Le texte officialisant l’interdiction des abayas, robes longues de tradition moyen-orientale, à l’école ainsi que le protocole à suivre en cas d’infraction ont été diffusés le 31 août dernier par Gabriel Attal. Pour le ministre de l’Éducation nationale, ces vêtements sont des « tenues religieuses » ne respectant pas la laïcité. Une initiative respectée par une grande majorité des Français. Selon une enquête Ifop réalisée pour Charlie Hebdo, entre le 30 et le 31 août 2023, 81% des interrogés approuvent cette mesure.
Le caractère religieux de l’abaya ne fait pas de doute aux yeux de 70% des Français, et encore moins lorsque ces tenues sont vendues en ligne. En effet, selon cette étude, 79% des abayas vendues en France sur Internet sont soit présentées avec un caractère religieux explicite (53%), soit vendues sur des sites marchands affichant globalement leur caractère religieux (26%).
Les sympathisants de gauche soutiennent cette mesure
Côté politique, malgré la forte réticence exprimée par La France insoumise jugeant cette interdiction « dangereuse » et « cruelle », 58% des partisans du parti soutiennent cette mesure et 69% reconnaissent le caractère religieux de ces tenues. Chez Europe Écologie-Les Verts, 79% des sympathisants sont pour cette interdiction et 71% reconnaissent le caractère religieux. Les militant(e)s féministes y sont également aussi majoritairement favorables (63%).
À droite, la mesure proposée par le ministre de l’Éducation est soutenue en grande majorité dans le camp présidentiel et par les électeurs du Rassemblement national (93%), ainsi que chez Les Républicains (92%). Les sympathisants du RN reconnaissent majoritairement le caractère religieux (82%), tout comme ceux de Renaissance et du LR (83%).
Les Français optimistes
Globalement, près d’un Français sur deux estime que le ministère de l’Éducation nationale va réussir à faire interdire le port de l’abaya dans les collèges et lycées. 15% en sont certains. 39% des interrogés se montrent, en revanche, plus pessimistes. Une proportion cependant deux fois plus faible qu’en 2004, lorsque la loi sur les signes religieux ostensibles à l’École publique a été votée. 82% des Français doutaient alors de la bonne application du texte.
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?