Permis de conduire : il faut s’inspirer des États-Unis

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S’il y a bien une chose que la France fait (malheureusement) mieux que les autres, ce sont les excès bureaucratiques. Après avoir vu la Maison qui rend fou, l’on ne peut s’empêcher de voir des systèmes inutilement complexes alors que d’autres plus simples existent.

Prenez le permis de conduire. Le système actuel instauré il y a déjà 30 ans serait à l’origine de la division par trois de la mortalité sur les routes. Même si tel est vraiment le cas, il comporte plusieurs failles.

Tout d’abord, de nombreuses infractions n’en sont pas vraiment et causent des pertes de points inutiles.

 

Limitations, procès verbaux et stages inutiles

Les limitations de vitesse peuvent être justifiées en zones densément résidentielles mais pourquoi sont-elles si faibles sur les autoroutes ? Une vitesse de 110 km/h – comme cela semble être en préparation – hors d’un grand centre urbain n’a aucune justification, sinon d’aider les policiers à remplir des quotas de procès verbaux. De toute façon, il ne semble pas exister d’unanimité quant à l’augmentation ou non des morts avec une augmentation des vitesses. Les Autobahn, sans limite hors des grands centres, font moins de morts qu’aux États-Unis. Sans compter les études mitigées de pollution d’une circulation à plus basse vitesse.

Toujours au sujet des procès verbaux, en quoi interdire les vitres teintées augmente-t-il la sécurité ? Au Québec, les vitres doivent laisser passer 75 % de la lumière, rendant l’opération pour ainsi dire inutile. En Idaho, on permet des teintes bloquant 80 % de la lumière et je n’ai jamais eu d’accident à cause du manque de visibilité.

Je pourrais continuer longtemps. L’argument de la sécurité pour les contraventions est plutôt faible.

Donc en France, si vous êtes pris à commettre une infraction (généralement arbitraire), vous perdrez des points sur votre permis ; douze points de perdus et votre permis de conduire est suspendu.

Mais un stage de sensibilisation permet d’en récupérer certains assez vite. En deux jours consécutifs, un cours qualifié d’infantilisant par Le Figaro vous permet d’en récupérer quatre pour la somme de 100-280 euros par session. Et vous n’avez même pas besoin d’écouter ! Il n’y a aucun test à passer à la fin du stage. Quoiqu’au prix que vous devez payer, vous auriez intérêt…

Ce dispositif semble néanmoins très complexe. J’ai dû faire des recherches pour bien le comprendre.

 

Et aux États-Unis ?

Aux États-Unis (et au Canada), le système des permis de conduire est nettement plus simple.

Au Texas, vous pouvez aussi perdre votre permis suite à trop d’infractions, une conduite en état d’ébriété ou, si vous avez moins de 21 ans, si vous achetez de l’alcool. Vous pouvez toujours contester votre suspension et aussi vos procès verbaux. Vos chances sont assez bonnes si l’officier n’est pas présent lors de votre audience (j’ai eu cette chance).

Mais pour l’alcool au volant, le gouvernement est sans pitié. Vous devez suivre des stages de réhabilitation du même laxisme qu’en France, c’est-à-dire sans aucun examen final.

Bref, il ne tient qu’à vous de bien vous comporter sur la route au Texas. Les cours de « rédemption » ne sont obligatoires que pour des fautes majeures. Et si mon expérience des routes est représentative, il n’y a pas beaucoup de contrôles de vitesse. Les quotas de procès verbaux sont surtout l’affaire des juridictions démocrates, là où les fonds sont nécessaires pour financer toutes les extravagances dépensières.

Bref, espérons que le système byzantin français puisse finalement connaître un allègement en 2023, à commencer par ces étranges stages de récupération. Ils ne semblent servir qu’aux joueurs établis qui doivent leur chiffre d’affaires uniquement aux infractions souvent discutables des pouvoirs publics.

Le comble est finalement qu’il n’y ait aucun examen final : il suffit de perdre 14 heures et de l’argent pour récupérer quatre points de pénalité.

 

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