Le Bloc québécois veut une enquête de la VG sur la Fondation Trudeau
L’organisme de bienfaisance avait reçu en 2016 un don 200 000 $ de Zhang Bin, un conseiller politique du gouvernement de la Chine, et de Niu Gensheng, un philanthrope chinois. Lorsque cette affaire a été ébruitée il y a quelques semaines, la Fondation, qui se décrit comme un organisme de bourses d’études indépendant et non partisan, a annoncé qu’elle remboursait le don.
La p.-d.g., Pascale Fournier, avait expliqué que la Fondation ne pouvait conserver un don qui aurait pu être parrainé par un gouvernement étranger.
Le Globe and Mail a pour sa part allégué que ce don était lié à un complot du gouvernement chinois visant à influencer Justin Trudeau après qu’il est devenu chef du Parti libéral du Canada (PLC).
Cette semaine, des médias ont rapporté que le don n’avait pas été remboursé. Mardi dernier, Pascale Fournier et la plupart des membres du conseil d’administration de la Fondation Pierre Elliott Trudeau ont annoncé leur démission en bloc, invoquant le climat politique entourant leur travail ces derniers mois.
Dans une lettre transmise à la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, lui rappelle que non seulement le remboursement n’a pas eu lieu, mais que le signataire du chèque original ne serait pas le vrai donateur.
M. Blanchet estime que ces révélations sont extrêmement préoccupantes. À son avis, les allégations d’ingérences étrangères soulèvent des craintes et affectent la confiance de la population envers les institutions canadiennes.
Le premier ministre Justin Trudeau assure qu’il n’a eu aucune association formelle ou informelle avec la fondation qui porte le nom de son père après son élection à la tête du parti.
Le premier ministre a récemment nommé l’ancien gouverneur général David Johnston au poste de « rapporteur spécial » pour enquêter sur l’ingérence étrangère. Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, a rappelé que M. Johnston a été membre de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.
Les démissions massives à la fondation donnent une raison supplémentaire au premier ministre pour qu’il révoque le mandat accordé à David Johnston, selon Yves-François Blanchet.
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