Reportage RTS sur place à Belgrade

Résumé: Carla Montet  - Diabolisation ahurissante des souverainistes et du président Vucic, pourtant démocratiquement plébiscité depuis 10 ans tout au long des reportages.

Interviews de gauchiste se succèdent. Un prof. d'université : Il faut "redémocratiser le pays", (autrement dit, voter Gauche).

Le reportage déplore le manque de démocratie et de diversité des médias en Serbie, alors que des médias et des partis d'opposition sont financés par CNN et leurs affidés, qui mettent ensemble le paquet pour lever la révolte.

La RTS affirme qu'une partie du pays rêve de changements, mais Vucic tient le pays d'une main de fer. Le reportage utilise une fusillade meurtrière pour attester que le gouvernement serait responsable d'actes criminels. Les manifestations d'une jeunesse urbaine manipulée servent la même cause: amener que les Serbes ne veuillent plus l'autocrate Vucic au pouvoir.

D'une manière générale, à chaque votation, élection, analysée par la RTS, cette dernière explique à ses ouailles que le «méchant» se trouve à droite, tandis que le «gentil» – voulu  par le peuple – est à gauche. Si les urnes ne vont pas dans ce sens, cela montre que l'élection n'était ni démocratique, ni juste, et que le «mal» a triomphé. Nous constatons en permanence, que certains journalistes de la RTS ne sont pas seulement des gauchistes primaires, mais aussi qu'ils nous prennent en plus pour des débiles mentaux malléables à merci.

Notre résumé des deux reportages des envoyés spéciaux RTS

Question RTS: Alors, le pouvoir peut-il vaciller, connu pour ses alliances avec Poutine? (!!!)
Pour la réponse, les envoyés spéciaux de la RTS questionnent des manifestants d'un meeting antigouvernemental.

Et les envoyés spéciaux vont démontrer point par point que la Serbie dirigée par un conservateur populiste n'est pas un État de droit, que la liberté et le pluralisme des médias y sont bafoués, que la corruption est grave, que Vucic est le suppôt de Poutine.

Hymne national serbe. Traduction RTS, l'interview en serbe:
- "Jusqu'à quand doit-on supporter cette tyrannie, la pauvreté ?
On n'en peut plus! On explose! Maintenant on se dirige vers la liberté!" Ovation populaire des manifestants anti-Vucic.

Traduction RTS: Un objectif commun, le départ du président Vucic, au pouvoir depuis 11 ans.  Dehors Vucic! On veut un gouvernement de technocrates pour organiser des élections vraiment libres (sic!). Et la Serbie veut faire partie de l'Europe. Vucic doit partir, il n'a rien fait pour ce pays, vraiment rien! Lui et ses bandes criminels, on en a mare, on n'en peut plus! La corruption est immense, vous n'imaginez pas! L'Europe soutient le Kosovo, c'est une erreur. Et soutient le dictateur.

RTS: Une opposition unie contre la corruption, mais surtout contre la violence.

Puis la RTS évoque la fusillade à Belgrade, huit élèves et leurs gardiens abattus dans une école en 2022. L'opposition est née de cette fusillade (ndlr: exemple parfait de manipulations progressistes à l’œuvre; en exploitant le côté émotionnel d'un événement pour mobiliser la rue dans le sens recherché. En Suisse la culpabilisation marche aussi à merveille – ainsi que le qu'en dira-t-on – et le devoir d'être un exemple pour le monde entier).

RTS: Le gouvernement a pris des mesures pour la protection des écoles, mais certains enfants ne sont pas rassurés de voir la présence de la police, car l'uniforme, c'est aussi la répression. (sic!).

