Affaire des marteaux-piqueurs à Genève. Le Conseil administratif dans la tourmente
Dans la vie, il est fréquent que ceux qui se croient tout permis finissent par faire le faux-pas de trop. Si l’on en croit diverses sources, le Département de l’aménagement de la Ville de Genève et sa Conseillère administrative en charge, l’écologiste Frédérique Perler, étaient au courant de l’opération illicite visant à dégoudronner des rues et menée la semaine dernière par des activistes aux Pâquis.
Ces derniers auraient obtenu des géodonnées de la voie publique et l’aide dudit département pour savoir à quels endroits ils pouvaient percer le sol sans risques, parce que voyez-vous se faire électrocuter en touchant une conduite électrique ça ne faisait pas partie de leur plan. [1]
Cette affaire est intéressante à plus d’un titre et va sans doute se révéler particulièrement édifiante par l’arbitrage qui va se faire (ou non) entre éthique politique et justice pénale.
Parce qu’il faut bien se rendre compte que l’aide apportée à ces activistes par le département et sa cheffe pourraient n’être rien moins que des actes de complicité, qui en tant que tels relèvent aussi du code pénal. Et c’est même tout le Conseil administratif qui pourrait se voir impliqué dans cette affaire.
Pour faire simple, le Conseil administratif a déposé plainte contre les activistes pour dommage à la propriété de l’Etat. Mais s’il réalise qu’un de ses départements et sa collègue pourraient être tenus pour complices, ce qui relève donc du code pénal, il va sans dire qu’il sera sans doute tenté de retirer sa plainte pour arrêter l’affaire… Voilà qui va être intéressant à observer.
De même dans le cas où la plainte n’est pas retirée, car alors il s’agira de voir si la justice genevoise fait correctement et complètement son travail et soulève bien toute la question de la complicité du département et de sa cheffe. Voilà au moins de quoi faire un feuilleton pour l’été.
La vanité comme le mensonge finissent toujours par rattraper l’homme et par le faire tomber dit-on.
Enfin – nous le savons – pas toujours dans une égalité parfaite pour tous.
C’est l’éthique politique et l’éthique judiciaire à Genève qui sont au centre de cette affaire.
On ne sait si les gens se rendent vraiment compte de ce qui est en jeu. La Gauche déjà nous affirme que ce ne sont-là que des peccadilles, de très petites atteintes à l’État de droit parfaitement supportables, et auxquelles le Conseiller d’Etat écologiste genevois Antonio Hodgers semble déjà avoir donné son blanc-seing, à tout le moins en ce qui concerne les activistes. [2]
Des peccadilles ? A voir. Si le fait pour une autorité administrative et politique d’apporter son assistance à la commission d’un délit pénal d’atteinte à la propriété de l’Etat est une peccadille alors il va falloir qu’on nous explique rapidement où sont les limites de l’Etat de droit et ce qui permet à ces gens de passer par-dessus.
Si l’on pourrait encore comprendre qu’un acte unique et isolé puisse entrer dans la définition de peccadille, il s’agit d’autre chose lorsque de tels actes sont le fruit de pratiques qui deviennent systématiques et qui procèdent d’une mentalité qui se croit désormais tout permis et au-dessus des lois.
Il ne s’agit pas ici de l’acte d’une personne qui tout à coup aurait volé un bonbon presque sans y penser ou par une Schnapsidee. Ce sont des actes parfaitement réfléchis, délibérés, et sous-tendus par une volonté politique.
Du haut en bas de l’ordre juridique la Gauche et les Verts poussent depuis plusieurs années les limites de l’Etat de droit en se croyant au-dessus des lois. Cela va de la violation de la Constitution par l’inapplication du vote sur l’immigration de masse jusqu’à la violation des lois migratoires de notre pays en ce qui concerne les résidents illégaux. Nous ne sommes pas là face à des actes isolés mais face à un véritable mépris pour la volonté générale et pour les citoyens qui ne pensent pas comme eux.
