Résumé, traduction: Carla Montet – Voici l'analyse d'une hystérie planétaire, déclenchée par un mensonge politique construit pour nourrir le narratif dominant de la Gauche révolutionnaire, anti-chrétienne, anti-Blancs, dans le seul but de détruire la réputation des Blancs et de salir le christianisme.
Dans cette vidéo (14:40, traduction automatique disponible), Lauren Southern commente une publication récente de l'historien Jacques Rouillard réfutant la thèse des fosses communes d'enfants autochtones au Canada.
Ci-dessous un résumé de la vidéo, suivi d'une traduction intégrale de l'article.
Sept mois après l'éclatement du scandale, toujours aucun corps n'a été exhumé. C'est le silence, après les prétendues horreurs révélées sur le site d'un ancien internat en Colombie-Britannique. La nouvelle avait fait le tour du monde, puis d'autres tombes ont été découvertes, plus de 200, plus de 500, plus de 700 enfants, tous victimes de la cruauté des religieux, jetant le discrédit moral sur l'Église, levant le voile sur l'histoire la plus sombre et génocidaire du Canada xénophobe, raciste, témoignant de la cruauté des chrétiens.
Après l'indignation planétaire, après la révolte des autochtones du Canada, les manifestations, les représailles et les déboulonnages, le gouvernement a procédé à des réparations, allouant 27 millions de dollars pour localiser et pérenniser les tombes des enfants victimes arrachés à leurs familles par les méchants Blancs.
Une douzaine d'églises ont été incendiées un peu partout dans la région, d'autres ont été vandalisées, des émeutes ont éclaté. (Nous en avions parlé ici, ici, ici.)
Les médias se sont gargarisés de ces meurtres de masses perpétrés sur des enfants; Trudeau, en larmes, a battu publiquement sa coulpe; une journée de deuil national a été instituée pour le souvenir de ces petites victimes, avec la promesse d'investigations approfondies; mais maintenant c'est le silence total de la part des autorités et des médias, qui refusent même de répondre aux journalistes. Les communautés religieuses se sont barricadées, vivent dans la peur et refusent de s'exprimer publiquement.
Amnesty International a fait beaucoup de foin, promis des investigations pour violation des droits humains, mais pas un seul corps n'a été exhumé. Et pour cause...
Car la confirmation de ces accusations n'avait aucune importance. Peut-être qu'il y a des tombes anonymes, peut-être pas, mais pourquoi, après un tel intérêt politique, rien n'a-t-il encore été fait 7 mois plus tard ?
Nous avons peut-être enfin un élément de réponse…
Jacques Rouillard, professeur émérite à l'Université de Montréal, a publié le 11 janvier 2022 dans The Dorchester Review un article intitulé : "In Kamloops, not one body has been found", dans lequel il réfute le narratif mainstream. (Voir ci-dessous notre traduction de cet article.*)
Le monde académique avait accueilli avec beaucoup de retenue l'information concernant ces tombes anonymes d'enfants autochtones, invitant à prendre avec des pincettes cette investigation préliminaire, qui n'avait pas encore été confirmée.
Sarah Beaulieu est une jeune anthropologue qui a étudié à l’Université de Fraser Valley depuis 2018. Pour ses allégations, elle se fondait uniquement sur des dépressions et des anomalies constatées visuellement et par radar sur le terrain incriminé. Les détecteurs de sol ne peuvent pas donner de renseignements sur des matières organiques.
Il n'y a eu aucune exhumation, et l’on omet de préciser qu'il ne s'agit que de spéculation, de possibilité. Mais les médias et le gouvernement dominés par le progressisme ont pris pour argent comptant ces affabulations sur les disparitions dans les internats pour enfants autochtones.
La Commission de Réconciliation et Vérité (CVR) du Canada, dans son rapport de 2015, et est arrivée à la conclusion que le terme génocide est à rejeter (ndt: le terme de "génocide" serait vraiment le pactole).
CVR a identifié 3200 décès dans les internats religieux, mais sans pouvoir déterminer la cause du décès dans une moitié des cas, ni pour un tiers le nom des enfants décédés. En plus, le comptage des décès comportait des biais importants (en combinant des listes nominatives et des totaux anonymes, il se peut que des décès aient été comptés à double). Et rien ne laisse croire que les parents n'aient pas été informés du décès de leur enfant.
