Comment transformer les artistes ratés en salariés « engagés »

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Forum - Présenté par Coraline Pauchard du 5 nov. 2022

Comment éviter la précarité des artistes: débat entre Yaniv Benhamou, Béatrice Graf, Marie-Thérèse Bonadonna

Résumé: La précarisation vient aussi du fait que trop d'artistes sont formés. Des Hautes écoles de musique il sort 8500 diplômés par année, qui coûtent des centaines de millions à la collectivité, à raison d'environ 50'000 francs par personne et par année de formation. Et on leur dit de faire la manche à la sortie, ce qui est scandaleux!
D'autre part, il manque de soignants, qui sont aussi formés dans des Hautes écoles. Et qui dit Haute école dit droit aux barèmes de salaires selon les conventions.

Une des propositions: il faudrait une "relocalisation", un "rééquilibrage", car 80-90% des étudiants des hautes écoles d'arts sont non-résidents suisses! (13:55)

En France voisine, la précarité des artistes est résolue par le nouveau statut d'artiste intermittent. Il faut que la société se rende compte que la précarité est un mauvais signe, on incarne 20% de la population.
Il faut créer les conditions cadres, ce qui nécessite plus d'argent ou une répartition des études plus équitable. Moins d'étudiants formés, pour être cohérent pour l'employabilité. "La Manufacture", la Haute école de Théâtre de Lausanne a déjà été créée pour réduire les effectifs (sic!) des étudiants à former au niveau romand.

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Carla Montet: Les participants au débat ne se posent pas de question sur cette anomalie qui frise le délire, à savoir que les contribuables forment pour des centaines de millions des artistes à 80-90% étrangers, qui font ensuite la manche chez nous. Non, le problème qui est posé est le suivant: pourquoi dépensons-nous autant d'argent pour dire aux gens à la sortie qu'ils doivent aller faire la manche ou changer de métier.

Le projet du revenu minimal pour tous entre ici par la petite porte. Un revenu régulier à tous ceux qui veulent vivre de leur art, ils deviendraient ainsi des fonctionnaires, entretenus par les contribuables.
C'est un projet néocommuniste, qui converge vers les plans de Klaus Schwab du WEF, selon lequel "nous ne posséderons rien mais nous serons tous heureux", car chacun aura droit à une mangeoire réglementée.

Des milliards de subventions sont devenus insuffisants pour le monde artistique, il y en a encore qui ont de la peine à susciter un intérêt dans un public quelconque. Pour que les artistes mal compris aient aussi de quoi vivre de leurs arts, il faut établir des standards, appliquer les conventions en cours sur les tarifs et les salaires, par soucis d'égalité. L'art ne doit plus répondre à un besoin mais, quoiqu'il offre, s'il est engagé, déconstructionniste, il doit être rémunéré.

Ainsi, à la masse des diplômés en idéologies vont se rajouter encore des artistes ratés que nous devrions entretenir, ces derniers s'ajoutant à la masse des ONGs, d'associations progressistes, des assistés issus du droit d'asile, des assistés de la libre circulation, des fonctionnaires et politicards payés à ne rien faire d'utile, et tout cela dans un contexte de crise économique majeure, amenant un chômage massif, des entreprises ruinées, l'inflation, un déclin irréversible.

La culture dominante, qui a le mot de durabilité à la bouche à tout bout de champ, n'amène en réalité de durable que l'appauvrissement, le déclin, la crétinisation et au final, l'écroulement inévitable.

Bien entendu, dans le monde de la normalité, pour vivre de son art, il faut que le talent soit reconnu par un bon nombre, qu'il y ait une réelle demande pour le travail de l'artiste.
Dans un monde normal, les peintres du dimanche, les mauvais acteurs, les chanteurs de salle de bain peuvent pratiquer leur art comme bon leur semble, mais ce n'est pas aux contribuables de porter le poids de leur douleur de n'être que des artistes ratés.

Hélas, le monde de la normalité est révolu. Désormais, si l'on se sent une femme sans l'être, un homme sans l'être, ou un sans-genre, un artiste ou que sais-je, la collectivité post-normale offre toutes les finances publiques nécessaires pour la réalisation de ces fantasmes.
Beaucoup de ceux qui tiennent des discours sur la durabilité, méprisent les éléments constants de la réalité, car ce sont eux qui ont le pouvoir.
Ils veulent profiter de leurs privilèges tant que ça dure pour étoffer au mieux leurs coussins de sécurité, tout en sachant parfaitement que:
- l'argent ne pousse pas sur les arbres,
- aucune dette ne peut monter jusqu'au ciel,
- qu' ils n'auront des comptes à rendre à personne,
- car après eux viendra le déluge...