Et c’est bien cela qu’il s’agit de voir ici. Ces gens s’attaquent avec une conscience déterminée à la volonté générale et à l’Etat de droit. Il n’y a pas ici de peccadilles mais au contraire tous les déterminants d’un mépris pour l’ordre juridique, mépris qui a teneur de l’éthique judiciaire ne peut laisser place à aucune impunité. Ce qui est en jeu ici c’est tout simplement le respect de notre Etat de droit.
Une affaire donc à suivre avec la plus extrême attention.
Michel Piccand, 29.06.2022
[1]
Le département de l'aménagement de la Ville de Genève était informé de l'action prévue de dégrappage du bitume.
Ils défoncent le goudron pour planter des fleurs
[2]
Les avis des divers partis politiques. (Commentaire de A. Hodgers en fin de vidéo)
Bitume perforé à Genève: pas de motion urgente au Conseil municipal. (Audio)
Merci pour votre article. Autre point intéressant, pas mentionné, l’action était devant le magasin de vélo du quartier. Puis l’association des soi-disant habitants abusent aussi de leur autorité. Le plus beau parc de Genève est accessible et gratuit pour tout le monde, comparé les espaces au mètre carré de verdure entre les Pâquis et Champel est de la débité mental. Cette affaire est un des nombreux exemples de l’éco-terreur des petits nazis 2.0. Il n’est pas étonnant que les gens viennent se droguer au Pâquis, avec aussi l’association qui protège plus les mogrants que les locaux, la boucle est bouclée. Il faut trouver la cause du mal et ne pas juste gémir.
Et les impôts qu’on paie…. C’est pour détruire les infrastructures qu’on a payées avec nos impôts ? ….
MISE A JOUR 29.06.2022
Comme on pouvait (malheureusement) s’y attendre le Conseil administratif de Genève a décidé de retirer sa plainte pour stopper l’affaire…!
Ses motifs sont parfaitement vides et creux. Circulez il n’y a rien à voir.
https://www.geneve.ch/fr/actualites/bitume-degrappe-paquis-mise-point-conseil-administratif
L’affaire pourrait toutefois ne pas s’arrêter là. Selon l’avocat spécialiste du droit public genevois Romain Jordan, se pose également la question de l’abus d’autorité (article 312 CP) et de l’obligation pour toute autorité de dénoncer les actes illicites dont elles ont connaissances. A ce titre il se pourrait donc que le Ministère public s’invite d’office dans la partie…
Comme dit dans l’article, l’arbitrage entre éthique politique et justice pénale se révèle très édifiant à observer, et révélateur du fonctionnement réel de l’Etat dans notre pays. Pour ce qui est de l’éthique politique c’est déjà terminé. Il n’y en a pas. Reste à voir si la justice pénale va s’en mêler ?
Voire éventuellement le Conseil d’État en tant qu’autorité de surveillance des communes et de ses magistrats. Mais ça, vu sa composition politique, on n’y croit pas une seule seconde…
Michel Piccand
Intervention complète de Me Romain Jordan
https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/2022062898178-Affaire-Perler-La-question-d-un-abus-d-autorite-se-pose.html
Lorsqu’on se sent sûr de l’impunité, on finit toujours par aller trop loin. Ce qui sera intéressant, c’est de voir les contorsions des camarades pour minimiser l’évènement, pour détruire toutes traces et finalement pour nier toute responsabilité. Mais enfin, nous sommes une ville de gauche tout de même, disait dame Perler.
”Parce qu’il faut bien se rendre compte que l’aide apportée à ces activistes par le département et sa cheffe pourraient n’être rien moins que des actes de complicité, qui en tant que tels relèvent aussi du code pénal. Et c’est même tout le Conseil administratif qui pourrait se voir impliqué dans cette affaire.”
Une Vert pastèque Mme Perler COMPLICE des verts de gris …
Démission immédiate SANS salaire ni indemnité, plainte déposée, procès et condamnation.
On met en place une personne intègre !! Difficile à trouver à Genève !!
Affaire Maudet : il a été blanchi, tant mieux pour lui !
Affaire Torracinta : Ramadan et Adeline …!
Et maltraitance …
https://www.letemps.ch/suisse/anne-emerytorracinta-une-fin-mandat-haute-tension
Et toutes les autres affaires où personne n’est responsable ….