Au pensionnat de Kamloops, le Centre national pour la vérité et la réconciliation a enregistré seulement 51 noms d'enfants décédés de 1915 à 1964, dont deux comptés à double, et le professeur Rouillard a pu obtenir des informations sur les causes du décès de 35 de ces 49 enfants. 17 sont décédés à l'hôpital, 8 dans leur internat, d'une maladie ou d'un accident.
Les archives de la Colombie-Britannique détiennent les certificats de décès, mais le NTCR ne les a pas consultées.
24 des 49 enfants ont été enterrés dans le cimetière de leur réserve d’origine, 4 dans celui de la réserve de Kamloops.
On est loin des affirmations prétendant que les autorités aient ignoré ou dissimulé les décès, que les parents n'aient pas été informés, ou que les restes ne leur aient pas été rendus. La plupart des parents ont été informés et la plupart des dépouilles leur ont été rendues.
L'internat se situe d'ailleurs au cœur de la réserve indienne de Kamloops. Ce simple fait est important, mais il n’a pas été rapporté par les porte-parole des autochtones ni par les médias.
Selon toute vraisemblance, la communauté locale a également utilisé les cimetières des écoles, tout comme les missionnaires eux-mêmes. Le rapport mentionne que 4 élèves ont été enterrés dans la réserve, non loin de l’internat.
Il n'est donc pas crédible que 200 enfants aient pu être enterrés secrètement dans une fosse commune située dans la réserve même, sans aucune réaction jusqu’en 2021. La cheffe autochtone Rosanne Casimir (celle qui, la première, a rendu publique la "découverte" des prétendues tombes anonymes, ndt) affirme que la présence des dépouilles d’enfants était connue depuis longtemps par la communauté indienne. Or les familles autochtones se souciaient certainement autant du sort de leurs enfants que toute autre communauté: pourquoi alors se seraient-elles tues ?
Et comment peut-on imaginer qu’une communauté religieuse qui consacre sa vie à des normes morales élevées ait pu conspirer pour cacher des crimes aussi sordides aussi longtemps, sans qu’une seule personne les trahisse ?
Sur un autre site, on a dénombré 751 tombes, mais il s’agit du cimetière catholique de la mission de Marieval, où sont enterrés des enfants et des adultes, des autochtones et des Blancs. Quand les internats ont fermé, les cimetières ont été laissés à l’abandon et le marquage des tombes a fini par disparaître.
[...]
Dans cette affaire, des récits imaginaires et émotionnels ont pris le pas sur la recherche de la vérité – alors que le meilleur moyen de parvenir à la réconciliation, c’est de chercher et de dire toute la vérité, et non de créer délibérément des mythes à sensation.
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*Pas un seul corps n'a été retrouvé à Kamloops
Traduction de l'article de Jacques Rouillard:
In Kamloops, Not One Body Has Been Found
11 janvier 2022
Article exclusif pour THE DORCHESTER REVIEW.
Jacques Rouillard est professeur émérite au Département d'histoire de l'Université de Montréal.
APRÈS SEPT MOIS de récriminations et de dénonciations, où sont les restes des enfants enterrés au pensionnat indien de Kamloops ?
La Presse Canadienne vient d'honorer les enfants des pensionnats en tant que « Personnalité de l'année 2021 ».
L'énorme histoire médiatique de l'été dernier est née du sondage radar d'une partie du site, à l'intérieur de la Colombie-Britannique, où l'école a existé de 1890 à 1978. La «découverte» a été signalée pour la première fois le 27 mai dernier par la cheffe de la Première nation Tk’emlúps te secwépemc (qui fait partie de la tribu Shuswap, ndt), Rosanne Casimir, après qu'une anthropologue, Sarah Beaulieu, ait utilisé un géoradar pour rechercher les restes d'enfants qui, selon certains, y seraient enterrés. Beaulieu est une jeune anthropologue, enseignante en anthropologie et en sociologie à l'Université de Fraser Valley depuis 2018. Son rapport préliminaire est en fait basé sur des dépressions et des anomalies dans le sol d'un verger de pommiers près de l'école – et non sur des restes exhumés. Selon la cheffe Casimir, ces « enfants disparus » représentent des « décès non documentés ». Leur présence, dit-elle, est « connue » depuis longtemps dans la communauté et «certains n'avaient que trois ans». [1]
À partir de nouvelles recherches révélées lors d'une conférence de presse le 15 juillet de l'année dernière, l'anthropologue a réduit la découverte potentielle de 215 à 200 "inhumations probables". Ayant «à peine gratté la surface», elle a trouvé de nombreuses «perturbations dans le sol telles que des racines d'arbres, du métal et des pierres». Les «perturbations captées par le radar», dit-elle, l'ont amenée à conclure que les sites «ont de multiples signatures qui se présentent comme des sépultures». Mais elle ne peut pas le confirmer tant que le site n'aura pas été pas fouillé – pour autant qu'il le soit un jour. Un porte-parole de la communauté a déclaré que le rapport complet « ne peut pas » être communiqué aux médias. [2] Pour la cheffe Casimir, « on ne sait pas encore si la poursuite des travaux sur le site de Kamloops impliquera des travaux de fouille ».
