Zoom – Guillaume Tabard : Macron candidat : un mélange d’orgueil et d’ambition

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Loin de tout regard partisan ou militant, Guillaume Tabard scrute depuis 10 ans l’action et le comportement d’Emmanuel Macron. Dans son livre « Macron, la révolution inachevée », l’éditorialiste du Figaro juge la pensée de l’actuel locataire de l’Elysée qui reste une énigme. Macron promettait la Révolution, il a tenté de simples transformations et a suscité de vraies désillusions. Macron promettait le dépassement du clivage gauche/droite, le pari est un échec et la République en Marche est devenue la République en errance. Guillaume Tabard évoque ce président « en continu » qui transgresse, abandonne ses chantiers structurels et cherche à exister en matière internationale malgré son incapacité à imposer la puissance ou de faire jouer la diplomatie.

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3 commentaires

  1. Posté par Max93 le

    Tous les commentateurs le disent réélu à partir des sondages constants archi-répétés depuis 3/4 mois !
    de fait ils ne sont pas fiables du tout et toute projection est plus que risquée : 50% d’abstentions plus blancs et nuls (47 au 1er tour présidentielles 2017)+ 20 % d’indécis et hésitants donc environ 70% des inscrits écartés . Donc le sondage roboratif incessant est basé sur environ 30% des inscrits ! Mr Macron 25% de 30% des inscrits = 7,5% des inscrits du corps électoral global ! Mme Le Pen par exemple présentée à 18% de 30% des inscrits soit 6% des inscrits du corps électoral complet. Différence infime et aléatoire.
    Second tour sondage prédictif présenté: Mr Macron 55% élu Mme Le Pen 45% soit 16,5% des inscrits du corps électoral complet por EM et MLP 13,5% des inscrits globaux. Sans savoir où vont aller les votes des 20% d’hésitants et si l’abstentionnisme va bouger ou pas . Donc pronostics plus que fragiles mais rabachés 24h/24.
    Un enfant de 12 ans comprend facilement tout ça , mais au pays de la science et des lumières
    on continue de faire croire à une domination électorale inexorable et sans partage. Manipulation de masse bien calculée ?

