LE POINT SUR LA SITUATION - À partir d'informations des journalistes sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales, Le Figaro fait le point sur le 222e jour du conflit.
Le Parlement russe ratifie la loi sur l'annexion de quatre régions ukrainiennes, une femme tuée dans un bombardement ukrainien d'une région frontalière, le directeur général de la centrale de Zaporijjia libéré... Le Figaro fait le point ce lundi 3 octobre sur le conflit en Ukraine.
La France dénonce «la fuite en avant» de Moscou
La ministre française des Affaires étrangères a dénoncé lundi «la fuite en avant» choisie par la Russie en Ukraine, résultat de «l'impasse» dans laquelle s'est enfermé selon elle le président russe Vladimir Poutine. «Moscou a choisi la fuite en avant politique» mais aussi «militaire, en annonçant une mobilisation partielle de sa population» et enfin «rhétorique» avec ses menaces de l'utilisation de l'arme nucléaire, a déclaré Catherine Colonna lors d'un débat sur l'Ukraine à l'assemblée nationale.
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Le directeur général de la centrale de Zaporijjia libéré
Le directeur général de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, arrêté vendredi par la Russie qui contrôle le site, a été libéré, a annoncé lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui dispose d'experts sur place. «Je salue la libération d'Igor Mourachov», a tweeté le chef de l'instance onusienne, Rafael Grossi. «J'ai reçu la confirmation qu'il est rentré chez lui sain et sauf». Il avait été interpellé par une «patrouille russe» alors qu'il se rendait depuis la centrale vers la ville d'Ernogodar, contrôlée par les Russes, selon l'opérateur ukrainien Energoadom.
Le véhicule transportant le directeur de la centrale avait été stoppé et ce dernier extrait de la voiture puis «conduit, les yeux bandés, vers une destination inconnue», d'après la même source. Le ministre des Affaires étrangères ukrainien Dmytro Kouleba avait condamné samedi cette «détention illégale» au motif inconnu. «Ce crime est un nouvel acte de terrorisme d'État de la part de la Russie et représente une grave violation du droit international», avait-il fustigé.
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La France veut «rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie», dit Borne
La France entend «rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie», qui a envahi en février l'Ukraine, a déclaré lundi la première ministre française Élisabeth Borne en ouvrant un débat sur la guerre en Ukraine à l'Assemblée nationale française. «Notre objectif est le même depuis le début: rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie, frapper durement son économie, pour l'empêcher de financer son offensive», a affirmé la cheffe du gouvernement. «C'est la Russie qui a lancé cette guerre. C'est elle qui nous pousse à agir», a-t-elle rappelé.
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«Les sanctions continueront tant que Poutine s'évertuera dans la spirale du conflit et de la confrontation. Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l'Ukraine. Ce serait renoncer à nos valeurs. Ce serait nous soumettre à la Russie. La France, le patriotisme, ce n'est pas l'abandon. Ce n'est pas le renoncement. Ce n'est pas la soumission», a ajouté Élisabeth Borne, en s'adressant indirectement aux députés d'extrême droite du Rassemblement national, accusé de proximité avec Moscou et opposé aux sanctions économiques contre la Russie.
Une femme tuée dans un bombardement ukrainien d'une région frontalière
Une femme a été tuée lundi dans le bombardement par les forces ukrainiennes d'un village situé à proximité de la frontière entre la Russie et l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région russe de Belgorod. «Les forces armées ukrainiennes ont bombardé notre village de Golovtchino dans le district municipal de Graïvoron. Les obus ont touché le centre du village, il y a des destructions», a indiqué Viatcheslav Gladkov. Selon lui, une femme âgée de 48 ans a été tuée. La région de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a été visée à plusieurs reprises par des tirs depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février.
Le 12 septembre, une frappe contre un poste-frontière russe a fait un mort et quatre blessés et a endommagé également des maisons résidentielles et des lignes électriques. En juillet, l'armée russe avait accusé Kiev d'avoir tiré trois missiles sur la ville de Belgorod, la capitale régionale. En avril, c'était un dépôt de pétrole qui était attaqué par des hélicoptères, à une quarantaine de kilomètres de la frontière, selon Viatcheslav Gladkov.
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Le gaz a cessé de s'échapper de Nord Stream 1, mais pas de Nord Stream 2, selon la Suède
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article complet et lien vers l'audio: https://www.lefigaro.fr/international/guerre-en-ukraine-la-france-veut-rendre-le-cout-de-la-guerre-insupportable-pour-la-russie-dit-elisabeth-borne-20221003
”L’Europe est à genou et la France veut «rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie»”
L’effondrement de l’économie russe selon M. B. Le Maire :
https://fr.fashionnetwork.com/news/-nous-allons-provoquer-l-effondrement-de-l-economie-russe-previent-bruno-le-maire,1382728.html
Pour mener une guerre économique, il faut avoir en mains les ressources nécessaires !
La France n’a pas (beaucoup) de gaz, pas de pétrole, mais elle a des idées !!