La « découverte » de Kamloops en 2021 a fait sensation au Canada et à l'étranger. Sur la base du rapport préliminaire et avant que des restes humains ne soient retrouvés ou qu'aucun rapport crédible ne soit fait, le premier ministre Justin Trudeau a immédiatement évoqué «un chapitre sombre et honteux» de l'histoire canadienne. [3] Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, s'est dit « horrifié et navré » d'apprendre qu'un lieu de sépulture avec 215 enfants mettait en lumière la violence et les conséquences du système des pensionnats. [4] Plusieurs autres communautés autochtones et médias ont enchaîné en parlant de tombes anonymes.
Le 30 mai, le gouvernement fédéral a mis en berne les drapeaux de tous ses édifices. Plus tard, il a institué une nouvelle fête pour honorer les enfants "disparus" et les survivants des pensionnats. Spontanément, des chaussures, des chemises orange et d'autres accessoires ont été déposés sur les marches des églises de nombreuses villes ou sur les marches des législatures à la mémoire des petites victimes.
Dans tout le pays, des églises ont été incendiées ou vandalisées. Des statues ont été sprayées et abattues en représailles apparentes pour le sort des enfants. La statue de la reine Victoria devant l'Assemblée législative du Manitoba a été dégradée et abattue. La statue montréalaise de Sir John A. Macdonald, le premier Premier ministre du Canada, a été renversée, sa tête de bronze détachée roulant symboliquement sur le sol.
À la suite d'allégations non fondées de dirigeants autochtones, plusieurs médias ont amplifié et exagéré l'histoire en prétendant que les corps de 215 enfants avaient été retrouvés, ajoutant que « des milliers » d'enfants avaient « disparu » des pensionnats et que les parents n'avaient pas été informés. Les sites non perturbés sont même devenus des «fosses communes» où les corps avaient été jetés pêle-mêle.
Cette prétendue « nouvelle » a fait le tour de toutes sortes de médias, ternissant l'image et la réputation du Canada à l'étranger. Sous le titre « Horrible History: Mass Grave of Indigenous Children Reported in Canada », le New York Times du 28 mai, même dans sa mise à jour du 5 octobre, a rapporté que « pendant des décennies, la plupart [sic] des enfants autochtones du Canada ont été enlevés à leur familles et placés de force dans des internats. Un grand nombre [sic] ne sont jamais rentrés chez eux, leurs familles n'ont reçu que de vagues explications, voire aucune. La communauté autochtone « a trouvé des preuves de ce qui est arrivé à certains de ses enfants disparus : une fosse commune contenant les restes de 215 enfants sur le terrain d'un ancien pensionnat ». [5]
Faux rapports
CES FAUX RAPPORTS ont incité le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme à dépeindre la situation comme « une violation à grande échelle des droits de l'homme ». L'ONU a exhorté les autorités canadiennes et l'Église catholique à mener « des enquêtes approfondies sur la découverte d'une fosse commune contenant les restes de plus de 200 enfants » – encore une fois, avant qu'un seul corps vérifié n'ait été exhumé. [6] Amnesty International demande que les personnes et institutions responsables des « restes » qui ont été « retrouvés » à Kamloops soient poursuivies. [7]
Il est certainement ironique que la Chine – elle-même probablement le plus grand violateur des droits humains de l'histoire – ait demandé en juin 2021 une enquête sur les violations des droits humains contre les peuples autochtones au Canada devant le Tribunal des droits de l'homme des Nations Unies. Comme par hasard, cette demande a été déposée juste avant que des responsables canadiens ne lisent une déclaration autorisant le chef des droits de l'homme de l'ONU à accéder au Xinjiang pour enquêter sur la détention illégale de plus d'un million de musulmans ouïghours. Trudeau a rétorqué que le Canada avait une Commission de vérité et réconciliation, tandis que « la Chine ne reconnaît même pas qu'il y a un problème ». [8]
