En matière d’immigration, le fils du général de Gaulle, Philippe, goûte peu aux remontrances du pape François. Lors de son traditionnel message urbi et orbi, vendredi 24 décembre 2021, le souverain pontife avait appelé l’Europe à « ne pas céder à la tentation du repli sur soi ». « Le nouveau pape n’est pas européen, alors il ne comprend pas toujours très bien ce qui se passe en Europe. Il faut prendre les gens dont on a besoin. Cela s’appelle la politique des quotas », estime, dans un entretien exclusif au Figaro, Philippe de Gaulle. Et l’amiral d’ajouter : « Il faut révoquer les accords de libre circulation qui ont été signés après l’indépendance algérienne, du temps de mon père, et dramatiquement aggravés par le regroupement familial. » Le dévoiement de ces accords a conduit, à son sens, à une société « déstabilisée », composée de « gens qui transportent leurs mœurs ici. »
Judiciarisation de la politique
Le fils du général de Gaulle prend l’exemple de la viande halal. « On ne veut de mal à personne, mais notre pays est comme ça. Notre pays a été fait en deux mille ans, et on en respecte les coutumes. Celui qui veut quand même de la viande halal, il doit l’importer par La Poste ! », explique-t-il dans les colonnes du Figaro. Il est un autre sujet qui a le don d’agacer Philippe de Gaulle : la judiciarisation de la politique. Selon l’amiral, « il ne faut pas s’occuper du financement des campagnes électorales », car, argue-t-il, « la justice n’a pas à se mêler des élections, mais de la vie civile. » « Le juge du politique, c’est l’électeur, pas le magistrat » résume Philippe de Gaulle.
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