La diffusion d’une vidéo de karting mêlant détenus et gardiens de la prison de Fresnes fait polémique. Le Garde des Sceaux dénonce des «images choquantes». L’activité était pourtant préparée de concert avec la Direction de l’administration pénitentiaire, et avait été approuvée jusqu’au plus haut niveau hiérarchique.
L’espace de quelques heures, la sinistre cour du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) était méconnaissable : en lieu et place de la promenade des détenus, c’est à une véritable course de karting que ceux-ci se sont livrés, affrontant notamment une équipe de surveillants de la prison – lesquels ont, d’ailleurs, remporté la compétition. Dans une vidéo tournée sur place le jour de l’événement (27 juillet) et diffusée ce vendredi 19 août, on voit les compétiteurs s’adonner dans une ambiance survoltée aux épreuves de ce «KohLantess», un «Koh Lanta des cités» imaginé et organisé par Djibril Dramé, qui organise ce type d’événements dans la ville de Fresnes depuis plusieurs années.
Une initiative validée au plus haut niveau de la Direction de l’Administration Pénitentiaire
Toutefois, selon les informations du Figaro, le ministère de la Justice avait approuvé jusqu’au plus haut niveau l’initiative, qui était remontée jusqu’au cabinet du ministre et avait reçu l’aval de la Direction de l’administration pénitentiaire – laquelle n’a pour le moment pas souhaité répondre à nos sollicitations. La publication de la vidéo, initialement prévue plus tôt en août, a par ailleurs été retardée car le contenu a fait l’objet d’une vérification minutieuse de la part de la Direction de la communication du ministère de la Justice, afin de s’assurer qu’aucune information sensible ne soit diffusée sur YouTube par les organisateurs. Difficile, donc, pour le ministère, de nier plus tard avoir été informé de l’événement… «Ce qui a été présenté au cabinet ne faisait pas mention du karting : ça parlait d’épreuves sportives, de corde à sauter…», précise-t-on du côté de la place Vendôme.
La scène est pour le moins inattendue. Détenus, surveillants et jeunes de quartier sont tous réunis dans la cour de sport de la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Il est 10h30, ce mercredi matin, et les caméras sont prêtes à tourner. Ces trois groupes, habituellement éloignés, vont jouer ensemble
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« Cela donne une autre image de la prison », selon ce surveillant
« Cela donne une autre image de la prison », commente un des surveillants présents pour assurer la sécurité. Une image ternie de préjugés : « Nous ne sommes pas tous des animaux », pointe Marseillais, l’un des prisonniers. L’atmosphère est unique. « Si tu m’avais dit que j’allais faire du rafting en prison, je n’y aurais jamais cru », éclate de rire un autre condamné.
Directeur des prisons de Fresnes :
Enfermés 22h sur 24h, sans formation, sans activité, sans téléphone, dans des cellules qui atteignent les 48°c, sans rien pour s’occuper et se rafraîchir. Ils rentrent en être humain, sont moins bien traités que des animaux et vous pensez rendre service à la société.
— Naïri Zadourian (@NZadourian) August 20, 2022
Extrait de: Source et auteur
Que ces images fassent le tour des rédactions de presse du monde entier!!
La France, ancien Pays des Lumières, remplacé par celui des Droits de l’ Homme…
Je vais faire un casse ou quelques petits larcins pour que je puisse conduire un kart aux FRAIS des CON-tribuables français !!
Elle est pas belle la vie !!