Les auteurs supposés de ce « crime » présentent leurs excuses : gouvernements, communautés religieuses, Conférence des évêques catholiques. En juin, le pape François a exprimé sa douleur pour « la découverte choquante au Canada des restes de 215 enfants » à Kamloops [9] et, dans un geste exceptionnel, il a promis de venir au Canada. Les dirigeants autochtones exigent des excuses officielles et certains (dont Rosanne Casimir) exigent que l'Église accorde davantage d'indemnisations aux survivants. [10] Pour découvrir la vérité sur les tombes anonymes, le gouvernement canadien a mis à disposition en juin une enveloppe de 27 millions de dollars pour « identifier et délimiter les lieux de sépulture, et ramener les restes dans les familles si désiré ». [11]
En ne soulignant jamais qu'il ne s'agit que de spéculation ou de potentialité, et qu'aucun vestige n'a encore été retrouvé, les gouvernements et les médias ne font qu'accréditer ce qui est en réalité une thèse : la thèse de la « disparition » d'enfants de centres d'accueil et d'écoles. D'une allégation de « génocide culturel », confirmée par la Commission de vérité et réconciliation (CVR), nous sommes passés à celle d'un « génocide physique », une conclusion pourtant rejetée explicitement par la Commission dans son rapport. [12] Et tout cela est basé uniquement sur des anomalies du sol qui pourraient facilement avoir été causées par des mouvements racinaires, comme l'anthropologue elle-même l'a relevé lors de la conférence de presse du 15 juillet.
Selon un autre anthropologue, Scott Hamilton, qui a travaillé sur les cimetières des pensionnats pour la CVR entre 2013 et 2015, il faut être très prudent avec l'utilisation du géoradar, car le sol peut avoir été perturbé au fil des ans par « la texture sédimentaire, ... des non-conformités, des obstructions ou des vides d'origine culturelle." [13] Un projet de sondage du sol avec la même méthode au pensionnat de Brandon au Manitoba, qui a débuté en 2012 et a été relancé en 2019, n'a pas encore donné de résultats concluants. En juin, l'équipe de recherche travaille à identifier 104 tombes potentielles et doit encore consulter les archives du pensionnat et interroger les survivants. [14]
Dans son rapport de 2015, la CVR a recensé 3 200 décès d'enfants dans les pensionnats. Étonnamment, elle n'a pas pu enregistrer les noms d'un tiers des enfants (32 %), ni, pour la moitié (49 %), la cause du décès. [15] Pourquoi y a-t-il autant d'élèves de pensionnats « sans nom » ? Selon le volume 4 du rapport, il y a « d'importantes limites dans la qualité et la quantité des données que la Commission a pu compiler sur les décès dans les pensionnats ». [16]
En fait, chaque trimestre, les directeurs d'école rapportaient les noms des élèves fréquentant l'école financée par le gouvernement et précisaient les noms de tous les élèves décédés. Mais "dans de nombreux cas", indique le rapport, les directeurs ont simplement signalé le nombre d'enfants décédés l'année précédente, sans identification. Ou bien ils pouvaient donner un total du nombre d'élèves décédés depuis l'ouverture d'une certaine école, mais sans indication des noms, de l'année ni de la cause du décès. [17]
La Commission a inclus tous ces élèves anonymes dans le total des décès d'élèves. Cela signifie que certains décès auraient pu être comptés deux fois : à la fois dans le rapport trimestriel des directeurs et dans la compilation générale anonyme. La Commission a admis qu'il existe la possibilité que certains des décès enregistrés dans le registre nommé puissent également être inclus dans le registre anonyme. [18]
Cette méthode manifestement biaisée gonfle considérablement le nombre d'élèves disparus et l'état réel des connaissances entourant leur décès. Et cette information erronée est à l'origine de l'hypothèse selon laquelle tous les élèves anonymes auraient disparu sans que leurs parents en soient informés et que les écoles les auraient enterrés sans égards dans des fosses communes.
