À l’heure de ces lignes, un grand silence règne sur le Burenvestnik.
Même Monsieur Poutine est peu dissert sur le sujet ; on peut mieux comprendre pourquoi.
La dernière fois qu’il en a été publiquement question, c’était lors d’un accident nucléaire intervenu en 2019 en Russie : 8 morts, qui ont été, sans certitude, imputés à cette affaire (4). Bien qu’annoncé en 2018, le missile était alors encore au stade de sa mise au point. Depuis le temps a passé, presque quatre années, alors en Occident, on pourra encore en ricaner en qualifiant de « Tchernobyl volant » ce système d’armement (5).
De la même manière qu’en 2015 et puis en 2018, on avait ricané des annonces de Monsieur Poutine sur ses missiles hypersoniques (6). Au prétexte de ses vidéos de présentation, aux airs de jeux vidéo datant des années 90. Puisque les choses ont bien été ainsi : le seul occidental qui n’ait pas ricané de ces annonces, en expliquant sur Internet et au grand-public que tout cela était bien réel et effectif, a pour nom Jean-Pierre Petit, ex Directeur de recherches au CNRS, 85 ans aujourd’hui. Et pour cause (7) : il avait été à l’origine des découvertes qui ont permis tous ces missiles hypersoniques. En dénichant dans la mécanique des fluides et la physique des plasmas le moyen qu’ils se déplacent sans plus subir aucune résistance de l’air (8).
Si bien que ces missiles-là sont devenus aussi véloces que féroces.
Tout ça pour un budget d’environ 0 euro, aggravé de conditions de travail insensées.
Puisque, lui, ce sont également les dirigeants de ce pays ont passé un demi-siècle à s’en moquer, comme de ses travaux (et ça continue…(9)). En lui mitonnant tous les obstacles imaginables pour qu’il abandonne l’affaire : les Russes, eux, ont alors très bien compris ce qu’il avait fabriqué. Ils l’ont même officiellement reconnu par la voix de leur précédent ambassadeur, M. Orlov : c’est dire s’ils en rigolent à Moscou !
Et savez-vous qu’en France, le Ministère de la Défense a été capable d’envoyer à Jean-Pierre Petit un émissaire lui offrant 3000 euros pour une note destinée à combler vingt ans de retard et cette catastrophe ?
3000 euros, ça doit être le prix de la peinture d’un seul des missiles de Monsieur Poutine.
Voilà. Il existe en ce moment dans le monde des gens qui rigolent et d’autres qui ricanent en permanence : ceux qui vont pleurer, on les connaît déjà. N’espérer même pas une Commission d’Enquête Parlementaire. Puisque le fait malheureux, c’est que vous ferez probablement partie des victimes de cette affaire. Sans avoir été consultés à ce propos, puisque de toutes les façons, vous n’aviez également été informés de presque rien par vos médias subventionnés.
Oui, à la fin, ce sont tous les médias mainstream qui devront être incriminés, Wikipédia compris.
Et vous, qu'en pensez vous ?