citoyenneté européenne?

Oui, beaucoup, même si je ne peux pas vous dévoiler les détails. J’aimerais préciser qu’avec la Suisse, nous n’avons jamais parlé de citoyenneté européenne, qui permet par exemple à un Grec ayant vécu cinq ans au Portugal de participer aux élections municipales. Cela ne concerne pas la Suisse. Avec elle, nous parlons de libre circulation des personnes et des droits qui en découlent. Nous tenons à ce qu’un travailleur européen ayant travaillé cinq ans en Suisse pour une entreprise qui fait faillite ait droit aux allocations de chômage et ne soit donc pas victime de discrimination. En revanche, nous sommes d’accord sur le fait qu’au sein de l’UE comme en Suisse, il n’est pas question qu’un citoyen se rende dans un autre pays pour profiter de l’Etat providence.

Lire aussi: Relations avec l’Union européenne: le peuple tranchera

Vous allez quitter votre poste en Suisse dans neuf mois. Réussirez-vous à mettre un accord sous toit avant votre départ?

C’est faisable si nous commençons les négociations en mars, comme c’est prévu. Mais il va falloir faire preuve de volonté politique et de détermination.

On observe ces dernières années une poussée de l’extrême droite europhobe, comme aux Pays-Bas ou en Slovaquie. Est-ce un désaveu pour l’UE?

C’est le signe que nous vivons une période angoissante incitant une partie des électeurs à chercher refuge dans des solutions simples portées par des femmes et des hommes «forts». L’alternance fait partie du jeu démocratique. Je ne pense pas qu’il faille s’en inquiéter outre mesure. Aux Pays-Bas, le parti qui a gagné les élections a recueilli environ un quart des voix, moins que votre premier parti en Suisse. Les Pays-Bas sont une démocratie solide et mature.

Si cette montée de l’extrême droite se poursuit en mai prochain aux élections européennes, ne craignez-vous pas que l’UE s’en trouve paralysée?

Au Parlement européen, la droite dure représente actuellement la cinquième force. Pour qu’elle puisse y faire la loi, il faudrait vraiment un tremblement de terre.

L’UE ne devrait-elle pas abandonner le droit de veto de chaque pays qui l’empêche d’avancer?

Les défis qui sont devant nous l’exigent. Nous allons devoir décider si nous voulons être forts ensemble ou insignifiants séparément. Cela dit, si vous m’aviez dit voici dix ans que l’UE serait capable de débloquer en commun 750 milliards d’euros pour relancer nos économies après le covid, ou de financer plusieurs milliards en équipement militaire pour l’Ukraine sur le budget communautaire, je n’y aurais pas cru. Nous avons quand même beaucoup progressé".

 

 

8 commentaires

  1. Posté par Bigbang le

    Réfléchissons un peu factuellement, combien de travailleurs frontaliers travaillent en Suisse ? Combien d’étrangers sont établis et travaillent en CH ? Quelle est la proportion d’élèves étrangers dans les classes primaires ? Les médecins étrangers ont-ils encore besoin d’un titre FMH pour pratiquer ? Combien d’accord bilatéraux en vigueur avec l’UE ? Le saucissonage a bien fonctionné, l’entrée de la Suisse dans l’UE n’est qu’une question de temps car elle a mis ses pieds dans les sables mouvants depuis longtemps.

  2. Posté par Jandur le

    L’ambassadeur Grec se donne 6 mois avant de quitter son poste, pour dominer une souveraineté Suisse exprimée depuis des décades, avec une reprise du sempiternel chantage de l’UE contre la Suisse:
    – “la Suisse veut l’argent du beurre, la crémière etc” et le tente sur le mode “la Suisse n’est rien sans l’UE et sans libre circulation – selon ses lois”. Of course. Justement, on a vu par exemple:

    – l’évolution des contorsions juridiques entre le droit UE vs. CH, piétinant sans vergogne toute démocratie souveraine Suisse, fondant l’existence du «Grand Genève»;
    – l’évolution du chômage (fausses stats cantonales) et de l’emploi submergé à GE, où les Français sont majoritaires (+40%) parmi les non-Suisses; celle des Pole Emploi des départements frontaliers submergés de chômeurs venant de toute la France pour se dégotter un job non qualifié mais super bien payé en Suisse francophone, placés en direct et en priorité auprès des RH de GE;
    – On a vu nos médias soutenir à fond ces Français qui finissent par se persuader être indispensables à l’économie Suisse, pour bientôt répéter (ce qu’ils ont eux-mêmes dit chez eux à travailleurs venus d’ailleurs) comment ils ont “construit la Suisse”, tous autant convaincus que “sans nous, Genève n’est rien”.On se raccroche aux branches?