Il est probable que cette lacune méthodologique concerne les années antérieures à 1950, puisque le taux de mortalité enregistré par la Commission dans les pensionnats de 1921 à 1950 (décès nommés et non nommés) est deux fois plus élevé que celui des jeunes Canadiens de la population générale âgés de cinq ans à quatorze ans pour les mêmes années. Ce taux de mortalité était en moyenne d'environ quatre décès par an pour 1 000 jeunes fréquentant les écoles. Leurs décès étaient principalement dus à la tuberculose et à la grippe lorsque la Commission a pu en identifier la cause.
Par contre, de 1950 à 1965, le taux de mortalité dans les pensionnats était comparable à la moyenne canadienne, toujours chez les jeunes de 5 à 14 ans. [19] Cette baisse par rapport à la période précédente est fort probablement le résultat des vaccinations qui ont eu lieu dans les pensionnats comme dans les autres écoles canadiennes.
Décès dans les pensionnats de Kamloops
LA COMMISSION a exprimé l'espoir qu'une enquête plus approfondie soit menée sur les rapports de décès dans les écoles industrielles, et Rosanne Casimir a déclaré qu'il était « d'une importance cruciale d'identifier ces enfants perdus » à Kamloops. [20] Je suis heureux d'annoncer ici dans THE DORCHESTER REVIEW que nous avons terminé une étude de suivi.
Fondée en 1890 à l'initiative du chef Shuswap Louis Clexlixqen (photo ci-dessous), l'école industrielle de Kamloops a été dirigée par des générations successives de prêtres et de frères des Oblats de Marie-Immaculée et par les Sœurs de Sainte-Anne du Québec. Dans les années 1950, l'école comptait environ 500 enfants et était dirigée par quatre Oblats anglophones et 11 sœurs de Sainte-Anne, selon l'estimation de Frédéric Barriault, directeur de recherche au Centre pour la justice et la foi de Montréal. À son avis, un pensionnat typique dirigé par l'Église catholique comptait deux ou trois Oblats, une douzaine de religieuses et souvent des centaines d'enfants. [21]
Le chef Shuswap Louis Clexlixqen, le fondateur du pensionnat de Kamloops, qui aimait et respectait les Pères Oblats.
Au pensionnat de Kamloops, le Centre national pour la vérité et la réconciliation (NCTR) a officiellement enregistré les noms de 51 enfants décédés de 1915 à 1964. [22] Nous avons pu trouver des informations sur ces enfants dans les dossiers de Bibliothèque et Archives Canada et des certificats de décès détenus par la ressource généalogique en ligne des archives de la Colombie-Britannique, qui, semble-t-il, n'a pas été consultée par les chercheurs du NCTR. [23]
La combinaison de ces deux sources donne une bonne image des décès d'au moins 35 des 49 élèves (deux sont des doublons). [24] Dix-sept sont décédés à l'hôpital et huit dans leurs internats religieux à la suite d'une maladie ou d'un accident, sept d'entre eux ont fait l'objet d'autopsie et d'enquêtes. Quatre ont fait l'objet d'autopsies et sept d'enquêtes du coroner. En ce qui concerne les lieux de sépulture, 24 sont enterrés dans le cimetière de leur réserve indienne d'origine et quatre au cimetière de la réserve indienne de Kamloops. Pour le reste des 49 enfants, soit il manque des informations, soit il faut consulter le certificat de décès complet de la BC Vital Statistics Agency. On est loin des affirmations non vérifiées prétendant que les autorités aient ignoré ou dissimulé d'une manière ou d'une autre les décès, ou que les parents n'aient pas été informés, ou que les restes ne leur aient jamais été rendus. La plupart des parents ont été informés et la plupart des dépouilles leur ont été rendues.
