Grosse progression de l’UDC : les citoyens ont de la mémoire
29%. Comme en 2015, l’UDC est le grand vainqueur des élections fédérales. Selon nous, le score d’aujourd’hui est bien plus historique et significatif qu’il y a 8 ans. En effet, en 2015, l’UDC avait grandement bénéficié de la gestion despotique de la crise grecque par la Commission européenne ainsi que de la crise migratoire qui frappait l’Europe.
Malgré l’absence de ces deux facteurs et du retrait du Conseil national de poids lourds du parti comme Roger Köppel ou Yves Nidegger, le parti agrarien est presque parvenu à égaler le meilleur score de son histoire.
Une telle victoire suscite des interrogations, d’autant plus que le PLR et les Verts Libéraux ont perdu quelques plumes par rapport à il y a 4 ans. Il ne s’agit donc pas d’un virage à droite mais d’un réel plébiscite pour le plus grand parti de Suisse.
A notre sens, l’UDC ne s’est pas particulièrement démarquée des autres partis en ce qui concerne le pouvoir d’achat, principal thème des élections. Dès lors, comment expliquer un tel succès ?
L’UDC récompensée pour sa cohérence et sa singularité
Durant la dernière législature, l’UDC s’est souvent retrouvée isolée dans plusieurs domaines : la crise COVID, la loi Co2, la question européenne ou la neutralité. A chaque fois, elle est restée fidèle à ses convictions n’est pas allée dans le sens du vent et n’a pas suivie servilement la doxa politique du moment.
Nonobstant, le thème qui a le plus bénéficié à l’UDC est sa gestion de la crise Crédit Suisse. Soutenu par le PS sur ce thème, l’UDC a démontré aux citoyens qu’elle n’acceptait pas que le denier public soit utilisé pour pallier la mauvaise gestion de la part d’acteurs privés qui ont une propension à quémander l’aide étatique dans la difficulté mais à ne pas faire bénéficier l’état et – in fine – les citoyens en période d’opulence.
Le temps donne raison au parti agrarien
Que ce soit sur la crise COVID ou la neutralité, le temps à donné et donne raison à l’UDC. La guerre en Ukraine a été le meilleur vaccin d’une pandémie qui était considérée comme la prémisse de l’Apocalypse. Seule l’UDC a su rester lucide face au catastrophisme ambiant.
La crise qui vient de débuter au Moyen-Orient démontre qu’une fois de plus le parti agrarien a visé juste. Soucieux de rectifier le tir des agissements inopportuns du Conseil fédéral en février 2022, le plus grand parti de Suisse souhaite envers et contre tous que la Suisse adopte un concept de neutralité plus strict.
Les citoyens suisses ont pu constater ces dernières semaines que les fronts se durcissent sur le plan mondial et que des alliances se forment avec d’un côté l’axe euro-américain et de l’autre l’axe sino-russe qui se rapproche de la majorité des pays arabo-musulmans. Ces circonstances ont démontré aux électeurs que le parti d’obédience libérale conservatrice a raison d’être prévenante et prudente.
L’UDC a réussi a gagné la confiance des citoyens suisses par ses positions claires, précises et dénuées d’ambiguïté. Dans cette période d’incertitude, c’est ce dont les citoyens ont besoin.
Gjon Haskaj, Pro-Suisse, Canton du Jura
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