RTS: Le deuil a laissé la place à la colère mais pas suffisant pour déboulonner le pouvoir.
Interview de Daniel Boxler, Suisse, politologue à Belgrade. Il reproche que Vucic n'ait pas tenu ses promesses et amène la RTS devant le Parlement, l'Sssemblée générale de la Serbie. Le populiste, le Parti du Progrès (SNS) au pouvoir depuis 10 ans, autoritaire, nationaliste. On a vu le développement d'une "autoricratisation" (sic!) du pays, de la politique, une perte de pluralisme des médias (ndlr: c'est-à-dire, l'arrivée de médias qui ne sont plus qu'à gauche). Le parti contrôle toutes les structures. L'opposition cherche à démocratiser le pays. Elle pourrait gagner certaines administrations locales, comme la ville de Belgrade, qui a beaucoup de poids... ce serait une victoire importante.

RTS: C'est surtout dans la télévision que l'opposition a investi, la TV N1, chaîne indépendante, propriétaire de CNN international (sic!) (La RTS vient de dire que les médias sont muselés par le parti de Vucic!).

Une vingtaine de journalistes de N1 préparent le journal de 20h. RTS: Comment travaillez-vous en tant que média indépendant?
Journaliste de N1: Le parti au pouvoir ne vient que rarement mener les débats sur cette chaîne. On est considéré comme un média mercenaire de l'étranger, ennemi d’état, simplement parce qu'on a un regard critique, chaque fois qu'il y a un problème causé par le régime autoritaire.

RTS: Est-ce qu'il y a un risque que le gouvernement ferme votre chaîne ?

Journaliste de N1: Il y a un risque. Mais ce que le pouvoir cherche à prouver à nos propriétaires qu'ils n'ont pas raison de rester ne Serbie (c'est à dire CNN, le média qui représente ceux qui ont bombardé, irradié, détruit, démembré la Serbie!).
De l'autre côté, Vucic justifie la présence de N1 par le pluralisme des médias. Et les gens avalent tout ça! Vucic génère l'idée à l'UE qu'il n'y a pas d’alternative à lui, capable de résoudre les problèmes avec le Kosovo, la Russie. Il se présente comme le seul garant qu'il n'y aura pas de guerre ici.

La RTS a cherché des réponses aussi auprès du parti progressiste et au siège à Novibelgrade, le siège du parti. "SMS" parti de Vucic. Ils cherchent une interview et la demande d'interview est restée lettre morte. La RTS a cherché vainement à interviewer le parti mais a trouvé finalement des gens qui ont voté Vucic. Interview d'un homme, Zoran, qui ne vote pas, préfère les bistrots à paris. Puis, il vote pour un candidat encore plus à droite, plus radical que Vucic, qui avait été condamné pour son rôle dans le conflit en ex-Yougoslavie. Zoran pense que la majorité du parti SNS est honnête, et ils ont permis aux jeunes d'avoir un travail, un salaire. L'opposition peut dire ce qu'elle veut mais ne peut pas cacher la vérité. Vucic a créé des emplois, amené des investisseurs. Mais une autre femme rajoute aussitôt: Malheureusement, c'est Vucîc qui va gagner de nouveau.

RTS: Est-ce que les élections  sont libres?

La réponse vient également de la RTS: L'opposition évoque un durcissement, d'une démocratie de façade. Certains candidats vont plus loin et parlent de dictature. Un autre homme s'oppose, disant qu'ils n'ont pas connu le communisme, Tito.
Vucic un dictateur ? mais ce sont des conneries! Ils disent parce qu'ils sont contre lui. Ce n’est pas correct, ce n'est pas normal!
Zoran refuse qu'on le prenne en photo par peur de représailles suite à ses propos!

ndlr: Comme quoi, c'est dangereux de dire actuellement en Europe de Bruxelles, à Belgrade, qu'on est souverainiste!

https://www.rts.ch/info/monde/14556236-serbie-des-elections-capitales.html

Notre résumée du reportage RTS pour l'émission Forum:

RTS Elections législatives et municipales cruciales demain en Serbie. L'opposition Démocrate s'affiche unie pour la première fois depuis des années. D'après les sondages, elle pourrait gagner à Belgrade, qui pourrait déstabiliser Alexander Vucic, le parti progressiste qui contrôle la totalité des municipalités. L'équipe RTS de 15 minutes s'est rendue sur place.