À partir de 1935, le ministère des Affaires indiennes impose une procédure précise en cas de décès d'un élève. Le directeur du pensionnat doit en informer l'agent du ministère, qui forme une commission d'enquête composée de lui-même, du directeur et du médecin qui a diagnostiqué le décès. Les parents doivent être informés de l'enquête et sont autorisés à y assister et à faire une déclaration. [25]
Par exemple, Kathleen Michel, 14 ans, tombe malade le 25 avril 1937 et est soignée à l'école par une infirmière qui appelle un médecin. Le 1er mai, elle est emmenée en voiture au Royal Inland Hospital de Kamloops. Elle est soignée par un médecin mais décède deux jours plus tard d'une néphrite aiguë avec des causes contributives de rougeole et de dysfonctionnement cardiaque. Dans son rapport, le médecin n'a relevé aucune lacune dans les soins prodigués au pensionnat. Le père a été informé de l'enquête, mais n'a pas voulu y assister. Malheureusement, le mémoire d'enquête ne précise pas où l'élève a été inhumée. [26]
SIGNIFICATIVEMENT, le pensionnat de Kamloops est situé au cœur même de la réserve de Kamloops — un fait qui n'est jamais rapporté par les porte-parole autochtones ni par les médias. Le rapport de la CVR indique que "les écoles étaient pratiquement toutes dirigées par l'église dans les premières années du système [et] l'enterrement chrétien était la norme dans la plupart des écoles". De plus, le cimetière de l'église attenante "peut être utilisé comme lieu de sépulture pour les élèves décédés à l'école ainsi que pour les membres de la communauté locale et les missionnaires eux-mêmes". [27] C'est ce qui s'est passé à Kamloops. Nos recherches montrent que quatre élèves sont enterrés dans le cimetière de la bande sur la réserve située près de l'église Saint-Joseph, non loin du pensionnat.
Avec le cimetière si proche, est-il vraiment crédible que les restes de 200 enfants aient été enterrés clandestinement dans une fosse commune, sur la réserve même, sans aucune réaction du conseil de bande jusqu'à l'été dernier ? La cheffe Casimir affirme que la présence de restes d'enfants était « connue » dans la communauté depuis longtemps. Les familles autochtones étaient certainement autant préoccupées par le sort de leurs enfants que n'importe quelle autre communauté; pourquoi n'ont-ils rien dit ? De plus, comment peut-on penser que des groupes entiers d'hommes et de femmes religieux voués à des normes morales élevées pourraient conspirer pour commettre des crimes aussi sordides, sans aucun désaccord ni même un seul lanceur d'alerte ?
"Avec le cimetière de la réserve de Kamloops à proximité, est-il vraiment crédible que les restes de 200 enfants aient été enterrés clandestinement - sur la réserve même - sans aucune réaction du conseil de bande jusqu'à l'été dernier?"
L'école est également proche de la ville de Kamloops. Les agents du ministère des Affaires indiennes, surveillant de près les opérations scolaires, auraient répondu rapidement à la nouvelle de tout enfant disparu ou décédé – s'il y en avait eu. Enfin, comme nous l'avons vu, la province exigeait l'établissement d'un certificat de décès pour toute personne décédée. Au début du XXe siècle, la Colombie-Britannique n'était pas le Far West. Aujourd'hui, un chercheur qui souhaite obtenir le certificat de décès de tout enfant fréquentant le pensionnat de Kamloops peut l'obtenir en saisissant le nom et la date du décès sur le site Web des archives généalogiques de la Colombie-Britannique. Ce type de recherche est également possible dans d'autres provinces.
Terminons par une petite parenthèse sur un autre site « d'inhumation sans nom » près d'un pensionnat, celui de la Première Nation Cowessess (Marieval) en Saskatchewan, qui a créé d'autres ondes de choc en juin dernier après l'annonce concernant Kamloops. Fondée en 1899 dans une région éloignée, elle était dirigée par les Oblats et les Sœurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe. La recherche de surface par géoradar y est plus avancée puisque 751 tombes bien disposées y ont été découvertes. Comme le montre un journaliste de CBC News, il s'agit en fait tout simplement du cimetière catholique de la Mission du Cœur Immaculé de Marie, à Marieval.
Selon le registre des baptêmes, mariages et sépultures de 1885 à 1933, il y a certes sur place des sépultures d'enfants décédés au pensionnat, mais aussi celles de plusieurs adultes et enfants de moins de cinq ans des environs. « Il y avait un mélange de tout le monde dans ce cimetière », ont affirmé la résidente locale Pearl Lerat et sa sœur, Linda Whiteman, qui ont fréquenté le pensionnat Marieval de la fin des années 1940 au milieu des années 1950. Pearl a ajouté que «les parents, les grands-parents et les arrière-grands-parents des sœurs sont enterrés là-bas avec d'autres personnes extérieures à la Première Nation» – donc des Blancs et des autochtones ensemble. Selon d'autres résidents vivant à proximité, les tombes avaient des croix et des pierres tombales jusqu'aux années 1960, lorsqu'un prêtre les aurait enlevées parce que le cimetière était dans un « état épouvantable ». [28]
Selon l'historien Jim Miller de l'Université de la Saskatchewan, « les restes d'enfants découverts à Marieval et à Kamloops avaient été enterrés dans des cimetières selon les rites catholiques, sous des croix de bois qui se sont rapidement effondrées ». « La croix de bois était comme une pierre tombale catholique pour les pauvres », confirme Brian Gettler de l'Université de Toronto. [29] Les cimetières des pensionnats avec leurs croix de bois ressemblent probablement à l'actuel cimetière autochtone de St. Joseph sur la réserve de Kamloops (voir photo).
