Le Totalitarisme sans le goulag, le nouveau livre de Mathieu Bock-Côté

 

Les
Occidentaux ont voulu se faire croire après la chute du communisme que
l’histoire du totalitarisme était derrière eux, qu’elle ne les
concernait plus. Au pire redoutaient-ils l’apparition d’un totalitarisme
doux, à visage humain, mais ils ne le croyaient pas vraiment, ne le
prenaient pas au sérieux. Et pourtant, le totalitarisme revient. Dans
l’incrédulité générale, puisqu’il revient sans goulag, car il n’en a
plus besoin. Et il revient sous une forme paradoxale.

Nos sociétés veulent croire que ce qu’elles appellent « l’extrême-droite » les menace existentiellement, comme si elle sortait des enfers pour les y ramener avec elle.

Cette
catégorie politique fanto­matique, indé­fi­nis­sable, manipulée et
instru­men­talisée, sert essentiel­­lement à étiqueter tous ceux qui
s’opposent au régime diversitaire. Mais pas seulement : toute
personnalité de gauche n’adhérant pas à la doxa ambiante est désormais
frappée de cette marque de l’infamie.

La
lutte contre la prétendue « extrême-droite » justifie aujourd’hui une
suspension progressive des libertés, le retour de mécanismes
d’ostracisme et un contrôle social croissant, prétendant éradiquer le
mal du cœur de l’homme. En d’autres mots, ce n’est pas
« l’extrême-droite » qui nous menace, mais la lutte contre
« l’extrême-droite » qui nous conduit au totalitarisme. Je sais cette
thèse contre-intuitive. Je me donne la mission ici de la démontrer.

Mathieu Bock-Côté

SOMMAIRE
 
Introduction. Le retour de la question totalitaire


Chapitre 1. L’extrême-droite introuvable

  • La France, l’extrême-droite et la culture du cordon sanitaire
  • L’enjeu d’une définition : argument géographique et argument idéologique
  • Détour par l’extrême-centre macronien — une redéfinition de l’argument géographique au temps du peuple factieux
  • L’extrême-droite comme tradition idéologique
  • En quoi les thèmes de l’extrême-droite sont-ils d’extrême-droite ?
  • Faut-il parler au diable ? Faut-il aller chez lui ? Que dit-on d’un homme lorsqu’on dit qu’il est d’extrême-droite ?
  • L’extrême-droitisation comme technique de verrouillage du débat public

Chapitre 2. L’institutionnalisation du mensonge : no pasarán, le réel ne passera pas !

  • Du sentiment d’insécurité, ou l’accusation de paranoïa lancée à ceux qui découvrent la diversité compliquée
  • De la récupération politique : que faire du fait divers ?
  • L’art de nier l’existence des peuples, ou le rôle très particulier du démographe lyssenkiste dans le régime diversitaire
  • Nous sommes tous des immigrés, ou l’abolition du peuple historique : retour sur l’exemple québécois
  • De l’inexistence des sexes : le rôle du sociologue du genre
  • La théorie de la discrimination systémique — ou comment le régime diversitaire justifie une ingénierie sociale permanente
  • Une esthétique de la laideur, ou l’inversion du beau et du laid
  • Fonction de la novlangue inclusive
  • L’intelligence artificielle et le devenir de l’homme avatarisé

Chapitre 3. Les prochains prisonniers politiques d’Occident ou la radicalisation de l’extrême-centre

  • Surveiller et punir : logique de la peine de mort sociale
  • La fin de la vie privée dans un monde connecté
  • Interdire l’extrême-droite
  • Le rôle des procès politiques et le prochain registre des propos haineux
  • Interdire la critique de la théorie du genre
  • Retour sur la pandémie et réflexions sur les nouvelles modalités du contrôle social
  • Vers
    un contrôle politique des médias : la propagande d’État au nom du
    consensus scientifique et pour lutter contre la désinformation
  • Le sort des dissidents, et la punition des réfractaires
  • De l’URSS à l’EURSS ?

Conclusion. Un totalitarisme à visage humain ? Portrait de l’homme dissocié

  • Penser contre les commissaires politiques 

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par miranda le

    MERCI pour la présentation de ce livre. On a hâte de le lire.
    Bock Coté ou la précision d’un orfèvre.

    Le totalitarisme sans le goulag? Vraiment? Mais nos élites en meurent d’envie. Pour le moment elles n’osent pas.

    Quand un président nous disait “je suis maoïste” et que le préfet Lallement nous apprenait qu’il était trotskyste, on n’était pas loin d’une sorte d’avertissement du genre ” on va vous adapter à du déjà vu à l’Est.

    En effet , lors de leurs manifestations le corps de nombreux gilets jaunes était meurtri de partout. Un gilet jaune épuisé disait sous l’assaut des robocops et des “chars d’eau ” mais c’est Tian’anmen”. IL n’avait pas tort, c’est la même famille politique.

    Et depuis quelques années nos élites admirent ce système. Ont-elles le souhait de l’imiter ou de le dépasser ? Une nouvelle catégorie de char a fait son entrée en France :
    (https://www.politis.fr/articles/2022/07/maintien-de-lordre-des-mitrailleuses-sur-90-blindes-commandes-par-la-gendarmerie-44723)

    Est-ce que les manifestations pourront encore exister? Le fait de devoir se poser cette question nous amène à sentir que ce totalitarisme sans goulag peut se révéler tout aussi dangereux par les stratégies subtiles qu’il sait déployer et le covid en fut une et a fait de nous pendant une certaine période de gentils moutons.

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