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Dans le même Forum du 5 novembre 2022: Le navire Ocean Viking est toujours en mer avec 234 rescapés à bord - interview de Caroline Abu Sa'Da. (4:57) - nerfs fragiles s'abstenir!

Le monde de la durabilité nous a imposé un deuxième volet mortifère, l'immigration de masse illimitée. Autrement dit, c'est l'importation des masses de personnes inemployables, hostiles à notre civilisation, la plupart en âge militaire, constituant une armée de conquérants que nous sommes arrivés jusqu'ici à contenir en nous endettant, en nous appauvrissant pour leur entretien. La censure des médias corrompus par le camp de la "durabilité" permet d'éviter de confronter la population à la réalité horrible que nous annonce cette armée qui ne dit pas son nom.

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Chapitre psychiatrie:

Pour que les populations européennes puissent supporter les crises successives, depuis les confinements et celles à venir, que faire des masses dont les nerfs vont craquer ? Réponse: la drogue miracle prise en monodose, accompagnée de psychothérapie (la Suisse romande a la densité de psychiatres la plus élevée au monde, et ce genre d’accompagnement garantit une clientèle).

Les effets de la psilocybine sur la santé: l'extrait d'un champignon hallucinogène pour guérir de la dépression en vous mettant dans une réalité parallèle où vous serez heureux.

[...] Pour la première phase des essais comparant la psilocybine à un placebo, un obstacle à considérer sera la quasi-impossibilité de l’effectuer en double aveugle. Les effets induits par la molécule active sont si directs et si évidents que les patients sauront immédiatement s’ils l’ont reçue, ou au contraire s’ils ont reçu un placebo. Dans ce sens, les résultats attendus risquent d’être biaisés, les patients sachant presque exactement les effets qu’ils sont censés obtenir. [...] source:

Lien vers l'interview de Daniele Zullino, médecin chef du service d'addictologie des HUG. 5 min

Ici, il s'agirait de la deuxième partie du projet Great Reset: "Vous ne posséderez rien mais vous serez heureux". C'est-à-dire: si vous ne l'êtes pas malgré tout, ils auront des moyens pour vous aider à le devenir! Effroyable!

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Voici des exemples d'artistes qui peinent à faire comprendre aux gueux à quel point ils sont indispensables à notre société.

Spectacle engagé à Lausanne.
La sortie de crise climatique s’improvise sur scène - Entre science et impro, «Helvetia 2050» dresse le portrait climatique de la Suisse dans 30 ans. D’abord sombre, l’avenir s’éclaircit grâce aux suggestions du public.

À quoi ressemblera la Suisse en 2050? Vendredi soir au Palais de Rumine, la troupe Impro Impact en a donné un effrayant aperçu. En ouverture du spectacle, des extraits radio fictifs de la RTS 2.0 plantent le décor d’une Suisse où les glissements de terrain, les disettes agricoles et le deuil d’enfants morts de «stress thermique» sont devenus des annonces banales [...]

https://www.tdg.ch/les-solutions-a-la-crise-climatique-simprovisent-des-aujourdhui-188754348896https://www.24heures.ch/les-solutions-a-la-crise-climatique-simprovisent-des-aujourdhui-188754348896

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L'art "engagé"

Un autre terme issu de la perversion par la Novlangue: le mot "engagé". En réalité, tout ce qui est "engagé" signifie pour nos médias: progressiste, engagé à Gauche, et plutôt l'extrême gauche; jamais un spectacle qui promeut des idées de la Droite souverainiste ne serait appelé "engagé", il serait qualifié d'"esstrême droite", voire de spectacle fasciste, aux relents nauséabonds...

En fait, la Gauche qui a gagné la guerre culturelle en Occident domine l'enseignement, nos médias, et tient les cordons de la bourse à subvention des artistes "engagés", qui ne font plus que de la propagande, afin de recevoir la manne de ceux qui dominent le système.


Les envoyés dits "spéciaux" des médias en Suisse romande:

exemple: Les 24heures du 7 novembre, par l'envoyé spécial Alexis Buisson: Élections de mi-mandat en Pennsylvanie - A Philadelphie, on tremble pour la démocratie américaine.