Quatre des enfants de Kamloops décédés au pensionnat sont enterrés dans ce cimetière – celui de la communauté autochtone de Kamloops (Crédit: Ken Vavrhodt, Kamloops This Week, 17 nov. 2020). La tombe de la photo est celle de Louis Clexlixqen, qui a été chef Shuswap de 1852 jusqu'à sa mort en 1915. Fervent promoteur de l'éducation des Indiens, il a aidé les Pères Oblats à établir une école de jour sur la réserve de Kamloops en 1880 et a fondé le pensionnat construit là en 1890.
Selon le rapport de la CVR, le cimetière servait souvent de lieu de culte et de sépulture pour les élèves décédés à l'école ainsi que pour les membres de la communauté locale et les missionnaires eux-mêmes. Comme ces pensionnats ont été abandonnés, négligés et même oubliés après leur fermeture, leurs cimetières se sont progressivement fondus dans le paysage. Dans bien des cas, ils sont devenus difficiles à localiser ou ont été réutilisés à d'autres fins. [30] La Commission a proposé à juste titre qu'ils soient documentés, conservés et protégés.
On a peine à croire qu'une recherche préliminaire sur un prétendu cimetière ou fosse commune dans un verger de pommiers sur une réserve près du pensionnat de Kamloops ait pu déboucher sur une telle escalade de revendications, approuvées par le gouvernement canadien et répétées par les médias de masse partout le monde. Cela donne une impression terrible et simpliste de questions complexes de l'histoire canadienne. Les exhumations n'ont même pas commencé et manifestement aucun reste n'a été retrouvé. Les récits imaginaires et l'émotion l'ont emporté sur la recherche de la vérité. Pour aller vers la réconciliation, le meilleur moyen n'est-il pas de chercher et de dire toute la vérité plutôt que de créer délibérément des mythes à sensation ?
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Références
[1] Courtney Dickson, Bridgette Watson, “Remains of 215 children found buried at former B.C. residential school, First Nation says,” CBC News, May 27, 2021, Updated: May 29, 2021; Tk'emlúps te secwépemc, Press Release, “Remains of Children of Kamloops Residential School Discovered,” May 27, 2021.
[2] Jana G. Pruden and Mike Hager, “Anthropologist explains how she concluded 200 children were buried at the Kamloops Residential School,” Globe and Mail, Jul. 15, 2021, Updated: Jul. 16, 2021.
[3] Justin Trudeau on Twitter, May 28, 2021.
[4] Canadian Press, “B.C. premier ‘horrified’ at discovery of remains at Kamloops residential school site,” May 28, 2021.
[5] New York Times, May 28, 2021, Oct 5, 2021.
[6] United Nation Human Right, Office of the High Commissioner, “UN experts call on Canada, Holy See to investigate mass grave at indigenous school,” Geneva, Jun. 4, 2021.
[7] Amnesty International, “Letter to Prime Minister Justin Trudeau,” Jun. 14, 2021.
[8] Adam Taylor, “China calls for Canada human rights inquiry, pre-empting demand for investigation into abuse of Uyghurs,” The Washington Post, June 22, 2021; David Ljunggren, Stephanie Nebehay, “Canada’s Trudeau angrily questions China seeking probe of indigenous children's remains,” Reuters, Jun. 22, 2021.
[9] Linda Bordoni, “Pope expresses shock for Canadian Residential School discovery and prays for healing,” Vatican News, Jun. 6, 2021.
[10] Brooklyn Neustaeter, “Indigenous leaders call for apology, compensation from Pope amid possible Canadian visit,” CTV News, Oct. 27, 2021.
[11] Rachel Aiello, “$27M will soon be available to communities to help locate children who died at residential schools: feds,” CTV News, Jun. 2, 2021.
[12] Honouring the Truth, Reconciling for the Future. Summary of the Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, Truth and Reconciliation Commission of Canada, 2015, p. 1.