    Que d’énergie déployée pour ne pas savoir qu’ils sont ces immigrants et clandés envahisseurs qu’ils rejettent dans leur pays. Les codes de communication du Grec (qui suintent d’imprégnations dictatoriales) joue sur la pente xénophobe habituelle, style:
    – “l’adhésion est obligée si la Suisse ne veut pas être considérée n’être qu’un repaire de nazis”.
    – «La Suisse est riche, donc coupable, donc elle doit payer». Tant pis si depuis des siècles les Suisses ont une culture différente qui justement a permis cette richesse. La Suisse continuera de le payer cher. La Banque Européenne a besoin de la BNS qui a déjà payé le soutien de l’Euro à coup de milliards.
    – Juges de l’UE à Berne? C’est déjà du réel, telle la nomination de Juges de l’UE au TF, emmaillotée de censure et de silence médiatique. 2019-2020, la nomination au TF d’une juge allemande dont la demande de naturalisation, non aboutie, pour son époux et elle, venus d’Allemagne, datait à peine un an.
    – Souveraineté de l’UE ? Avez-vous une idée de ce qui se passe avec le RGPD ? L’UE est encore incapable de garantir l’usage des données personnelles hors UE, que décident X entreprises sizes aux USA (voir: https://www.francegenerosites.org/nouvel-accord-usa-et-ue-sur-le-transfert-de-donnees-personnelles/
    Documents, English : https://commission.europa.eu/document/fa09cbad-dd7d-4684-ae60-be03fcb0fddf_en)

    On paye tous, certains payent pour d’autres. Mais,
    dans cette Ecole de l’hypocrisie, du mensonge et des manipulations,
    – quel type de démocratie gagne? Et qui perd au final ?

  3. Posté par aldo le

    Pour la taupe et les pleurnicheries, il doit en avoir sous le coude de cet ADN qui a fait ses preuves mondialement, ce pauvre MavROMichalis.

    LA SUISSE QUI BRIME SES PAUVRES ET SES ANCIENS AU PROFIT DE L’INVASION DE MASSE DES MIGRANTS, N’A PAS A DEVOIR ENCORE EN PLUS PAYER TOUTES LES FACTURES DES IMBÉCILITÉS DE LA VON DER LEYEN qui est à la botte de ces bolchévo-nazis américains que sont les “Democrate”. Elle nous la joue en impératrice totalitaire parce que s’auto-attribuant des prérogatives qui ne sont pas de son ressort et qui violent le droit européen, ce qui n’est pas rien, comme son écrit aux examens de médecine qui s’est révélé être un vulgaire plagiat ! A-t-elle toujours son diplôme ? Vraisemblablement oui. Faute de ne pas avoir été sanctionnée, son toupet rappelle fortement celui du nabot Zelensky qui a aussi manqué de coup de pieds au cul, sinon il ferait preuve de plus d’humilité.

    On va donc devoir payer pour toutes les armes vendues, comme par hasard par ses complices de tout bord. Et puis grâce à cet imposteur collabo hypocryte qu’est Cassis, on va encore payer de notre poche pour reconstruire l’Ukraine… tout en clamant que l’argent volé aux Russes y servira aussi, pour le plus grand discrédit de la neutralité suisse. Donc bousiller définitivement notre avenir international. Tandis qu’on est en plus incapable de protéger le Peuple contre CETTE MONSTRUOSITÉ TOTALITAIRE D’INSPIRATION BOLCHEVO-NAZIE QU’EST L’IDENTITÉ NUMÉRIQUE AUSSI IMPOSÉE PAR LA VON DER LEYEN A LA SUISSE, à l’initiative des Américains premiers bénéficiaires de CET ESPIONNAGE INSTITUTIONNALISÉ.