  2. Posté par maury le

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    McKinsey, la « Firme » qui vit de la
    faiblesse de l’administration française
    P assés sur le gril de la com-
    mission d’enquête du
    Sénat, les consultants
    du cabinet McKinsey
    ont décrit début février,
    avec des mots soigneusement choisis,
    le cadre dans lequel eux – et d’autres
    grands cabinets de conseil – ont pu ins-
    taller leur fauteuil au cœur de l’appareil
    décisionnaire de l’État français.
    Le ministre de la Santé Olivier Véran
    a lui-même annoncé le chiffre aux séna-
    teurs : ce sont près de 27 millions d’eu-
    ros qu’ont perçu ces grands cabinets
    depuis mars 2020 pour aider le gouver-
    nement à gérer la crise Covid 19.
    Une explosion des factures
    La liste des factures est longue : plus
    de 600 000 euros payés pour la mise
    en place d’une « tour de contrôle stra-
    tégique » à Santé publique France,
    dont personne ne sait dire à quoi elle
    a servi. Un agent de liaison facturé
    170 000 euros pour permettre la com-
    munication entre le ministère de la
    Santé et Santé publique France – qui
    visiblement ne réussissent pas à com-
    muniquer sans le soutien de consul-
    tants. Cinq consultants à temps plein
    pour « gérer les stocks de vaccins » alors
    que c’est le rôle du ministère de la Santé,
    et facturés 50 000 euros par jour pen-
    dant des semaines.
    C’est un prix moyen dans les tarifs
    de ces cabinets. Un consultant junior,
    généralement fraîchement issu d’une
    grande école, est facturé 10 000 euros
    par jour, quand il en coûte normale-
    ment 15 fois moins. La valeur ajou-
    tée de ces jeunes gens ? Ils regroupent
    les tableurs Excel de la compagnie, ses
    trames Powerpoint, et y rentrent stu-
    dieusement les informations que leur
    transmettent les personnels publics
    mobilisés. Avec ceci, des consultants
    seniors sollicités une fois par semaine
    pendant deux heures font un « point
    d’avancée » pour leurs clients.
    Le responsable des clients publics
    en France, Thomas London, indique
    pendant son audition que son cabinet
    a essentiellement « travaillé à dévelop-
    per les compétences » des personnels de
    l’État. Ce que M. London révèle poli-
    ment avec cette phrase, c’est que l’État
    français, malgré son grand nombre
    de fonctionnaires, malgré des impôts
    parmi les plus lourds d’Europe, n’a pas
    en son sein les compétences suffisantes
    pour gérer autre chose que les affaires
    ordinaires. Le ministre de la Santé Oli-
    vier Véran, pendant son audition,
    coupe cependant aux accusations cou-
    rantes de pantouflage : ses équipes ont,
    dit il, travaillé d’arrache-pied pendant
    toute la durée de la crise. Sans être naïf
    sur les nombreux postes de complai-
    sance permettant de mettre au chaud
    des hauts fonctionnaires méritants ou
    influents, il n’y a effectivement aucune
    raison de ne pas croire que l’adminis-
    tration dans son ensemble travaille
    avec dévouement. Mais les auditions au
    Sénat révèlent qu’elle le fait avec si peu
    de bon sens opérationnel que des com-
    pétences extérieures sont nécessaires
    pour atteindre le minimum vital d’effi-
    cacité de l’action publique.
    Une gestion de la crise calamiteuse
    Dans une crise aussi grave que celle que
    nous venons de traverser, les quelque
    millions d’euros dont ont bénéficié
    les grands cabinets, au regard du coût
    en milliards d’euros du Covid-19, ne
    seraient pas choquants s’ils avaient per-
    mis l’efficience de l’action publique.
    C’est pourtant ce dont doutent les par-
    lementaires, qui notent que les mis-
    sions lourdement facturées n’ont pas
    eu de réelle valeur ajoutée. Le début de
    gestion de la crise Covid, de l’accès aux
    masques à l’organisation de diagnos-
    tics précoces, a été calamiteuse alors que
    McKinsey était à la manœuvre.
    Le groupe nie avoir « infiltré » le gou-
    vernement français ou influer sur ses
    décisions. Et pourtant, beaucoup de
    jeunes diplômés issus de l’École Poly-
    technique, des Mines ou d’autres forma-
    tions d’élite, font leurs armes pendant
    un ou deux ans chez McKinsey avant
    d’entrer dans une grande administra-
    tion publique, en gardant le lien avec
    leurs anciens collègues. La contribution
    de cadres de McKinsey à la campagne
    d’Emmanuel Macron en 2017 est aussi
    un fait établi, de même que l’agence de
    communication la plus proche du can-
    didat Macron a immédiatement été
    rachetée par Publicis après l’élection de
    celui ci… et travaille aujourd’hui pour
    le gouvernement. Avoir soutenu le bon
    candidat lors d’une campagne rapporte
    ainsi des dizaines de millions d’euros.
    La « Firme »
    Il y a plus grave que ces petits arran-
    gements : qui offre ses conseils stra-
    tégiques au géant américain Pfizer ?
    McKinsey. Qui construit les stratégies
    d’accès au marché et de ventes de pro-
    duits contre le Covid-19 des grandes
    entreprises pharmaceutiques ? McKin-
    sey encore. Qui est le directeur de l’in-
    novation de Pfizer ? Un ancien de
    McKinsey. Sur cette base, comment
    convaincre que ce que les consultants
    du groupe ont proposé au gouverne-
    ment était la meilleure approche pour
    la santé des Français ? Au cœur du réac-
    teur de la stratégie vaccinale française,
    chargés du déploiement de la campagne
    de vaccination, ces consultants étaient
    en même temps largement payés par
    l’industrie pharmaceutique pour facili-
    ter la vente de leurs vaccins. La question
    n’est donc plus seulement celle de leurs
    grosses factures et de leur absence d’ef-
    ficacité dans l’aide à l’action publique,
    mais celle du rôle qu’ils ont pu jouer
    pour pousser à une stratégie du « tout
    vaccinal ». Il n’est sans doute pas anec-
    dotique que McKinsey soit régulière-
    ment appelé la « Firme ».
    Par Aurélien Girard
    Epoch Times France
    Le ministre français de la Santé Olivier Véran pendant son audition devant la commission d’enquête du Sénat français sur l’épidémie de Covid-19, au Sénat
    à Paris, le 24 septembre 2020.
    THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
    « La République
    des consultants » :
    des cabinets
    privés au plus
    haut niveau
    de l’État payés
    entre 1,5
    et 3 milliards
    d’euros par an
    L e livre enquête Les Infiltrés des deux
    grands reporters Matthieu Aron et
    Caroline Michel-Aguirre a fait beau-
    coup de bruit. Selon les auteurs, l’État fran-
    çais serait devenu une « République des
    consultants » dépendante de puissants cabi-
    nets privés présents au cœur des ministères
    de la Santé, de la Défense, de l’Éducation et
    d’autres secteurs stratégiques de l’administra-
    tion. Un « putsch rampant » et un « suicide
    assisté de l’État » qui seraient le signe d’un
    désengagement de l’État et du gouvernement
    dans ses missions premières.
    D’après les auteurs, la situation est grave
    et loin d’être transparente : « On n’est pas au
    courant, c’est un système qui s’est mis en place
    sur une quinzaine d’années : comment on a
    confié la stratégie, l’organisation, toutes les clés
    de la maison à des cabinets de conseil ? D’une
    part, on ne le sait pas ; d’autre part, ces cabi-
    nets n’ont aucune légitimité démocratique »,
    témoignent-ils. Ces cabinets privés facture-
    raient entre 1,5 milliard et 3 milliards d’eu-
    ros par an à l’État.
    Des chiffres réfutés par la ministre de la
    Transformation et de la Fonction Publique,
    Amélie de Montchalin, qui indiquait le
    19 janvier devant la commission d’enquête
    sénatoriale que « sur la période 2018-2020, en
    moyenne les dépenses ont été de 145 millions
    d’euros [par an] ».
    Dans ses estimations, la ministre ne comp-
    tait que les prestations de conseil auprès de
    l’administration centrale, sans prendre en
    compte les collectivités territoriales, la fonc-
    tion publique hospitalière, les agences de
    l’État et les autres prestations intellectuelles.
    Les auteurs, en s’appuyant sur les chiffres
    du Syntec (une organisation professionnelle
    qui regroupe les cabinets de conseil), révèlent
    que l’ensemble des activités de conseil et
    de stratégie ont coûté plus de 730 millions
    d’euros par an à l’État, auxquels s’ajoutent
    d’autres formes de « prestations intellec-
    tuelles » extérieures, notamment les presta-
    tions informatiques qui ont coûté 1,1 milliard
    d’euros en 2020.
    Un recours au secteur privé que le ministre
    de la Santé Olivier Véran et le porte parole du
    gouvernement Gabriel Attal disent « assumer
    » et même « revendiquer» au nom de « l’effi-
    cacité » et de l’expertise de ces cabinets.

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