Aleksandra Planinic(AP): Il y a la volonté au changement de la part de 8 partis de droite, de centre-droite***, et de gauche avec une liste unie: La Serbie contre la violence. AP revient sur la fusillade et qu'il y aurait une promotion de la violence dont le parti de Vucic serait responsable.
Colère et déception chez de nombreux Serbes. Écoutez le témoignage recueilli lors du dernier rassemblement de la coalition de l'opposition de la Serbie contre la violence:
- Interview d'un Serbe: Après la souffrance des enfants, l'inflation, les habitants se réveillent et ne veulent plus subir, veulent du changement, un pays démocratique.

RTS, Aleksandra Planinic: Un pays libre, un pays démocratique; ça signifie que la Serbie est gouvernée par un régime autocratique?

Réponse: En tout cas, les opposants n'ont aucune peine à qualifier Vucic de dictateur, et de dénoncer un pouvoir qui depuis 10 ans se durcit, médias muselés, opposition discréditée.

Interview d'un autre professeur en sciences politiques, Belgrade, Biljana Đorđević(BD), co-leader de la Gauche-Verte, un parti de l'opposition.

BD: Depuis des années, les élections ne sont pas libres, équitables. La Serbie est un régime hybride entre la démocratie et l'autocratie. Nous savons tout ça et nous verrons quel sera le niveau d'injustice et de non-liberté cette fois-ci et les réactions à cela.

RTS: AP, comment cette campagne a existé médiatiquement?

Aleksandra Planinic: Pour l’opposition, c'est à peine si elle a existé, c'est difficile, Vucic monopolise la moitié du temps avec ses apparitions.

Selon un bureau de recherche sociale, un think-tank qui étudie les temps d'antenne Vucic a la main sur les grands médias, mais certaines chaînes n'ont pas encore son contrôle, mais non sans pressions, comme la chaîne N1 (CNN propriétaire).

Interview IGOR Bozic directeur de la chaîne (accent américain parfait): Il se plaint que les invités du parti du pouvoir ne se rendent pas assez souvent à leur chaine pour débattre. On est considéré comme les mercenaires de l'étranger, des ennemis de l’État, simplement parce que nous avons un regard critique envers ce régime autoritaire. Notre existence justifie pour Vucic à Bruxelles, le pluralisme de nos médias. Et des gens avalent tout cela.

RTS: La Serbie est candidate à l'UE depuis 10 ans, où elle en est:

Aleksandra Planinic: La Serbie a fait peu de progrès en ce qui concerne les droits humains, la lutte contre la corruption, ou encore le crime organisé. Belgrade doit redoubler son effort pour normaliser sa relation avec Pristina, car Vucic ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo, et il a promis de jamais la reconnaître. Si l'opposition permettra de résoudre ce problème et entrer dans l'UE, Vucic joue un double jeu. Il se dit pro-Européen mais tient d'un discours anti-occidental, tout en resserrant ses liens avec la Russie et en faisant les yeux doux à la Chine, car la Serbie mise sur les investissements chinois et qu'économiquement, c'est avantageux.

RTS: On a entendu que les opposants de Vucic le traitent d'autocrate, comment est-il perçu par ses électeurs?

Aleksandra Planinic: Comme un gage de stabilité, répétition remaniée de l'interview de Zoran le retraité. Travail, salaire, rentes. il a créé des emplois... La plupart des électeurs les plus âgés ne vont pas changer d'avis, il reste à convaincre les jeunes électeurs de voter pour l’opposition.

https://www.rts.ch/info/monde/14556236-serbie-des-elections-capitales.html

nb: La stratégie de créer une coalition de circonstance pour renverser un gouvernement souverainiste est une signature du camp de Soros, déjà pratiquée en Hongrie, Slovénie, Pologne...
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Page RTS info - Serbie: des élections "capitales"?