La Slovaquie n’est pas un État de droit, selon l’ancien Premier ministre Robert Fico

Slovaquie – C’est une véritable partie de bras de fer qui semble s’être désormais engagée entre les autorités slovaques et le chef de l’opposition sociale-démocrate, l’ancien Premier ministre Robert Fico, à la tête du pays de 2006 à 2010 puis de 2012 à 2018.

Alors qu’un certain nombre de ses proches – dont l’ancien ministre de l’Intérieur Robert Kaliňák – sont en détention depuis le 20 avril et qu’une demande de levée de son immunité parlementaire sera examinée – et vraisemblablement approuvée – ce mercredi 27 avril en commission et ce jeudi 28 avril par les parlementaires au Conseil National, Robert Fico – à qui il est reproché d’avoir créé et dirigé une association criminelle, ainsi que d’avoir fauté par abus de pouvoir, notamment en se procurant illégalement des informations fiscales relatives à ses opposants politiques – n’est pas disposé à se laisser faire et est rapidement passé à la contre-attaque.

Robert Fico a écrit aux chefs d’État et de gouvernement européens

Rejetant les accusations portées contre lui qu’il qualifie de

« processus politique dans le but de détruire l’opposition »,

l’ancien chef du gouvernement slovaque a notamment adressé, dès ce samedi, une lettre aux chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne pour leur exposer son point de vue sur cette affaire.

« La Slovaquie n’est pas un État de droit »

Selon Robert Fico, « La Hongrie est attaquée parce que le parti au pouvoir respecte le programme qu’il a promis aux électeurs lors des élections. [Or,] ce n’est pas la Hongrie ou la Pologne, mais la Slovaquie qui est l’ulcère sur le corps de l’Europe […]

La situation en Slovaquie est plus grave qu’en Roumanie, où un nettoyage politique similaire a eu lieu il y a plusieurs années.

[…] Ils veulent nous arrêter parce que nous disions la vérité sur la fraude fiscale de Kiska et Matovič. […]

La société slovaque d’aujourd’hui n’est pas démocratique, la Slovaquie n’est pas un État de droit, c’est une province américaine, »

expliquant également que la présidente slovaque, Zuzana Čaputová, serait en fait une « Américaine » au service de Washington.

Selon ses propres déclarations, M. Fico aurait été contacté par plusieurs personnalités : « J’ai eu environ sept appels téléphoniques aujourd’hui, » expliquait-il ce lundi 25 avril.

Peu de réactions officielles jusqu’à présent

Du côté des partenaires européens de la Slovaquie, et notamment au sein du Groupe de Visegrád, seul le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó a réagi jusqu’à présent officiellement en déclarant laconiquement :

« Nous suivons de très près les développements inhabituels de la politique intérieure en Slovaquie ».

source: https://visegradpost.com/fr/2022/04/26/la-slovaquie-nest-pas-un-etat-de-droit-selon-lancien-premier-ministre-robert-fico/

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.