Comment un honnête homme, directeur d’école, fut broyé par l’antiracisme délirant

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Si vous voulez une illustration du délire qui balaie le monde
de l’éducation, intéressez-vous à l’affaire Richard Bilkszto, qui fait grand bruit au Canada anglais, et dont je n’aurais pas entendu parler si
une lectrice ne m’avait pas alerté.
 

Pendant 24 ans, Richard Bilkszto fit carrière dans le réseau scolaire public de Toronto. Au moment des faits, il était directeur d’école.

Tous les témoignages le dépeignent comme un défenseur acharné de l’éducation publique et de l’intégration des minorités.

Faits

En 2021, il participe à un atelier donné par le KOJO Institute pour
« sensibiliser » les cadres du milieu scolaire à l’importance d’adopter le discours et les comportements de la doctrine EDI (équité, diversité, inclusion).

Le KOJO Institute est une firme de consultants qui vend des séances
de formation. C’est une de ces innombrables nouvelles entreprises qui ont compris que l’antiracisme peut se transformer en une très lucrative occasion d’affaires.

Pendant une séance, M. Bilkszto lève la main et intervient pour dire qu’il n’est pas d’accord avec ce qui vient d’être dit par l’animateur : que le Canada serait plus raciste que les États-Unis.

Le Canada n’est pas parfait, fait-il valoir, mais ce n’est pas un enfer et c’est moins grave que les États-Unis.

Pendant tout le reste de l’atelier, ce propos fut repris par le formateur comme illustration d’un propos typique du « suprémacisme blanc ».

Le conseil scolaire, c’est-à-dire l’employeur de M. Bilkszto, prend immédiatement ses distances au lieu de chercher à établir les faits.

Ébranlé, M. Bilkszto fait une dépression et arrête de travailler durant un mois.

Pendant son absence, l’association des cadres scolaires demande au conseil scolaire d’étudier l’incident. La commission refuse.

Quand il revient au travail, le conseil scolaire refuse de lui redonner son ancien poste. Elle annule son contrat de travail pour l’année suivante et lui retire une invitation pour assister à une remise
de diplômes.

M. Bilkszto joue sa dernière carte : il poursuit le conseil scolaire devant les tribunaux.

Évidemment, tout cela traîne en longueur et mine sa santé mentale.

Richard Bilkszto s’est suicidé le 13 juillet dernier.

Avait-il une fragilité particulière antérieure aux faits qui enclenchèrent cette spirale fatale ?

On ne le saura jamais, mais rien ne pointe dans cette direction.

M. Bilkszto était spécialisé dans le retour aux études d’adultes, des cas souvent lourds.

Il ne comptait pas ses heures, et son énergie, sa compassion et son
enthousiasme sont évoqués dans tous les témoignages disponibles.

Ironie cruelle, il était membre du chapitre torontois de la Foundation Against Intolerance & Racism (FAIR), dont il avait été un
des fondateurs.

Pendant sa descente aux enfers, son employeur, le conseil scolaire, l’a laissé seul, complètement seul.

Enquête

Ses proches demandent aujourd’hui une enquête.

La journaliste qui rapporte les faits, Jamie Sarkonak du National Post,
relate d’autres incidents illustrant le manque de soutien du conseil scolaire envers ses employés dès qu’une accusation de racisme
est lancée.

Source : Journal de Québec

 

Extrait de: Source et auteur

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Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    Un conseil scolaire INHUMAIN !
    Pas un seul de ses membres lui a tendu la main ou lui a remonté le moral !
    On exige des NOMS, il y a forcément des coupables !!
    Le conseil scolaire est anonyme…

Et vous, qu'en pensez vous ?

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