[13] Dr. Scott Hamilton, “Where are the Children buried?,” Dept. of Anthropology, Lakehead University, c. 2015, National Centre for Truth and Reconciliation Reports, p. 36.
[14] Marek Tkach, “Manitoba first nation works to identify 104 potential graves at former Brandon residential school,” Global News, Jun. 14, 2021, updated Jun. 28, 2021.
[15] Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, vol. 4, Canada’s Residential Schools: Missing Children and Unmarked Burials, McGill-Queen’s University Press, Montreal & Kingston, 2015, p. 1.
[16] Ibid., p. 8.
[17] Ibid., p. 7-8.
[18] Ibid., p. 7.
[19] Ibid., p. 19, 22.
[20] Tk'emlúps te secwépemc, Press Release, “Tk'emlúps te secwépemc, “KIRS missing children findings but a fraction of investigation and work need to bring peace to families and communities,” Press Release, Jul. 15, 2021.
[21] Mathieu Perreault, “Religious orders in residential schools is a ‘quebecois’ story,” La Presse Torstar, Jul. 2, 2021. https://www.thestar.com/news/canada/2021/07/02/religious-orders-in-residential-schools-is-a-quebecois-story.html
[22] National Centre for Truth and Reconciliation
https://nctr.ca/residential-schools/british-columbia/kamloops-st-louis/
[23] B.C. Archives, Genealogy, General Search http://search-collections.royalbcmuseum.bc.ca/Genealogy
[24] Library and Archives Canada, School Files Series - 1879-1953 (RG10), About the Records: Indian and Inuit Affairs Program sous-fonds: School Files Series, 1879-1953 (RG10-B-3-d), LAC c-8770, number 829; LAC c-8773, number 1323.
[25] Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, vol. 4, Canada’s Residential Schools: Missing Children and Unmarked Burials, p. 9.
[26] Pensionnat Kamloops, Kathleen Michel, Library and Archives Canada, School Files Series - 1879-1953 (RG10), LAC C-8773-01350.
[27] Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, vol. 4, p. 118-119.
[28] Jorge Barrera, “Catholic register, survivors offer clues to who may be buried in cemetery next to Marieval residential school,” CBC News, Jul 20, 2021.
On line : https://www.cbc.ca/news/indigenous/marieval-cemetery-graves-1.6106563
[29] Mathieu Perreault, “Religious orders in residential schools is a ‘quebecois’ story,” loc. cit.
[30] Final Report of the Truth and Reconciliation Commission of Canada, vol. 4, p. 125-134.
Source: In Kamloops, Not One Body Has Been Found – The Dorchester Review
Traduction: Carla Montet pour LesObservateurs.ch
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Le bobard des charniers canadiens - le début des investigations
20 sept. 2021 - Lauren Southern (32:24, traduction automatique disponible)
Les comptes d’Amnesy International qui croule sous les capitaux (des cadeaux de Soros ?) devraient être bloqués dans toutes les banques du monde entier POUR PAYER TOUT CES DEGÂTS. Et c’est pourtant le rôle de l’imposteur BERGOLIO qui conspire avec MACRON toujours prêt à entrer en guerre avec Poutine juste pour qu’on ne parle pas de son bilan calamiteux apte à faire monter Zemmour dans les sondages.
BERGOLIO devrait d’urgence se remuer le cul pour entamer des procédures dans TOUS CES PAYS QUI SUBISSENT LA DICTATURE D’AMNESY INTERNATIONAL. Il n’y a qu’à se rappeller de l’ex-dirlote Manon Schick grande prêtresse de salon, désormais planquée au service vaudois de l’enfance et de la jeunesse. Après ces évènements Canadiens téléguidés par le Parti Communiste Chinois, on peut les croire tous ces boutefeux professionnels.
OUI, CETTE ORGANISATION EST INFESTÉE DES CAFARDS COMMUNISTES. Véritable concentré de SELISBOLFA = Socialo-écolo+lgbtx-islamo-bolchévo-fascistes
Ceux qui propagent de fausses nouvelles (Fake News) devront en répondre devant les tribunaux pour diffamation.
A moins que la ”j”ustice à 2 vitesses ne ferme les yeux, les oreilles et la bouche comme les 3 petits singes …
L’Histoire retiendra que des attaques sans preuve contre la civilisation blanche auront été menées durant de ce début de XXIème siècle …