    Croyez-moi, si les Américains étaient impliqués avec les services de renseignement allemands dans L’AFFAIRE CRYPTO, vite mise sous le tapis, mais ayant totalement discrédité la neutralité de la Suisse, c’était pour faire chanter nos Conseiller fédéraux et leur faire avaler toutes les couleuvres et compromissions même les plus obscènes, toujours aux profits de l’Ukraine, terre de haut degré de corruption reconnue mondialement comme telle.

    Ils avaient eu ainsi connaissance de toutes les affaires louches personnelles du C.F., tout comme celles de la Merkel, dont le téléphone était surveillé. Ce qui ne l’avait pas empêché de réanimer symboliquement le nazisme en transférant la capitale Bonn à Berlin depuis longtemps capitale des pd-gougnottes. Un sorte d’allégeance aux Woke et aux sectes derrière ces impostures, qui tend aussi la main aux plus pervers des Américains, tels ceux impliqués dans des affaires scabreuses de pédophilie à l’initiative de Jeffrey Epstein.

  4. Posté par Gaulois sans filtre le

    L’ambassadeur de l’officine supranationale installée à Bruxelles nous dit ceci :
    ” Un million et demi d’Européens vivent et travaillent dans votre pays et 450 000 Suisses dans les 27 Etats membres. Nous avons le devoir de nous entendre pour ne pas leur rendre la vie plus difficile. ”
    La menace n’est pas voilée. Si la Suisse ne se soumet pas à l’autorité autoproclamée de l’officine, la rétorsion sur le peuple suisse est envisagée.

    Étant français de cœur et d’âme, de famille et de sang, étant admiratif et ami de la Suisse, par expérience quotidienne et analyse politique, depuis le traité de Maastricht, je conjure le peuple suisse de rejeter de toutes leurs forces le projet d’adhérer à cette organisation chargée d’annihiler les cultures et les souverainetés et d’imposer un diktat sans précédent.

  5. Posté par Jean-Francois Morf le

    Quand Ataturk avait copié les lois Suisses, la Turquie avait énormément progressé. Quand L’UE copiera les lois démocratiques suisses, alors l’UE progressera énormément. Mais si l’UE impose sa charia NON démocratique à la Suisse, alors la Suisse régressera énormément.

  6. Posté par cubaynes le

    donner de l’argent à l’Europe pour que d’autres en profitent et appauvrir la France qui est déjà xanue !!!

  7. Posté par Gautron le

    Je suppose que les deux interlocuteurs ne parlent pas la même langue je n’en veux qu’un exemple : “En 1992, la Suisse avait connu un souffle européen, le Conseil fédéral déposant même une demande d’adhésion à l’UE. Percevez-vous aujourd’hui la Suisse comme un pays eurosceptique?
    Tout à fait! Dans toute l’Europe, pas seulement en Suisse, un vent d’optimisme a soufflé après la chute du mur de Berlin, qui a signifié la réunification de l’Europe. Bel exemple de dialogue de sourds. Deuxième exemple : “Si cette montée de l’extrême droite se poursuit en mai prochain aux élections européennes, ne craignez-vous pas que l’UE s’en trouve paralysée?
    Au Parlement européen, la droite dure représente actuellement la cinquième force. Pour qu’elle puisse y faire la loi, il faudrait vraiment un tremblement de terre.” Quelles sont les 4 autres forces, j’aimerais savoir. Ceci dit quoi qu’il en soit j’ai confiance dans le peuple Suisse, il ne laissera pas “Berner” !

  8. Posté par Gerda Stokoe le

    C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu cette interview de Petros Mavromichalis. Passé 3ans et 3mois en Suisse? J’en conclus qe ce Monsieur n’a pas compris grand’ chose à mon pays (il ne suffit pas de “manger la fondue”!), sa spécificité et son attachement profond à ses droits, dont notamment celui de pouvoir s’exprimer sur – et donc in fine à décider de – tout ce qui le concerne (démocratie directe). La CJUE interprète et tranche? Ses “décisions s’appliquent à tous les participants”? Rien que ce point-là fera fuir les Suisses, attachés qu’ils sont à leur indépendance et particularismes! Quant à considérer que l’UE et la Suisse sont semblables parce que la Suisse compte 26 cantons et l’UE 27 membres et que, par ailleurs, les deux partagent “les mêmes valeurs” est tout simplement stupide car vide de sens dans la mesure où ces “valeurs” n’ont jamais été définies (du bla-bla).

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