La Tunisie est devenue la plaque tournante de l’émigration clandestine en provenance de l’Afrique subsaharienne. A Sfax, capitale économique de la Tunisie, plusieurs dizaines de milliers de migrants ont envahi le centre-ville près de la Médina depuis le début de l’année, dans l’attente d’un embarquement pour Lampedusa sur le chemin de l’Europe et son généreux modèle social. Mais la population tunisienne, d’habitude si accueillante avec les touristes du monde entier, s’est rebellée contre ces intrus, réputés sales et disent-ils, voleurs et dangereux, après la mort d’un Sfaxien, poignardé par des Camerounais dans des circonstances obscures.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer une chasse à ces "Africains" à la peau noire, encouragée par les discours identitaires du président Kaïs Saïed. Du coup, la place Bab El Jebli s’est transformée en immense camp de transit, que se partagent les communautés du Soudan d’un côté, et d’Afrique de l’ouest de l’autre.
Partir est l’obsession des migrants. Mais la traversée est périlleuse et coûte cher. Les plus fortunés prendront la route de l’Italie en suivant des pêcheurs passeurs reconvertis dans le trafic humain avec la complicité des autorités locales…
Un reportage exclusif en partenariat avec Radio Courtoisie.
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