En Novlangue romande:

Envoyé "spécial" = envoyé progressiste
Démocratie = voter Démocrate

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Exemples artistiques engagés:Théâtre Frenesi
Neuchâtel, spectacle engagé #me too: I Love Me Too
Cisco Aznar Théâtre Frenesi  De Teresa Larraga  Durée: 70 minutes

I LOVE ME TOO est une création pluridisciplinaire autour dʼun abus sexuel, un récit autobiographique pour briser le mur du silence… En sʼamusant ! La nécessité dʼouvrir le dialogue sur ce thème universel amène Teresa Larraga à transformer sa terrible expérience pour la sublimer à travers la création dʼun spectacle.
I LOVE ME TOO, cʼest un jeu de miroirs, un terrain expressif fertile, un défi, dans lequel trois artistes, deux danseurs et une comédienne, chanteuse et clown, vont se confronter avec leur propre discipline pour la dépasser et sʼouvrir à de nouveaux univers artistiques.
Vidéo [...]

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Cazard, à Lausanne -
Une pièce pour dénoncer les violences sexuelles

«Touchées» aborde le quotidien de trois femmes concernées par les violences sexuelles.
«Touchées» aborde le quotidien de trois femmes concernées par les violences sexuelles. Photo Maïa Catsaros

article complet: https://www.24heures.ch/une-piece-pour-denoncer-les-violences-sexuelles-286366364444

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Temps fort chorégraphique - Emergentia: l’urgence à soutenir l’émergence 31.10.2022

Pour la troisième fois depuis 2019, trois institutions genevoises s’unissent pour porter haut les couleurs de la jeune création en danse contemporaine, du 1er au 12 novembre.

L’artiste trans basée à Lisbonne Gaya de Medeiros lira sur les lèvres dans «Atlas da Boca», au Théâtre de l’Usine (TU) les 9 et 10 novembre.
L’artiste trans basée à Lisbonne Gaya de Medeiros lira sur les lèvres dans «Atlas da Boca», au Théâtre de l’Usine (TU) les 9 et 10 novembre. (Photo Fernando Santos)
[...] Trois structures font bloc pour la danse émergente

Danse contemporaine: Le Festival Emergentia, plateforme de lancement pour jeunes talents

[...] article complet: https://www.tdg.ch/emergentia-lurgence-a-soutenir-lemergence-437050281860

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La Grande Guerre : un hommage aux Poilus chorégraphié par Lucile Bodossian. Cette pièce évoque l’enlisement, l’absurdité et l’horreur des tranchées dans lesquelles des hommes se sont retrouvés enterrés vivants et ont attendu l’assaut et la mort dans l’angoisse, la solitude, l’incompréhension et le désespoir…

 

3 commentaires

  1. Posté par aldo le

    Magnifique perception de ces générations sacrifiées aux mirages artistiques des idéologies post soviéto-nazies. D’où ces postures obsessionnelles toujours favorables à la fornication publique, comme s’ils n’y avait sous le vocable d’artistique que de la place pour des histoires de cul ture. Et la drogue ne peut qu’être omniprésente pour faire supporter à ces débauches ces « talents » le fait qu’ils resteront méconnus pour l’éternité. C’est déjà une sérieuse piste pour comprendre les suicides des jeunes, ce qui les provoque et en connaître les responsables mais pas coupables, comme le veut cette imparable la formule socialiste, scellée dans le béton des idées sclérosées.

  2. Posté par Hotch le

    Il existe pourtant une solution : fermer le robinet à subventions (et autre redevance). Ils essayeront sans doute l’élevage de licornes et la plantation d’arbres à billets pendant un moment, mais au vu du résultat ils finiront par trouver un travail qui les nourrira.

  3. Posté par antoine le

     » …pourquoi dépensons-nous autant d’argent pour dire aux gens à la sortie qu’ils doivent aller faire la manche ou changer de métier »
    Cela ne sert à RIEN de former des gens qui n’auront aucun avenir !
    Cela ne set à RIEN de dépenser des fortune pour un résultat nul.
    Cela ne sert à RIEN de perdre des années de formation inutles
    A la base il faudrait :
    – Faire un test des aptitudes de ces futurs  »artistes »
    – Faire une évaluation du marché de l’art, combien d’artistes pourraient décemment en vivre
    – Que les candidats paient leur formation ou obtiennent de bourse d’étude.
    Est-ce trop demandé, trop limitatif ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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